L'événement majeur du mercato est bien sûr le remplacement de Moulin par Baticle à la tête de l'équipe. Au niveau des gardiens, c'est tout d'abord stable, avec uniquement le départ de Butelle et le retour de prêt de Mandrea, mais le marcato d'hiver est plus agité avec le prêt de Bernardoni. Côté défense, aucune arrivée, mais Aït-Nouri est transféré pour un montant important et Pavlovic quitte le club. C'est plus mouvementé au milieu avec l'arrivée de 2 jeunes prometteurs, Mendy et Ounahi, ainsi que d'un joueur expérimenté à la relance au mercato d'hiver, Bentaleb. Côté départs, le club ne parvient pas à prolonger Coulibaly et Amadou retourne à Séville. Devant, c'est la valse des prêts, avec beaucoup de joueurs indésirables qui vont chercher du temps de jeu dès l'été (Alioui, Diony), ou durant l'hiver (El Melali, Thioub). Mention spéciale pour le jeune Brahimi recruté l'été pour environ 1M€ et revendu dès l'hiver pour 7M€.
Le début de saison est idéal. Sur les 4 premières journées, le SCO gagne à Strasbourg (2-0) et, surtout, explose Lyon (3-0) et bat Rennes (2-0). Avec 10 points, le SCO talonne le PSG. Un gros coup d'arrêt survient à la 6ème journée et une débandade contre Nantes (1-4), mais le SCO continue les bonnes performances et, à la veille du déplacement au Parc, il est 4ème. Commence alors la période des polémiques arbitrales. Les Angevins réalisent un excellent match et mènent 1-0 à 25 minutes de la fin mais le PSG égalise alors que le passeur était hors jeu (les caméras de la VAR étaient mal positionnées !?!) et gagne en toute fin de match sur un penalty tellement bidon que la direction de l'arbitrage s'excusera peu après (épisode 1). Puis le SCO doit subir un match décalé de près de 90 minutes à St-Etienne en raison des agissements des supporters locaux et, alors qu'il mène 2-0, il se fait rattraper sur le fil alors que le buteur commet une faute, sur un corner inexistant. Mais les Angevins continuent leur petit bonhomme de chemin jusqu'à début décembre et une victoire à Reims (2-1, 8ème). Le début des ennuis commence avec une défaite face à Clermont (1-0) en ayant dominé tout le match puis une raclée à Montpellier alors que de nombreux joueurs ont dû rester à la maison au dernier moment, touchés par le COVID (1-4).
La reprise en janvier est laborieuse, mais correcte en termes de résultat. La débandade commence fin janvier avec un match en retard et une défaite à domicile face à Saint-Etienne (1-0), la première d'une série de 7 défaites consécutives, record du club battu, dont certaines particulièrement douloureuses : 5-2 à Marseille après avoir mené 2-0, 2-1 contre Lens qui a marqué ses 2 buts sans tirer, 1-0 contre Reims sur une... 5ème boulette du gardien en quelques matches et en ayant tiré 4 fois sur les montants. Le SCO est alors 14ème après 28 journées, et sérieusement concerné par la lutte pour le maintien. Le sursaut survient enfin, avec une victoire face à Brest (1-0). Mais le SCO enchaîne à nouveau 6 matches sans victoire, même si le contenu de certains est satisfaisant. Au soir de la 35ème journée, le SCO est 15ème avec 4 points d'avance sur le barragiste. Le match de la peur face à Bordeaux est une totale réussite, l'un des meilleurs matches de la saison (4-1). Le maintien est alors assuré grâce à la défaite de Saint-Etienne à Nice. Le SCO finit sur une victoire face à Montpellier, très émouvante pour l'au-revoir à sa colonne vertébrale depuis tant d'années.
Avec 44 buts marqués, soit 4 de plus que la saison passée, le SCO a une honorable 14ème attaque, même si le début de saison présageait mieux. Avec 55 buts encaissés, 3 de moins que la saison dernière, le SCO finit avec la 13ème défense. Globalement, au vu de ces statistiques, la 14ème place du SCO est assez logique. Le bilan à domicile est au final satisfaisant, avec 26 points (soit 5 de plus que la saison dernière) mais les 9 défaites concédées font tache ! Le SCO se situe néanmoins à la 12ème place. Le bilan à l'extérieur est franchement mauvais avec seulement 15 points pris et la 16ème place. Il n'y a ainsi eu que 2 victoires (Strasbourg et Reims), alors que le SCO n'a perdu qu'un seul de ses 9 premiers matches à l'extérieur.
