Joueurs
Les premiers Scoïstes réunis le 19 octobre 1919 étaient pour la moitié d'entre eux issus de la Société gymnique d'Angers qui venait de disparaître : Viel-Lamarre, Bigarre, Forget, Durbecé, etc...
L'effectif est sérieusement renforcé en 1931 par l'appoint de joueurs venus du C.S.J.B. : les Brandweiner, Chaigne, Martineau et autres Wery comptent parmi les meilleurs joueurs de l'Ouest et sont capables de rivaliser avec les meilleures équipes du pays comme en témoigne leur qualification en quart-de-finale de la Coupe de France. Ils mènent le SCO au titre de champion de l'Ouest en 1934. En 1942, le SCO prend un tournant décisif en engageant Georges Meuris, un joueur professionnel, ancien international : il devient le premier entraîneur du SCO. Il importe la tactique du WM qui permet au SCO de remporter le championnat de France amateur dès la première année.
Deux ans plus tard, cette équipe constitue la base du premier effectif professionnel.
L'année suivante, le SCO vise d'emblée la montée en première division avec un recrutement de luxe : Ahmed Firoud, René Raphy puis surtout Alfred Aston et André Simonyi rejoignent ses rangs. Réunir ainsi la paire magique Aston-Simonyi qui avait fait les beaux jours du Red Star est un exploit : brillant, le SCO rate d'un rien la première division.
Mais en 1949, il est toujours en deuxième division et n'a plus d'argent : les meilleurs joueurs s'en vont et le club se replie sur de jeunes éléments : ainsi se révèle Raymond Kopa qui fait ses débuts professionnels à Angers sous la conduite de Camille Cottin ; Jean Fournet-Fayard, futur président de la F.F.F., fait aussi partie de l'effectif du SCO.
Progressivement, le SCO refait surface. Son entraîneur Karel Michlowski réunit un noyau de joueurs fidèles qui permettront au " Reims de deuxième division " d'accéder à l'élite en 1956 : un an plus tard, ils sont finalistes de la Coupe de France puis se classent deuxièmes ex-aequo du championnat en 1958 !
Pendant dix ans, le SCO s'installe solidement en première division et délègue Stéphane Bruey, Jean Deloffre et Jean-Pierre Dogliani en équipe de France. La relégation en 1968 n'est qu'un accident. En conservant les piliers René Gallina, Pierre Bourdel, Zygmunt Chlosta, Michel Stiévenard, Albert Poli, Michel Margottin, Jean-Pierre Dogliani et Yvan Roy, le club angevin surclasse le championnat de deuxième division.
De 1970 à 1974, il atteint son apogée. Son milieu de terrain composé d'Albert Poli et de Jean-Marc Guillou enchante la France et sert les efficaces attaquants Eric Edwige et Marc Berdoll tandis que les fidèles Pierre Bourdel et Milan Damjanovic tiennent la garde. Guillou et Berdoll sont membres de l'équipe de France.
Après l'effondrement de 1975, le SCO ne retrouvera plus un tel niveau, malgré un dernier titre de champion de France de deuxième division avec Pascal Janin, Miroslav Boskovic, Patrick Brulez, Eric Edwige - Milan Damjanovic, André Ferri, Bernard Lech, Michel Cassan et Patrice Augustin. Patrice Lecornu est le dernier scoïste sélectionné en équipe de France.
Avec la descente et le dépôt de bilan de 1981 commence une difficile décennie 80. Le SCO s'appuie sur son centre de formation ; Hervé Guéguan, Patrick Chaslerie, Albert Falette, Pascal Grosbois, Jean-Pascal Beaufreton, Michel Pageaud ou encore Laurent Viaud en sont issus. Quelques joueurs d'expérience passent au SCO tels Claude Arribas, Loïc Amisse, Pierre Vermeulen. C'est en stabilisant l'effectif qu'Hervé Gauthier redresse la barre jusqu'à retrouver la première division grâce à des joueurs comme Jean-Marie Aubry, Frédéric Zago, Laurent Viaud, Cédric Daury ou Christophe Lagrange. Malgré l'arrivée de joueurs confirmés (Bruno Germain, Christophe Galtier, Mustapha El Hadaoui, Eric Péan, Thierry Oleksiak), ces retrouvailles s'avèrent catastrophiques et le SCO, trois saisons plus tard, se retrouve en National, au bord de la faillite. Il lui faut repartir à la base en s'appuyant sur de jeunes joueurs locaux : peut-être connaîtront-ils la même brillante ascension qu'Ulrich Ramé, désormais champion de France et d'Europe ?
© Olivier Moreau 2000