Au mercato, le SCO prête ou laisse partir la plupart des joueurs sur lesquels il ne comptait plus mais perd 2 éléments majeurs, Tait (environ 9M€) et Reine-Adélaïde qui part dans des circonstances abracabrantesques : ce dernier part à Lyon pour une somme record (25M€) à la fin du mercato... 3j avant le déplacement du SCO au Stade des Lumières où, hasard ?, il se fait pulvériser 6-0. En défense, aucun mouvement majeur n'est à signaler, avec seulement un changement de gardien remplaçant. Au milieu et devant, Ndoye, gravement blessé, n'est pas conservé et la filière nîmoise est activée (Alioui, Bobichon et Thioub) et Pereira-Lage arrivé également. Globalement, les arrivants donnent satisfaction et seul un arrière gauche (Doumbia) arrive au mercato hivernal, pour compenser la sérieuse blessure d'Aït-Nouri.
Le début de saison est en montagnes russes : Bordeaux, Metz, Dijon et, surtout, St-Etienne (4-1 !) viennent tour à tour mordre la poussière à Raymond-Kopa, mais le SCO prend entre-temps la plus grande rouste de son histoire en L1 (6-0 à Lyon !). Mais après une victoire à Toulouse (2-0), le SCO est co-leader après 7 journées, et c'est en dauphin qu'il se présente au Parc des¨Princes à la 9ème journeé mais le leader montre qui est le patron (4-0). Le SCO est ensuite moins flamboyant mais résiste bien et ne descend du podium qu'à la 15ème journée après une défaite à Nice (3-1). Malheureusement, les Angevins enchaînent avec 2 défaites (Marseille et Rennes) et un nul (Monaco) et retombent dans le ventre mou. Jusqu'au cadeau de Noël et une victoire en toute fin de match à la Beaujoire que le club attendait en L1 depuis 52 ans ! A la trêve, le SCO est confortablement 8ème.
Le début d'année est très poussif avec un nul malheureux contre Nice (1-1), un bon nul à Marseille (0-0) puis 4 défaites consécutives dont un 1-4 à Raymond-Kopa face à Reims, l'une des moins bonnes attaques du championnat. A la 25ème journée, le SCO est descendu à la 14ème place et commence à sentir le souffle de ceux qui luttent pour ne pas descendre. Heureusement, il réagit et enchaîne 3 victoires, dont une à Brest (1-0) où seul le PSG s'était imposé et, surtout, une nouvelle victoire face à Nantes qui permet au club de réaliser une saison avec 2 victoires face à sa bête noire. C'est à ce moment-là que la COVID-19 décide de frapper et que le championnat se termine en eau de boudin avec 10 journées de championnat non jouées. Angers finit à une belle 11ème place... à seulement 2 points de la 6ème place.
Il est difficile de comparer les chiffres avec la saison dernière en raison de la fin prématurée de la saison. Avec 28 buts, soit 1 but par match et la 15ème attaque, le bilan est quand même en retrait par rapport à la saison dernière, malgré un début tonitruant. Les départs de Tait et Reine-Adélaïde se sont fait ressentir. Il y a par contre du progrès sur la défense avec 33 buts encaissés et la 9ème défense malgré quelques trous d'air (6 à Lyon, 4 à Paris et contre Reims), mais avec aussi beaucoup de clean sheets (12, seul Paris a fait mieux). Contrairement aux saisons précédentes, le SCO a été performant à domicile avec 27 points (plus que la saison passée malgré 4 matches en moins) et la 7ème place. Le SCO était intraitable à l'automne, avant de connaître une baisse de régime durant l'hiver. A l'extérieur, le SCO a légèrement déçu avec seulement 12 points (en 13 matches) et la 13ème place, mais la victoire à Nantes redore le bilan.
La Coupe de France : le SCO a commencé avec 2 balades en Normandie, à Dieppe (N3, 3-1) puis à Rouen (champion de son groupe de N2, 4-1). Mais la Bretagne lui a moins réussi avec une élimination spectaculaire à domicile face à Rennes (5-4 a.p.). Le SCO a puisé dans ses ressources pour revenir de 1-3 à 3-3 juste avant la fin du temps réglementaire, puis de revenir à 4-4 juste avant la mi-temps des prolongations, avant de s'incliner sur une frappe improbable de Gélin.