La Coupe de France : catastrophique ! Comme il y a 2 ans, le SCO s'est fait éliminer honteusement dans l'Essonne, cette fois à Linas-Monthléry, club de N3, 2-0 ! Certes, Baticle avait fait tourner en faisant jouer des joueurs au temps de jeu très limité, mais tout de même...
Il y a eu 8021 spectateurs de moyenne en championnat contre 9933 il y a 2 ans, soit une baisse de 19% ! Les explications à cette désaffection, sont nombreuses. Tout d'abord, la saison a commencé avec des tarifs assommants, ce qui n'a pas incité les gens à venir, malgré de belles affiches et du beau jeu. La politique tarifaire ne s'est vraiment remise dans le droit chemin qu'en fin de saison et cela a fini par payer. Ensuite, l'accueil a été désastreux contre Nantes puis Marseille, de nombreuses personnes ratant le coup d'envoi. Puis les résultats et la qualité du jeu se sont dégradés. Si on ajoute à cela l'horaire du dimanche après-midi et quelques matches avec jauge en raison du COVID, cela fait une recette vraiment pas magique.
Les trois meilleures affluences ont été :
Cette saison, seuls 4 matches ont franchi la barre des 10000 spectateurs et 8 sont même sous la barre des 7000, ce qui est la pire saison depuis la remontée (hors saison dernière avec le COVID). Reste à espérer que la nouvelle tribune St-Léonard enfin prête pour la saison prochaine redynamise l'ensemble.
Saïd Chabane a eu un début de saison très compliqué puisque la DNCG a prononcé la rétrogradation du SCO el L2 dans un premier temps. Il a réussi in extremis à rétablir la situation et à apporter les garanties nécessaires. Sa saison a été rythmée par le besoin de faire des économies et de faire rentrer de l'argent d'un côté, et de trouver un repreneur de l'autre. Le volet financier est une réussite puisque le passage à la DNCG en fin de saison s'est bien passé, mais cela a été aux dépens du sportif. Le second volet est également en passe d'être réussi, mais rien n'est conclu officiellement en cette fin juin.
Les différentes affaires qui pourrissent le quotidien depuis 2 ans se sont calmées, à l'exception des accusations d'agression sexuelle qui n'ont toujours pas l'objet d'un jugement.
La construction de la tribune Saint-Léonard a pris du retard, comme beaucoup de travaux en cette période compliquée. La tribune devrait toutefois être inaugurée pour le début de la saison 2022/23 et elle promet d'être une réussite.
Au poste de président-délégué, l'expérimenté Xavier Thuilot est arrivé pour restructurer le club mais, vu de l'extérieur, difficile de dire ce à quoi il aura contribué avant son départ en fin de saison.
Au poste de directeur sportif, Sébastien Larcier est parti à la fin de l'été avec un bilan assez pauvre. Laurent Boissier est arrivé avec comme optique le dégraissage lors du mercato d'hiver et il s'est plutôt bien débrouillé en trouvant des prêts pour la plupart des joueurs indésirés. Cependant, la gestion des fins de contrat a été assez désastreuse puisque la décision prise par la direction a été d'attendre l'officialisation du maintien pour les gérer or cette dernière à tarder. La conséquence a été que la plupart de la douzaine de joueurs en fin de contrat ont quitté le club en fin de saison, parfois dans l'amertume.
Grosse pression pour Gérald Baticle qui avait l'immense défi de remplacer Stéphane Moulin à la tête de l'équipe première, tout en étant quasi inexpérimenté à ce rôle, mais avec quand même 10 ans de travail dans le staff de Lyon. La lune de miel a été parfaite avec une équipe joueuse, spectaculaire et en réussite en début de championnat. Baticle a mis en place un nouveau système en 3-5-2 qui a notamment permis de révéler Cabot à un poste inattendu. Puis la tempête est arrivée et on n'a jamais eu le sentiment que Baticle avait la solution pour remettre le navire à flot. La gestion des gardiens a été très compliquée, avec le départ précipité de Bernardoni puis les boulettes à répétition de Petkovic. Le club a subi sa pire série de défaites consécutives de son histoire (7) et l'on commençait à sentir des dissensions dans le groupe. Baticle a finalement su assurer l'essentiel, le maintien, mais l'impression de la seconde partie de saison est très dégradée par rapport à celle de la première partie.
