Grosso modo, le SCO conserve son ossature défensive mais revoit dans les grandes largeurs son animation offensive, profitant de la manne financière liée au départ de Pépé pour investir dans des jeunes prometteurs (Crivelli, Guillaume, Touré). Malheureusement, le recrutement estival ne donne pas satisfaction, seul Fulgini tire son épingle du jeu par intermittences. Et Coulibaly montre des choses intéressantes en fin de saison. La situation difficile du club à la trève (19ème) impose des réajustements au mercato d'hiver. Cette fois, c'est bonne pioche. Butelle revient tout d'abord rassurer la défense. Puis Oniangué revient renforcer le milieu de terrain alors que le jeune Reine-Adélaïde est prêté et apporte une belle touche technique.
Le SCO est intéressant en début de championnat avec une victoire à Amiens et des nuls contre des grosses cylindrées (Bordeaux, Marseille, St-Etienne). La défaite inattendue contre Metz dont c'est la seule victoire sur les 17 premiers matches fait tache. Mais le SCO réenchaîne avec de bons résultats (nul à Nice, renversement spectaculaire contre Lyon, 3-3, victoire à Caen). Mais tout ceci ne rapporte guère de points et les Angevins enchaînent alors un faux-pas contre Toulouse malgré une nette domination (0-1) et la pire défaite de l'histoire professionnelle du club à domicile contre le PSG (0-5). Le SCO est 15ème à la 12ème journée et quelque chose s'est cassé. Les Angevins cumulent les déconvenues, touchent le fond à Troyes (3-0) et il faut attendre la dernière journée des matches allers pour voir la 3ème victoire... la 1ère à Raymond-Kopa ! Le SCO passe les fêtes de Noël à une inquiétante 19ème place.
L'année 2018 reprend avec un bon mois de janvier et 7 points en 4 matches (1 nul à Lyon, 2 victoires à domicile), le SCO respire à la 16ème place. Mais il enchaîne avec 3 défaites, dont 2 à domicile (0-4 contre Monaco et une défaite frustrante 0-1 contre St-Etienne). La victoire dans les ultimes secondes à Lille (2-1) remet le SCO sur les bons rails qui poursuit avec 2 victoires et 3 nuls, seulement entrecoupés d'une courte défaite au Parc des Princes (2-1). Mi-avril, le SCO est 13ème avec 8 points d'avance sur le barragiste. Après un bon nul contre l'OM, le SCO arrache son maintien à la 36ème journée en s'imposant à Metz 2-1 alors qu'il était encore mené au début des arrêts de jeu ! Les Angevins finissent sur 2 défaites sans conséquences.
Comme la saison passée, le SCO finit 12ème attaque, avec 42 buts (contre 40). Le résultat est satisfaisant mais assez paradoxal car le SCO avait fait de gros efforts financiers sur ce secteur mais qui se sont avérés vains. C'est en fait Toko Ekambi qui a porté l'attaque avec ses 17 buts. Comme la saison passée, Angers a la 11ème défense, mais avec 52 buts encaissés (contre 49). Ce nombre reste donc également stable, avec un secteur défensif qui n'a guère évolué. Le SCO n'a guère enchanté son public en étant la 19ème équipe à domicile avec seulement 22 points (contre 29). La 1ère victoire n'est intervenue que pour Noël et seulement 4 autres ont suivi. Et quelques défaites mémorables ont eu lieu (0-4 contre Monaco et surtout 0-5 contre le PSG, pire défaite de l'histoire à domicile). Le bilan à l'extérieur est plus honorable avec une 11ème place et 19 points (contre 17).
La Coupe de France : après les exploits de la saison passée, le SCO a connu le marasme et une défaite peu glorieuse sur son terrain dès son entrée en lice face à Lorient, pensionnaire de L2 (0-2).
En Coupe de la Ligue, incroyable, le SCO a pulvérisé son record (1/16) en accédant aux quarts de finale. En 16èmes, il s'est qualifié à l'arrachée face à Nancy pourtant mal classé en L2 (3-2), puis a terrassé la lanterne rouge messine sur un éclair de Fulgini (1-0), avant de s'incliner en quart de finale face à Montpellier (0-1).
Il y a eu 11065 spectateurs de moyenne en championnat contre 11554 l'an passé, soit une baisse de 4%. La fermeture de la tribune Colombier pendant une partie de la saison et sa réouverture en février mal gérée par le club d'un point de vue commercial ont certainement contribué à cette érosion, de même que des résultats à domicile longtemps catastrophiques (1ère victoire en décembre).
Les trois meilleures affluences ont été :
Cette fois, 6 matches sont restés sous la barre des 10000 spectateurs et même 4 sous la barre des 9000, ce qui n'était jamais arrivé depuis la remontée. Les 15000 n'ont été dépassés qu'à 2 reprises, comme la saison précédente, mais il faut dire que Lyon et Paris sont venus à Raymond-Kopa alors que le stade était amputé d'une tribune. L'ambiance est encore correcte mais est moins vive que les saisons précédentes.
L'action majeure de Saïd Chabane durant cette saison a été l'agrandissement et la couverture de la tribune Colombier. La tribune a été fermée de l'intersaison à début février mais le résultat est excellent avec des conditions d'accueil nettement réhaussées et le lounge SCO 1919 (joli nom !). Côté mercato, il a cassé la tirelire avec les plus gros transferts payants de l'histoire du SCO, dont 4M€ pour le seul Crivelli.
