Chez les gardiens, Bernardoni et Borne quittent le club. Malgré une saison précédente catastrophique, la défense n'est pas chamboulée. Blazic quitte le club, ainsi que 2 jeunes, Dramé et Falouh (qui décédera accidentellement dans l'année). Šabanović est prêté à Valenciennes. 2 joueurs expérimentés arrivent du Paris FC : Lefort et Hanin. Au milieu, Bentaleb et Mendy sont vendus après le début du championnat, alors que Thioub et Taïbi ne sont pas conservés. Là aussi, ce sont des joueurs expérimentés qui viennent en renfort : Lopy et Ferhat. En attaque, il y a un large dégraissage. Salama est vendu et Sima voit son prêt terminé. Jakoliš est prêté, Bemanga et Mbock ne sont pas conservés. Fatar part après quelques semaines à Sochaux. Durant le mercato hivernal, le jeune Angevin Bahoya est vendu cher à Francfort et est remplacé par Lepaul, meilleur buteur du National.
C'est un groupe traumatisé et peu changé qui reprend la saison, et le début de celle-ci n'est pas fait pour rassurer les supporters. Le SCO commence par une défaite dans le derby à Laval (0-1) puis enchaîne avec 2 nuls à domicile contre Annecy (repêché de la dernière heure) et Auxerre (qui a joué à 10 pendant 1 heure). Il faut attendre la 4ème journée et un penalty gentillet dans les arrêts de jeu pour voir le SCO s'imposer, à Dunkerque, promu qui a nettement bougé le SCO. Le SCO enchaîne avec ce qui va devenir sa signature à domicile, une victoire 2-0 en portant l'estocade en fin de rencontre, contre le Paris FC. Mais les Angevins retombent vite dans leurs travers. Alors qu'ils mènent à la mi-temps à Rodez, ils s'effondrent totalement pour s'incliner 4-1. Ce match est l'un des tournants de la saison et fait prendre conscience aux joueurs de leurs lacunes. La réaction est forte et le SCO gagne ses 5 matches suivants, dont un 4-1 à Amiens. Malgré un très bon match, la série s'arrête à Saint-Étienne (0-2). Mais les Angevins repartent de l'avant, enchaînent leur 5ème victoire consécutive à domicile sur le score de 2-0 (Valenciennes) puis réalisent un match épique à Pau où ils marquent de 4ème but de la gagne à la 90' mais se font rejoindre à 4-4 à la dernière minute sur une boulette improbable. La venue de Caen permet de changer le tarif maison pour le passer à 3-0 puis le SCO finit les matches aller avec 3 nouvelles victoires et un nul à Ajaccio, invaincu à domicile. Le SCO est champion d'automne avec l'excellent total de 40 points et a une série en cours de 8 victoires à domicile.
La reprise est plus cahotique, le SCO alterne défaite à l'extérieur sans marquer victoire à domicile à l'arrache. Il parvient ainsi à réaliser une incroyable série de 10 victoires consécutives à domicile. La machine s'enraye vraiment en février. Les Angevins s'inclinent à Auxerre qui a pourtant été rapidement réduit à 10 sur un penalty évitable à la dernière minute (0-1). Puis c'est la déroute à domicile face à Saint-Étienne qui est alors en pleine bourre et revient à grandes enjambées sur le SCO (0-3). Une nouvelle défaite à Caen (0-2) conclut un mois de février raté. On pense que le SCO est de retour après une victoire contre Ajaccio (3-1) mais il enchaîne alors un piteux 0-0 à Valenciennes, quasiment déjà condamné, pour un 5ème match consécutif à l'extérieur sans marquer, et une nouvelle défaite à domicile contre Amiens (1-3). Pour le week-end de Pâques, le SCO se déplace à Brest pour affronter Concarneau, et il s'agit du tournant des matches retour. Le SCO est mené 2-0 à la mi-temps et on commence alors à penser aux barrages plutôt qu'à la montée directe. Mais la seconde période est celle de la résurrection avec 4 buts marqués ! Les matches suivants ne sont pas totalement aboutis mais 2 nuls et 2 victoires plus tard et le SCO se retouve à nouveau en position de force face aux Verts qui commencent à mollir. Après une défaite cinglante à Paris (3-1) et la perte de la 2ème place, on pense que les Stéphanois vont tranquillement s'arroger la seconde place. La victoire convaincante face à Pau (2-1) lors de la 36ème journée ne change rien. Un scénario dingue offre la montée au SCO sur les 2 dernières rencontres. À Annecy, qui est officieusement maintenu, le SCO est bousculé et rapidement mené. Dans le même temps, les Verts ouvrent le score face à Rodez à la 38'. Avec 3 points de retard et une différence de buts trop handicapante, le SCO dit alors adieu à la montée directe. Mais Capelle rallume la flamme peu avant la mi-temps. À 15 minutes de la fin, Rodez égalise à Geoffroy-Guichard, décuplant les ardeurs des Angevins à 180km de distance. Et Diony sort de sa boîte à la 90' pour offrir la victoire au SCO et lui redonner 2 points d'avance avant l'ultime rencontre. Pour monter directement, le SCO doit soit battre Dunkerque, également officieusement maintenu, soit compter sur une non-victoire de Saint-Étienne à Quevilly-Rouen. Et alors que le SCO bute sur Dunkerque (0-0) et l'arbitre (4 penalties oubliés !), l'improbable se produit à Robert-Diochon où les Normands, pourtant relégués, battent les Verts (2-1). Le SCO est de retour en L1 !
