Site SCO1919
Forum SCO1919

Déroulé de la saison 2015/16

La saison

9ème en championnat de France de Ligue 1.
16ème de finale de la Coupe de France.
16ème de finale de la Coupe de la Ligue.
 

Après l'euphorie de la montée, le plus difficile est de mettre en place une équipe compétitive. Le club décide de singulièrement renouveler l'équipe puisque seuls 5 joueurs de la saison précédente (Butelle, Manceau, Thomas, Mangani et Camara) figurent dans l'équipe-type. C'est principalement en L2 que le SCO recrute, et avec succès (Ndoye, Capelle, Ketkeophomphone, Traoré, Andreu et Saïss). Il réalise quelques essais peu fructueux dans d'autres divisions (Serin, Sissoko, Mohsni) et ne prend qu'un seul joueur estampillé L1 (Sunu). Le départ tardif de Kodjia oblige à recruter dans l'urgence mais c'est un échec (Karanovic). Les départs de Camara et Butelle au mercato d'hiver se font ressentir et les recrues (Petric, Bourillon et Benrahma) ne suffisent pas à compenser.

Coup de tonnerre sur la Ligue 1 ! Après la 1ère journée, le leader est... le SCO ! Victorieux 2-0 à Montpellier, les Angevins seront les seuls de la saison à occuper le fauteuil de leader en dehors des Parisiens. Pour le retour de la L1 à Jean Bouin, le SCO partage les points avec le voisin nantais (0-0). Après 4j, il est toujours invaincu et occupe la 4ème place. Le 1er revers a lieu à Lorient suite à une 2ème mi-temps complètement ratée (1-3). Mais les Angevins relèvent immédiatement la tête et obtiennent leur 1ère victoire en L1 à domicile depuis 1993 face à Troyes (1-0 en jouant 1h à 10 contre 11). Le 1er exploit de la saison survient fin septembre à Marseille. Alors que les Olympiens viennent d'étriller les Troyens et les Bastiais, le SCO s'y impose dans un stade Vélodrome à 2 tiers vide en raison d'un huis-clos des virages (2-1). A la 11ème journée, après une série de 4 victoires et 2 nuls, le SCO est dauphin du PSG ! Le SCO connaît alors un coup d'arrêt en novembre avec une défaite à Monaco (1-0), la 1ère de la saison à domicile, contre Rennes (2-0) et un nul à Caen (0-0). On se dit alors que la fin d'année risque d'être longue avec le calendrier démentiel qui attend Angers. Mais non ! En une semaine, le SCO bat Lille (2-0), tient en échec le PSG venu avec toutes ses stars et qui ne parvient pas à marquer en championnant pour la 1ère fois depuis près d'un an (0-0) et, cerise sur le gâteau, s'impose à Lyon pour la dernière à Gerland (2-0), gâchant ainsi la fête devant toutes les gloires lyonnaises passées. Après un nul contre Bordeaux (1-1) et une courte défaite à St-Etienne (1-0), le SCO passe les fêtes à une invraisemblable 3ème place avec 31 points.

Le SCO reprend l'année sur de bonnes bases. Après une victoire probante face à Caen (2-0), le SCO ne s'incline que sur 2 penalties litigieux dans les dernières minutes à Nice (1-2). Il explose au Parc des Princes avec des buts magnifiques (5-1) mais se venge la semaine suivante sur son dauphin, Monaco (3-0). A fin janvier, le SCO est encore sur le podium. Mais il enchaîne ensuite avec 7 matches sans victoire dont seulement 2 nuls et chute à la 12ème place à la 30ème journée, la seule fois de la saison dans la 2ème partie de tableau. En effet, le réveil contre Lorient est brutal avec une brillante victoire (5-1). Le SCO assure ensuite son maintien à la 32ème journée dans les arrêts de jeu à Troyes grâce à un but de Diers. Le SCO enchaîne avec 3 autres matches sans défaite dont une belle victoire à Bordeaux (3-1). Alors que l'Europa League est encore en ligne de mire, il finit malheureusement par 3 défaites, dont un dernier match à Jean Bouin qui restera dans les annales de la L1 puisque Toulouse, mené 2-1 à 10 minutes de la fin, s'impose 3-2 et arrache in extremis son maintien.

