Le gros coup du mercato concerne le poste de gardien avec l'arrivée de Bernardoni pour 7M€, plus gros transfert de l'histoire du club. En défense, le SCO lève l'option d'achat sur Doumbia et recrute Ebosse, mais il laisse partir sa pépite Aït-Nouri contre la promesse d'un gros chèque. Au milieu de terrain, le SCO réalise un doublé prometteur courant octobre avec l'arrivée d'Amadou et le retour de Boufal. Mais il perd Santamaria (15M€) et Pajot. En attaque, Cabot et Diony viennent renforcer l'équipe alors que les joueurs indésirables sont prêtés ou partent. La grosse nouveauté du mercato consiste en l'arrivée de nombreux jeunes signant leur premier contrat pro, prévus pour renforcer l'équipe de N2 ou l'équipe de Youth League. Malheureusement, en raison du contexte sanitaire, peu d'entre eux auront l'occasion de se montrer.
Le début de saison est en dents de scie, le SCO alternant victoire et défaite. 2 roustes consécutives à l'extérieur font tâche (4-1 à Montpellier puis 6-1 à Paris), bien qu'entrecoupées par une victoire aux forceps contre Brest, après avoir été menés (3-2). Après 6 journées, le SCO est 12ème. Mais il réalise peu de temps après un énorme exploit en s'imposant à Rennes (2-1) puis enchaîne avec une débandade à domicile contre Nice (0-3) avant de gagner rès largement à Nimes (5-1). Après une belle victoire à Lens (3-1) à la 12ème journée, le SCO est 9ème. En décembre, le SCO connaît de nouvelles désillusions (0-2 contre Strasbourg puis un nul concédé au bout des arrêts de jeu à Nantes, 1-1). Puis se relève en battant l'OM (2-1) comme cadeau de Noël et en s'offrant le luxe de s'imposer chez le futur champion de France lillois, qui concède là l'une de ses 3 seules défaites (2-1). A la fin des matches aller, le SCO occupe une belle 8ème place avec 30 points et commence à rêver.
Malheureusement, le SCO ne confirme pas du tout pendant la phase retour et réalise une 2ème partie de saison avec 14 petits points seulement. C'est début février que tout se gâte, avec une claque à Nice (0-3), suivie d'une autre plus surprenante et plus douloureuse à domicile contre Nantes, qui venait de changer d'entraîneur pour la 3ème fois de la saison (1-3). Le SCO réagit avec 2 nuls, dont 1 concédé à la dernière seconde face à Lens (2-2) et une victoire à Metz (1-0). A la 28ème journée, le SCO est encore 9ème et pas trop décroché du bon wagon. Mais une nouvelle défaite à domicile contre une équipe de bas de tableau (Saint-Etienne, 0-1) enterre définitivement les espoirs. Il est vrai qu'à partir de mars, Moulin doit composer avec de niombreux absents à chaque journée, jusqu'à 10 parfois. Et sur avril, le SCO enchaîne 5 défaites consécutives qui la rapprochent dangereusement de la zone rouge, dont 3 râclées (0-3 à Lyon, 0-3 contre Rennes avec quasiment l'équipe réserve sur le terrain et 0-5 à Paris). A la 35ème journée, le SCO est 13ème avec 7 points d'avance sur le barragiste. Lors de la journée suivante, les Angevins assurent le maintien face à une équipe de Dijon déjà reléguée depuis plusieurs semaines (3-0). Puis ils finissent par 2 courtes défaites dans des matches très importants, à Marseille qui jouait sa qualification en Europa League (2-3) et, surtout, pour la dernière de Moulin et de son staff, face à Lille qui est venu chercher le titre à Raymond-Kopa (1-2).
On ne peut pas faire de comparaisons avec la saison dernière qui s'était arrêtée prématurément. Avec 40 buts marqués, le SCO n'a que la 18ème attaque. Avec 58 buts encaissés, le SCO finit avec la 14ème défense, la faute à de nombreuses claques. Globalement, au vu de ces statistiques, la 13ème place du SCO montre une certaine efficacité pour chercher des points. Le bilan à domicile est faible, avec 21 points (soit 6 de moins que la saison dernière, avec 5 matches de plus) et 10 défaites concédées ! Le SCO se situe néanmoins à la 13ème place, beaucoup d'équipes ayant eu des difficultés à domicile lors de cette saison à huis-clos. Le bilan est légèrement meilleur à l'extérieur avec 23 points pris mais, paradoxalement, seulement la 14ème place.