Avec 56 buts marqués, l'attaque angevine a performé puisqu'elle est la 4ème attaque, loin derrière Auxerre et ses 72 buts, mais proche de... Rodez et Pau ! La défense est la 5ème de la division mais, avec 42 buts encaissés, le bilan est correct mais loin de Saint-Étienne et ses 31 buts pris. Le bilan à domicile est excellent puisque le SCO est tout bonnement la meilleure équipe, avec 43 points pris. Seulement 2 défaites sont venues ternir la prestation (Saint-Étienne et Amiens) et la série record de 10 victoires consécutives (dont les 8 premières sans prendre de but) est du jamais vu pour le SCO depuis 1977/78 ! Le bilan à l'extérieur est moins impressionnant, avec 25 points et une 8ème place. Il a alterné le très bon (4 matches avec 4 buts marqués !) et le très mauvais (5 matches de suite sans marquer, dont 4 défaites). Une très grosse performance également à souligner est que le SCO a glané la bagatelle de 25 points après avoir concédé l'ouverture du score !
En Coupe de France, ni exploit ni humiliation. Les Angevins ont passé les 2 premiers tours en s'imposant difficilement dans les Hauts-de-Seine à Houlles (R1, 2-0) puis Le Plessis-Robinson (R1, 2-1). En 32èmes, il s'est logiquement incliné à Brest (1-0), malgré une belle résistance chez l'équipe-surprise de la saison (3ème).
Il y a eu 9394 spectateurs de moyenne en championnat contre 9719 la saison précédente, soit une baisse de 8%. Ce chiffre cache néanmoins un paradoxe. La baisse est largement raisonnable au vu de la descente et c'est la meilleure affluence de l'histoire du club en L2. Mais l'affluence reste quelque peu décevante au vu de la dynamique du club et de résultats, notamment à domicile, probants. Il faut noter que la tribune Jean-Bouin n'a été ouverte que dans de rares occasions (Laval, Saint-Étienne et Dunkerque).
Les trois meilleures affluences ont été :
Cette saison, 6 matches ont franchi la barre des 10000 spectateurs et 5 sont sous la barre des 7000, ce qui est presque aussi bien que la saison dernière, avec une tribune fermée quasiment toute la saison. Les 5 premiers matches ont eu une affluence très faible mais la saison a été vraiment lancée avec la venue de Bordeaux (10416) et les excellents résultats à domicile.
Avec sa mise en retrait officielle depuis la fin de la saison dernière, la saison de Saïd Chabane a surtout été marqué par ses procès à la fin de l'hiver. Il a tout d'abord été condamné à 2 ans de prison, dont 1 avec sursis, pour agressions sexuelles. Puis il a été relaxé dans l'affaire d'exercice illégal de la fonction d'agent et blanchiment. Mais ce n'est pas terminé car il y aura un appel dans les 2 cas. Scoïstiquement parlant, il est resté présent mais globalement discret durant la saison.
Romain Chabane, fils du propriétaire, est toujours le président. Enfin, il paraît, car il ne s'est pas montré une seule fois de la saison.
Teddy Kefalas a passé la saison comme président-délégué. Très présent au début de saison, il s'est petit-à-petit effacé, au point d'être invisible lors des dernières semaines, y compris lors de la montée.
Très décrié la saison passée, Laurent Boissier a bien rebondi avec des transferts judicieux. Si on a pu regretter les départs de Mendy et Bahoya en cours de route, les rares arrivées ont globalement donné satisfaction.
Cette saison, cela a été beaucoup plus calme sur le banc. Alexandre Dujeux, qui avait fini la saison passée, a repris cette saison, avec un groupe peu remanié. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a accompli des miracles ! On ne s'attendait en effet pas à une remontée immédiate, loin de là. Et si le début de saison a semble dans la lignée de la précédente, Dujeux a su redresser la barre pour redonner le goût de la victoire aux Angevins. Son mérite est d'autant plus grand qu'il a connu une année très difficile sur le plan personnel, avec le décès de son épouse à Noël.