L'attaque angevine a été le maillon faible de la saison mais, avec 40 buts marqués, elle ne s'en sort pas si mal et termine à une honorable 14ème place, avec un bilan équilibré de 20 buts à domicile et autant à l'extérieur. La défense angevine a par contre été redoutable, avec seulement 38 buts encaissés, la 4ème meilleure équipe de L1. A la trève, elle présentait même un hallucinant 11 buts encaissés, 2ème en France et 4ème... en Europe ! Avec 26 points, les Angevins ne sont que 14èmes à domicile, notamment en raison d'une attaque faiblarde. Par contre, avec 24 points, le SCO est à une belle 8ème place à l'extérieur, le bilan est donc très équilibré entre Jean Bouin et les autres stades de France.

En Coupe de France, pas de sensation cette année. Après une victoire sans problème (3-1) à Besançon (CFA2), le SCO est sorti en 16ème de finale par l'équipe B de Bordeaux à Jean Bouin (2-1).

En Coupe de la Ligue, fidèle à sa légende, le SCO est sorti sans gloire dès son 1er match en 16ème de finale (égalant ainsi son record dans la compétition !) chez son voisin de L2, Tours (1-0). A noter que l'équipe était constituée des remplaçants habituels.

Le public

Il y a eu 13502 spectateurs de moyenne en championnat contre 8623 l'an passé, soit une hausse de 57% ! C'est le record historique du SCO. Les abonnés ont été limités à 7000, mais ils auraient pu être nettement plus nombreux. L'affluence a été relativement constante tout au long de la saison, les variations étant dues au prestige de l'adversaire. A noter aussi que plusieurs matches ont dû se tenir sans supporters adverses en raison de l'état d'urgence, même si cela a parfois pu être compensé par des supporters angevins.

Les trois meilleures affluences ont été :

  1. Paris SG (J16) : 16381 spectateurs. Pas de surprise que cette affiche soit en tête et personne n'a regretté d'être venu !
  2. Marseille (J36) : 16198 spectateurs. A 3 journées de la fin, le SCO a encore l'espoir d'aller chercher la Coupe d'Europe, face à un adversaire prestigieux.
  3. Nantes (J2) : 15969 spectateurs. Le retour de la L1 à Jean Bouin, face au voisin.

Les trois pires affluences ont été :
  1. Troyes (J6) : 10166 spectateurs. Face à la moins bonne équipe de L1, dommage pour les absents qui ont manqué la 1ère victoire à domicile en L1 depuis 22 ans.
  2. Reims (J7) : 11161 spectateurs. Un match en semaine face à un autre futur relégué, un match ennuyeux.
  3. Montpellier (J27) : 11165 spectateurs. Un match raté au coeur d'une mauvaise période du SCO.

Tous les matches ont dépassé les 10000 spectateurs et les 15000 ont été dépassés à 7 reprises ! L'ambiance a été énorme tout au long de la saison et le fameux clapping post-victoire (ou nul contre le PSG !) a résonné à de nombreuses reprises.

Les dirigeants

Saïd Chabane continue de faire grandir le club. A l'été, il a fait quelques travaux de réaménagement dans le stade, notamment pour les loges. En fin de saison, il a obtenu un bail de la mairie sur le stade, en échange de quoi il a entre autres complètement refait la pelouse.