En Coupe de la Ligue, l'équipe B, qui avait pourtant belle allure cette saison, mais comme (presque) tous les ans, elle s'est inclinée dès son entrée en lice. Le SCO était pourtant revenu à 2-2 en fin de rencontre mais, au bout des arrêts de jeu, Amiens l'a emporté (3-2). Pour le dernier opus de la Coupe de la Ligue, le SCO a été éliminé à Amiens, comme pour le 1er match 25 ans plus tôt.
Il y a eu 9933 spectateurs de moyenne en championnat contre 11108 l'an passé, soit une baisse de 10,5% ! Il y a 2 explications majeures à cela : l'absence de tribune St-Léonard pendant toute la saison, ainsi que la COVID-19 qui empêché le PSG, Lyon, voire Rennes de faire augmenter sensiblement cette moyenne.
Les trois meilleures affluences ont été :
Cette saison, 11 matches sont restés sous la barre des 10000 spectateurs et 3 sous la barre des 9000, ce qui est encore pire que la saison précédente. Difficile de tirer des conclusions sur une saison avec une tribune et 4 matches en moins, mais il est clair que cela aurait dû être beaucoup mieux, surtout en regard des performances sportives du SCO.
Le 1er semestre était quasiment idéal, avec les festivités du centenaire du club. Le public a ainsi pu jouir d'un match amical de bonne facture face à un grand d'Europe, Arsenal (même si quelques stars étaient restées au repos). Puis, en octobre, ont eu lieu les festivités officielles (malheureusement sans accès au grand public). Le club a également facilité la tenue du "Tournoi des 100", organisé par SCO1919, permettant à une centaine de supporters angevins de jouer au futsal avec d'anciennes gloires du club, un grand moment de convivialité.
Mais le 2ème semestre a tourné au cauchemar, les affaires s'accumulant. Début février, coup de tonnerre, Saïd Chabane est accusé de harcèlement sexuel par 4 femmes. Puis, mi-mars, le lendemain de la nomination de Fabrice Favetto-Bon au poste de président délégué, Olivier Pickeu est subitement mis à pied, avant d'être licencié quelques semaines plus tard. Il faudra attendre juillet pour connaître les raisons officielles (dénigrement du président et de l'entraîneur et sa gestion du transfert d'un jeune joueur). Puis c'est El Melali qui est accusé en mai d'exhibition sexuelle par plusieurs femmes. Quand rien ne va...
En dehors des affaires personnelles, d'autres problèmes ont eu lieu. Tout d'abord, parlons de la tribune St-Léonard dont les travaux n'en finissent plus de ne pas avancer, que ce soit en raison d'ennuis techniques non prévus ou à cause de la COVID-19 ou d'autres éléments, au bout d'un an, on a seulement une tribune rasée et un terrain plus ou moins terrassé. Mais la grosse problématique de la saison reste bien sûr l'épidémie de COVID-19 qui a déclenché l'arrêt à la 28ème journée. De nombreuses polémiques ont eu lieu à la Ligue pour savoir s'il fallait continuer ou non le championnat et, si on l'arrêtait, quel système devait être pris en compte pour déterminer le classement. Les dirigeants angevins ont été discrets sur le sujet, il est vrai que l'enjeu pour le SCO était minime. Et finalement, c'est assez logiquement que la même solution que pour les autres championnats a été choisie, avec un calcul au coefficient de points.
Olivier Pickeu a fait ses emplettes à Nîmes où il a débauché Alioui, Bobichon et Thioub qui se sont plutôt bien intégrés. Mais l'opération marquante est le départ de Reine-Adélaïde en août pour 25M€, plus grosse vente de l'histoire du SCO. Mais cette vente, semble-t-il poussée par Chabane, a quelque peu lézardé la cohésion du triumvirat Chabane-Pickeu-Moulin. La saison de Pickeu s'est soudainement terminée prématurément en mars avec son éviction surprise.