La Coupe de France : le SCO a réalisé un bon parcours. Celui-ci a commencé par une victoire historique contre Rennes (2-1), que le SCO n'avait jamais éliminé en Coupe de France. Le tour suivant a été plus tranquille, à domicile face à l'équipe martiniquaise du Club Franciscain (5-0) puis, en 8èmes, le SCO s'est qualifié laborieusement à Sedan (N2, 1-0). Malheureusement, le quart de finale a offert le pire tirage possible au SCO avec un déplacement à Paris et une valise (0-5).
La saison a été très particulière puisque jouée à huis-clos, sauf 4 matches avec une jauge maximum à 5000. Et comme le SCO a légèrement dépassé cette jauge, il termine avec la meilleure affluence du championnat !
La saison a encore été agitée pour Saïd Chabane. La grande affaire a bien sûr été la conjoncture de 2 événements qui a mis en péril la santé financière du club : la faillite de Médiapro et la COVID-19. Après une longue bataille juridique avec Médiapro et un arrangement avec Canal+, la Ligue a limité les dégâts, mais les droits TV pour la saison sont très loin du milliard espéré, plutôt à la moitié de cela. Or les clubs avaient budgété ce milliard pour cette saison et celles à venir, ce qui déséquilibre fortement leurs finances et le SCO, très dépendant de ces droits, en est fortement impacté. De plus, seuls 4 matches ont pu se jouer en public, et avec une jauge de 5000 spectateurs, ce qui a créé un manque à gagner significatif. Pour palier, en petite partie, cela, les joueurs ont consenti à une baisse de salaire en fin de saison. Mais le passage à la DNCG s'annonce mouvementé pour la 1ère fois depuis l'arrivée de Chabane.
Les reliquats de la saison passée ont continué à pourrir la saison de Chabane. L'affaire Pickeu a été renvoyée plusieurs fois aux prud'hommes sans qu'une décision ne soit prise. L'affaire Ndoye y a également été renvoyée plusieurs fois, avec une décision plutôt favorable à Ndoye mais les 2 parties font appel. Il n'y a pas eu d'avancée significative dans les poursuites envers Chabane pour aggression sexuelle. Et il y a eu 2 nouveaux problèmes à gérer. Le 1er est sportif, il s'agit du départ inattendu de Moulin. Les 2 hommes ont essayé de faire bonne figure et sont restés courtois l'un envers l'autre, mais il est évident que ce qui a poussé Moulin et son staff à démissionner est lié à Chabane et à ce qui se passait au club depuis 1 an. Chabane a donc eu la charge de trouver un remplaçant et, après des entretiens avec environ 4 techniciens, il a fait le pari de Gérald Baticle, inexpérimenté au poste de n°1, mais qui vient de passer 10 ans comme adjoint à Lyon. La 2ème difficulté rencontrée est l'interdiction (levée temporairement durant le mercato estival) de recruter émise par la FIFA en raison d'un transfert illégal l'été précédent. Le club avait acheté Kevin Bemanga au Paris FC quelques jours après que le club parisien l'avait lui-même acheté à un club portugais. Or cette pratique était interdite depuis quelques mois pour éviter que les clubs rognent de façon artificielle l'indemnité de formation due au club vendeur (qui dépend de la division du club acheteur). Cette affaire a 2 éléments bizarres : pourquoi la Ligue a-t-elle validé le dossier ? Et surtout, pourquoi le SCO a-t-il acheté ce joueur qui semble cantonné à la N2 et des prêts ?
La construction de la tribune Saint-Léonard a enfin pris son envol et cela promet d'être une réussite. L'ouverture au public est prévue pour le printemps 2022. Le SCO a changé de logo en cours de saison. La méthode est à noter et à apprécier puisque le club a associé les groupes de supporters et SCO1919 dès le début du projet pour réaliser un nouveau logo plus moderne. Le défi était difficile car le logo précédent était apprécié. Mais on peut dire que c'est une réussite au vu des retours très largement positifs des supporters lorsqu'il a été dévoilé le 19 mai à 19h place du Ralliement.
Au poste de président-délégué, Fabrice Favetto-Bon, arrivé en mars, ne sera resté que quelques mois et n'aura guère marqué le club. Un proche de Chabane le remplace, Philippe Caillot. Celui-ci gère les affaires courantes, assure un peu de communication et s'occupe de quelques sujets, comme le changement de logo.
Difficile de juger Sébastien Larcier puisque la plupart des contacts avaient été noués avant son arrivée (Bernardoni par exemple) ou ont été gérés directement par Chabane (Boufal). Il est quand même à l'origine de la venue de Diony, pour un résultat mitigé.