Le poste de gardien est celui qui a causé le plus de noeuds au cerveau de Baticle. Pourtant, la hiérarchie de début de saison était claire : Bernardoni puis Petkovic puis Mandrea(rétrogradé en 3 durant la préparation estivale). Bernardoni a fait un début de saison tout à fait correct, malgré une grosse bourde sans conséquence contre Metz, puis est tombé sérieusement malade à l'automne. Petkovic l'a alors suppléé et a fait du bon travail. En raison de la contamination de Petkovic au COVID-19, Bernardoni est revenu un peu prématurément avant Noël et a livré 2 mauvaises prestations face à Linas-Montlhéry et Montpellier. De quoi remettre en cause la hiérarchie au retour des fêtes, ce qui n'a pas été du goût de tout le monde. Bernardoni a alors été prêté à St-Etienne et Petkovic s'est installé dans les buts. Mais il a alors enchaîné les boulettes (5 en 6 matches qui ont coûté des buts) et Mandrea a alors été promu n°1, rôle qu'il a parfaitement rempli jusqu'à la fin de la saison.
La défense a généralement joué à 3. Traoré était le capitaine de l'équipe et le leader de la défense, il a fait une belle saison, ponctuée de 4 buts en guise de cerises sur le gâteau. Les plus fidèles à ses côtés ont été Manceau à droite et Thomas à gauche. Manceau a fait une saison honorable mais a peu à peu perdu sa place dans le trio. Thomas a fait une bonne saison, malgré quelques absences durant l'hiver suite à une blessure. Ebosse a également souvent joué, à gauche, à droite, voire piston gauche en début de saison. Il n'est pas inintéressant mais il a eu quelques sautes de concentration sur le placement qui ont coûté cher. Mendy a dépanné de temps à autre en défense centrale, assez correctement, mais il est mieux au milieu. Pavlovic est parti en début de saison, sans avoir joué.
Au milieu, Fulgini a été le joueur le plus utilisé. Le duo avec Boufal semblait prometteur en début de saison mais ils se sont au final trop souvent marché dessus. La saison de Fulgini n'a pas été à la hauteur de la saison précédente. Mendy a apporté du physique et une belle technique au milieu, avec encore une marge de progression. Doumbia a été challengé au poste de piston gauche mais il a fini par s'y imposer et devenir l'un des meilleurs joueurs de la fin de saison avec plus de constance défensive et un bel apport offensif. Pour sa dernière saison, Mangani a un peu moins joué mais il est resté un rouage essentiel et a beaucoup marqué (7 buts). Cabot a été la révélation au poste de piston droit, s'éclatant aussi bien défensivement qu'offensivement. Il a juste un peu péché sur la finition et sa saison s'est terminée durant l'hiver en raison d'une blessure. En provenance d'Avranches, Ounahi a vite convaincu, avec un but sur son 4ème ballon contre Lyon par exemple. Il a une belle technique qui lui a ouvert les portes de la sélection marocaine. Il doit toutefois gagner en régularité pour franchir un palier. Bentaleb est arrivé au mercato et est monté en puissance comme milieu défensif. Capelle a encore dépanné, mais surtout en joker. Pereira Lage est resté dans l'ombre de Cabot jusqu'à la blessure de ce dernier. Il a ensuite pris sa place et, après un démarrage compliqué, a retrouvé son niveau. Bamba n'a eu sa chance qu'en fin de saison, surtout comme piston droit, et il a répondu présent. Taïbi a fait quelques apparitions. Bobichon, El Melali et Thioub ont fait quelques bouts de match avant d'être prêtés. Ould Khaled, blessé, n'a pas joué de la saison.
En attaque, le leader a été Boufal. Il a martyrisé toutes les défenses et l'équipe reposait trop souvent sur lui pour créer du danger. Après un début époustouflant, le jeune Cho a conservé la pointe de l'attaque une bonne partie de la saison malgré des prestations plus décevantes. Il a retrouvé de l'efficacité en fin de saison. Bahoken a connu une saison compliquée. Il a toutefois réalisé quelques bonnes prestations au printemps. Ninga est souvent entré en jeu mais, malgré sa combativité, n'a rien apporté. Brahimi a tout juste eu le temps de montrer de belles qualités de percussion qu'il est parti au mercato, où il a été remplacé numériquement par Jakolis. Celui-ci n'a guère eu de temps de jeu, bien qu'il ait montré de la qualité technique. Mbock a fait une entrée en jeu. Fatar a eu 3 bouts de match faméliques et Nadje a connu ses premières minutes. Alioui a été prêté en début de saison et n'a pas joué.