Cette fois, la hiérarchie au sein des gardiens était claire. Fofana était le titulaire et il a fait une grosse 1ère partie de saison, malgré une boulette à Pau qui aurait pu coûter cher. En janvier, il est parti jouer la CAN en Côte d'Ivoire où, à domicile, il est devenu champion d'Afrique après un scénario rocambolesque. Sa 2ème partie de saison a été plus quelconque. Zinga l'a suppléé pour les matches de Coupe de France et pendant son absence. Il a correctement fait le job, sans coup d'éclat ni erreur.
Après quelques tâtonnements à 5, la défense a généralement joué à 4. Le titulaire à droite était Valéry qui était bien monté en puissance lors des matches aller. Mais il a semblé régresser à son retour de la CAN où il n'a pas disputé la moindre minute. La charnière centrale a connu 3 joueurs principaux pour 2 postes. Lefort est celui qui a le plus joué, mais il a passé de nombreux mois comme latéral gauche. Malgré un passage plus délicat début 2024, il est certainement la recrue qui a le plus donné satisfaction. Bamba s'est reconverti comme défenseur central droit et il a agréablement surpris. Hountondji a été régulièrement associé à l'un ou l'autre et sa saison a été bien meilleure que la précédente. Sur le côté gauche, Hanin a été titularisé en début de saison puis s'est ensuite contenté de rentrer en fin de match. Il a retrouvé sa place grâce à sa niaque en fin de saison et il est le seul défenseur à avoir marqué ! Camara n'a eu que quelques miettes. À noter que Raolisoa a souvent dépanné en arrière droit, mais il a surtout joué au milieu. Šabanović a joué quelques minutes avant d'être prêté à Valenciennes.
Au milieu, le SCO a souvent joué à 5, avec 2 défensifs, 2 excentrés et 1 offensif. Abdelli a été le maître à jouer. Au four et au moulin, il a été l'un des meilleurs joueurs de la division. Pour les derniers matches, il a souvent joué plus bas, ce qui lui convient aussi. Capitaine Capelle a fait une belle saison. Il a joué surtout défensif mais a échangé son poste avec Abdelli en fin de saison, avec réussite. À ses côtés, le titulaire était Lopy. L'expérimenté milieu a fait une saison correcte avant de se blesser gravement en février. C'est Ould Khaled qui a tourné avec ces deux-là au poste de milieu défensif. Pour la 1ère fois, il a été relativement épargné par les blessures. Il a montré des choses intéressantes mais il doit encore franchir un palier. La grande force du SCO, surtout lors des matches aller, a été ses ailiers qui avaient des remplaçants aussi bons que les titulaires pour forcer la décision en fin de rencontre. À gauche, El Melali a lui aussi oublié les blessures et fait une grande saison. Il a été de nombreuses fois décisif (8 buts) et a donné le tournis à de nombreuses défenses. Son remplaçant attitré était le Super Sub Bahoya. Le jeune Angevin a marqué 5 buts en étant rentré en cours de jeu ! Son talent n'est pas passé inaperçu et il a fait ses valises en janvier pour la Bundesliga. À droite, le titulaire était Ferhat. Au vu de son pédigrée, il a toutefois un peu déçu et il s'est blessé au printemps. Son alter ego, Raolisoa, a fait une belle saison, avec une qualité de centre incroyable. Il a rendu service à peu près partout sur le terrain. En fin de saison, Kalumba, qui avait disparu pendant quelques mois, a repointé le bout de son nez et a fini titulaire. Belkhdim a fait quelques apparitions en fin de saison. Mendy a joué avant de s'envoler rapidement vers la Turquie. Fatar a joué quelques minutes avant de partir à Sochaux. Et le jeune Courcoul a disputé la fin du match d'ouverture, avant de disparaître, notamment en raison d'une blessure.
Devant, le SCO a généralement joué avec un seul attaquant, Diony, auteur d'une saison XXL avec 15 buts et son lot de passes décisives et penalties obtenus (mais pas tirés !). Le 2ème meilleur buteur de L2 a aussi été élu meilleur joueur de la saison par le forum SCO1919. Son but à Annecy est celui qui a permis au SCO de monter. Niane est souvent entré en jeu mais a été peu convaincant, tout comme Hunou, qui a encore moins joué qu'en L1. La recrue du mercao hivernal, Lepaul, alors meilleur buteur de National, s'est bien intégrée dans l'équipe et a été plusieurs fois décisive. Il a toutefois manqué de constance. Le jeune Chérif est entré plusieurs fois en jeu. Il doit encore progresser. enfin, Nadje n'a joué qu'une mi-temps, mais il a eu le temps de marquer l'un des plus beaux buts de la saison... avant de se blesser.