Le coup de tonnerre de la saison est venu de Moulin, l'emblématique entraîneur, qui, après 15 ans au SCO dont 10 en tant qu'entraîneur de l'équipe 1, annonce fin mars son départ à la fin de la saison avec son staff. S'il n'a pas voulu s'étendre sur les réelles raisons de ce départ, il est clair qu'il ne se reconnaissait plus dans l'environnement compliqué depuis 1 an et que ses relations avec Chabane n'étaient pas au beau fixe. Le fait qu'il l'annonce si tôt a permis au club de se retourner et de chercher son remplaçant dans de bonnes conditions. Jusqu'à la fin de la saison, les hommages se sont multipliés, que ce soit dans le monde du foot angevin ou national, et bien évidemment par les supporters. Ces derniers l'ont chaleureusement ainsi que son staff lors d'une émouvante cérémonie à la Baumette initiée par SCO1919 et les groupes de supporters. Près de 300 d'entre eux étaient réunis pour les remercier, avec des cadeaux bien sûr, mais surtout avec des applaudissements et des mots forts. Les groupes de supporters ont également réalisé un très beau tifo pour le dernier match, malheureusement joué à huis-clos. Côté sportif, Moulin a réussi à mettre en place un jeu attractif et efficace en 4-2-3-1 pendant la 1ère partie de la saison. Mais cela s'est délité lors des matches retour et Moulin, pas aidé par les nombreuses blessures, n'a pas réussi à redresser la barre, même si l'essentiel, le maintien, a été assuré.
Cette saison, la hiérarchie des gardiens était nette, avec Bernardoni qui a joué tous les matches de championnat et Butelle tous les matches de coupe. Si dans l'état d'esprit Bernardoni est parfait, il a quand même un petit peu déçu sur le terrain. Il n'a pas fait de grosses erreurs mais on l'attendait plus décisif et son jeu au pied est très en-dessous de ce qu'un gardien de L1 doit montrer. Butelle a correctement assuré lors des matches de coupe. Quant à Petkovic, il n'a pas eu la moindre minute de jeu.
La défense classique était constituée de Manceau-Traoré-Thomas-Doumbia. Manceau a fait du Manceau : solide sans être brillant. Capitaine Traoré a fait un gros début de saison puis ses performances se sont peu à peu étiolées. Thomas, joueur de champ le plus utilisé, a été l'homme fort de la défense et a réalisé une grosse saison. Les performances de Doumbia ont été plus aléatoires, avec un potentiel clair notamment offensif, mais aussi des sautes de concentration. Bamba a participé à une vingtaine de matches mais est globalement resté une doublure de Manceau. Pavlovic a aussi joué sa petite vingtaine de matches. Il a été barré pendant le début de saison avant de plus être dans la rotation lors des matches retour et des matches de Coupe. Ebosse était la bonne surprise du début de saison, que ce soit en latéral gauche ou défenseur central, mais il s'est rapidement rompu les ligaments croisés. Aït-Nouri a participé au tout début de saison, avant d'être prêté à Wolverhampton.
Au milieu, Mangani, Fulgini et Capelle ont été incontournables. Mangani a fait une belle saison. Fulgini, dans un rôle de 10, a explosé et a été le maître à jouer de l'équipe. La saison est plus contrastée pour Capelle qui a été utile à l'équipe mais sans s'imposer à un poste. Après 2 prêts, Coulibaly a été la révélation de la saison et s'est montré indispensable en milieu défensif après quelques mois. Amadou est arrivé à l'automne et a réalisé de bonnes prestations, mais il a eu du mal à retrouver son niveau après une blessure. Pereira Lage a eu une saison moins aboutie que la précédente, on sait qu'il peut mieux faire. Bobichon a été sérieux et a grapillé du temps de jeu mais il reste un remplaçant. Cabot est arrivé en cours de saison et n'a pas réussi à décoller malgré quelques promesses. Boufal est arrivé hors de forme à l'automne et a été longtemps absent pour blessure durant l'hiver. Il a eu quelques fulgurances mais le bilan reste décevant. Santamaria a joué le début de saison avant de partir à Fribourg. Taïbi a connu ses premières minutes en fin de saison. Ould Khaled a également fait quelques apparitions.
En attaque, Bahoken et Diony se sont partagé le temps de jeu. Bahoken a eu quelques bons matches mais il a globalement déçu. Diony a eu une bonne période mais ce n'est pas non plus complètement suffisant. Thioub a été moins performant que la saison précédente. El Melali n'a que quelques bouts de match. Le jeune Cho, 16 ans, a connu ses premières apparitions et, avec 21 entrées en jeu et 2 matches titulaires, il a pu engranger de l'expérience. Kanga et Ninga ont joué un peu en début de saison avant de partir en Turquie. Fatar a eu ses premières minutes. Alioui, n'a joué que quelques minutes en raison d'un sérieux problème de santé. Enfin, Fortuné a fait une apparition éclair en fin de saison.