Si l'on excepte la claque à Lyon, le début de saison angevin a été spectaculaire, notamment à domicile, avec du jeu et des buts. Mais les frimas de l'hiver ont anesthésié les Angevins qui se sont montrés beaucoup plus poussifs. Néanmoins, au sortir de 4 défaites consécutives et en pleine crise extra-sportive, Moulin a su remobiliser ses troupes et glaner 3 victoires de rang, jusqu'à ce que la COVID-19 décide de mettre fin à la série.
Une fois n'est pas coutume, les gardiens ont été le maillon faible du SCO. Butelle était le titulaire mais il a fait perdre plus de points qu'il n'en a fait gagner. Deux boulettes face à Lyon puis d'autres plus problématiques comptablement parlant face à Amiens, Brest, et d'autres. Il était toutefois sur une pente ascendante lorsque la saison s'est arrêtée. La méforme de Butelle a permis à Petkovic d'avoir sa chance en plus des coupes, mais il n'a pas été à la hauteur, avec 5 buts encaissés contre Rennes ou une boulette lors de son 1er match en championnat.
La défense classique était constituée de Manceau-Traoré-Thomas-Aït Nouri. Manceau et Capitaine Traoré ont fait une saison correcte, alors que Thomas s'est imposé comme le patron de la défense cette saison. A gauche, la révélation Aït-Nouri, qui a fait un excellent championnat jusqu'à sa blessure début janvier, a même goûté à ses premières sélections en équipe de France Espoirs. Son remplaçant, Pellenard, a plutôt déçu lors de ses quelques apparitions, malgré une technique intéressante. Doumbia a rejoint le club à l'hiver pour pallier la blessure d'Aït-Nouri et a séduit en seulement 5 matches. Pavlovic a fréquemment participé mais il a été très nettement en-dessous du niveau des saisons précédentes. Bamba, perturbé par les blessures, a joué de temps en temps, alors que Cissé n'est apparu que 2 fois, sans réellement convaincre.
Au milieu, Santamaria a encore été la plaque tournante du SCO, et pas seulement parce qu'il a encore été le joueur ayant parcouru le plus de kilomètres du championnat. Après une saison en demi-teinte, Mangani a trouvé une nouvelle jeunesse et a été important dans le dispositif. Capelle s'est encore baladé un peu partout, mais principalement à des tâches offensives cette saison. Fulgini a souvent eu les clés du camion en 10, il ne lui manque pas grand chose pour passer un cap. Pereira Lage a fait des débuts tonitruants puis s'est éteint petit à petit. Bobichon a eu quelques fulgurances (on ne peut pas oublier ses buts aux 2 matches contre Nantes !) mais il n'a pas montré qu'il pouvait devenir un vrai titulaire. Pajot, barré par Santamaria, n'a eu que quelques bribes de match en début de saison, avant de partir au mercato à Metz où il a réalisé de belles prestations. Ould Khaled a pu faire ses premiers pas encourageants en fin de saison. Enfin, Reine-Adélaïde a été flamboyant pour le 1er match de la saison contre Bordeaux, avant de s'envoler quelques jours plus tard à Lyon.
En attaque, cela a beaucoup tourné entre les différents joueurs et aucun ne s'est imposé de façon indiscutable. Alioui a été l'attaquant le plus utilisé, mais il est seulement le 9ème sur l'effectif complet. Arrivé pour être la pointe titulaire, il a dû alterner avec Bahoken qui est finalement resté après avoir cherché à partir. Les 2 ont eu un rendement satisfaisant mais sans plus, avec quelques très jolis buts pour Alioui et une constance qui commençait à revenir pour Bahoken à la fin de l'hiver. Le joueur offensif le plus performant a sans doute été Thioub, pas toujours très académique dans son style, mais toujours accrocheur. Ninga a mis le public dans sa poche avec un triplé en 20 minutes contre St-Etienne pour ses premiers pas à Raymond-Kopa puis... plus rien ou presque ensuite. Avec 5 buts en 487 minutes, El Melali a été le plus efficace mais sa saison a été perturbé par plusieurs blessures. Enfin, Kanga n'est apparu que pour de petits bouts de match, lui aussi ayant été longtemps absent pour blessure.