Une fois n'est pas coutume, Olivier Pickeu n'a pas connu la réussite sur le mercato estival malgré une enveloppe budgétaire conséquente. Ses 3 achats principaux ont été un flop (Crivelli parti en janvier, Guillaume et Coulibaly peu utilisés) et les autres n'ont pas été beaucoup mieux, seul Fulgini trouvant un temps de jeu conséquent. Fort heureusement, il a su trouver les joueurs qu'il fallait en janvier pour rééquilibrer l'équipe, avec les retours de Ndoye et Oniangué et la découverte du jeune Reine-Adélaïde.
Moulin a essayé de donner un visage plus technique et plus offensif à son équipe en début de saison. La qualité de jeu était au rendez-vous mais les résultats l'étaient moins, avec une kyrielle de matches nuls qui ont mis le SCO en fâcheuse posture à la fin de l'automne. Moulin a alors décidé de revenir au schéma de jeu qui a fait la force du SCO ces dernières années et c'est dans cette optique qu'Oniangué est revenu par exemple. Les résultats sont alors revenus et le SCO a obtenu un maintien sans trop trembler finalement. Moulin a également su trancher lorsqu'il a vu qu'aucun de ses gardiens ne s'imposait et il a ainsi fait revenir Butelle. Quelques joueurs ont également été laissés de côté une bonne partie de la saison sans explications officielles.
Dans les buts, la première partie de saison a vu Letellier et Michel alterner mais aucun des 2 n'a été franchement convaincant, même s'ils n'ont pas commis de grosses erreurs. Au mercato d'hiver, Butelle est revenu au club et s'est imposé comme le titulaire. Letellier est alors parti en Suisse. A noter que Petric a été rapidement transféré à Guingamp.
La défense-type de la saison se compose de Manceau-Traoré-Thomas-Andreu. Manceau est le joueur qui a été le plus souvent titulaire (35 fois), il a été le taulier sur le côté droit. Promu capitaine, Traoré a fait une bonne saison. La saison de Thomas a été un peu plus mitigée, au point de céder sa place de titulaire en fin de saison. Andreu a encore été perturbé par les blessures et n'a pas encore retrouvé son niveau d'avant sa rupture des ligaments croisés. Pavlovic est même le 4ème défenseur en temps de jeu. Il a suppléé Traoré et Thomas quand il le fallait et il l'a si bien fait qu'il a fini la saison titulaire. Bamba a surtout joué à gauche en raison des absences d'Andreu. Il est nettement plus à l'aise à droite mais commence à se faire au poste. Tahrat n'a pas convaincu et est parti au mercato à Valenciennes. Pour des raisons que l'on ignore, Ciss n'a jamais vraiment eu sa chance (5 matches joués seulement).
Au milieu, le trio titulaire était composé de Santamaria en sentinelle et de Capelle et Mangani en relayeurs. Mangani est le joueur le plus utilisé par Moulin. Il a fait un début de saison canon avant de s'étioler au fil de la saison. Santamaria a joué la plupart des matches mais a eu un rendement moindre que la saison passée, il est revenu à un bon niveau en fin de saison. Capelle est la surprise du trio, il a participé à 30 matches et a su imposer sa gnac au milieu, parfois derrière, parfois devant. Fulgini a fait un début de saison prometteur mais sa technique n'a pas toujours pu compenser son manque d'engagement physique et il a perdu sa place de titulaire en cours de saison. Oniangué est arrivé au mercato et s'est rapidement imposé comme titulaire. Coulibaly a commencé la saison titulaire mais son déchet technique l'a relégué longtemps sur le banc. Il est quand même bien revenu en fin de saison avec plusieurs entrées en jeu très intéressantes. Le jeune Reine-Adélaïde est arrivé au mercato et son aisance sur le terrain lui a permis de gagner progressivement du temps de jeu, au point de finir titulaire. Puyo n'a jamais convaincu, pas aidé non plus par les blessures.
En attaque, Toko Ekambi et Tait étaient les 2 titulaires, la 3ème place étant détenue par Crivelli sur les matches aller et variable sur les matches retour. Toko Ekambi a clairement explosé, frôlant les 20 buts. Il a littéralement porté l'attaque angevine et a été élu meilleur joueur par le forum sco1919. Son entente avec Tait était excellente et le jeune joueur a également franchi un cap cette saison, devenant indispensable à l'équipe. Beaucoup d'espoirs étaient fondés sur Crivelli, plus gros achat de l'histoire du SCO, mais ce dernier n'a marqué qu'un seul but et, malgré beaucoup de courage sur le terrain, il n'a jamais convaincu et est parti au mercato d'hiver à Caen. Sunu a été le spécialiste des entrées en fin de match mais, à part un très joli but, il n'a guère fait de miracles. Guillaume était aussi présenté comme l'une des recrues phares mais, lent et pataud, il a rapidement perdu sa place. Ketkeophomphone a essayé de revenir suite à sa grave blessure de la saison précédente, mais ses performances sont malheureusement restées à des années-lumière de celles d'avant. Touré a rapidement été écarté du groupe pour des raisons inconnues mais extrasportives, il n'a fait que de petites apparitions. Kanga n'a également eu que quelques miettes.