Le recrutement estival d'Olivier Pickeu a été une réussite impressionnante. Il a reçu à avoir la quasi-totalité des joueurs avant la reprise de l'entraînement, sans dépenser le moindre sou et en se basant quasi exclusivement sur les divisions inférieures. Et avec quel succès ! La défense a été renforcée avec Traoré et Andreu, le milieu a vu l'explosion de Ndoye et Saïss. Quant à l'attaque, Sunu a tenu son rang alors que Ketkeophomphone et Capelle sont tous deux montés en puissance. Il y a quand même eu quelques déceptions avec Sissoko et Serin ainsi que les 2 joueurs arrivés sur le tard, Karanovic (remplaçant Kodjia parti au dernier moment) et Mohsni. Les départs au mercato hivernal de Camara et Butelle n'ont par contre pas été compensés avec autant de succès. Yattara, de retour, a beaucoup joué mais a déçu, alors que Petric, Bourillon et Benrahma ont surtout joué les utilités.

L'entraîneur

Malgré un fort remaniement de l'effectif (seuls 5 titulaires étaient déjà présents la saison précédente), Moulin a réussi à bâtir une équipe compétitive dès la 1ère journée avec un style propre. Avec de très bons joueurs de tête (Ndoye, Saïss, Traoré, Thomas) et de très bons tireurs de coups francs (Mangani et Ketkeophomphone), le SCO a basé sa saison sur une grosse qualité sur les coups de pied arrêtés, mais surtout sur un état d'esprit remarquable. Chaque joueur s'est mis au service du collectif et a appliqué à la lettre les consignes de l'entraîneur, notamment sur la rigueur défensive. C'est ainsi que le forum a récompensé à mi-saison l'équipe dans son ensemble et non pas un joueur en particulier. Cependant, Moulin s'est appuyé sur un 11 quasi immuable, ce qui a engendré beaucoup de fatigue physique et nerveuse pour les titulaires, et certainement de la déception pour les autres. Quelques joueurs n'ont ainsi quasiment jamais eu leur chance (Serin, N'Gosso, Karanovic et Mohsni, ce dernier n'ayant pas joué la moindre minute). Pour sa 1ère saison parmi l'élite, Moulin a fait forte impression, étant ainsi nominé pour le titre de meilleur entraîneur de la saison.

Les joueurs

Dans les buts, le titulaire était Butelle. Il a réalisé une demi-saison exceptionnelle, à la tête d'une défense de fer (11 buts sur les matches aller). Son talent n'est ainsi pas passé inaperçu et il est parti à la trève au FC Bruges où il est devenu champion de Belgique. C'est l'éternel remplaçant Letellier qui l'a suppléé. Les premiers matches ont été délicats avec quelques buts évitables. Il a ensuite pris de l'assurance et s'est imposé comme le titulaire. En effet, Petric est arrivé au mercato d'hiver en provenance de Troyes et la concurrence s'est ainsi installée. Mais Petric n'a au final joué que 2 matches de championnat et 1 de coupe.

La défense-type de la saison se compose de Manceau-Traoré-Thomas-Andreu. Manceau semble s'être définitivement reconverti arrière droit et, surprise, est passé devant Angoula dans la hiérarchie grâce à de très bnnes prestations. Traoré a été le patron de la défense, solde et propre. Thomas s'est hissé au niveau de la L1 avec facilité, il est celui qui a joué le plus de minutes. Andreu a également enchaîné les très bonnes prestations à gauche, son entente avec Camara faisait merveille. Bouka Moutou a participé à de nombreuses rencontres, parfois en défense, parfois au milieu. Il s'est montré plus à l'aise dans le secteur offensif où il a été décisif à plusieurs reprises. Angoula a joué principalement en 2ème partie de saison et a bien fait le job. Enfin, le jeune milieu Laidouni a joué son unique match arrière droit, avec succès.

Au milieu, le trio titulaire était composé de Saïss en sentinelle et de N'Doye et Mangani en relayeurs. Saïss, qui a aussi parfois dépanné avec succès en défense centrale, a été l'une des grandes révélations de la saison, élu meilleur joueur par le forum de sco1919.com. Sa qualité de passe a notamment fait merveille. N'Doye s'est quant à lui tout de suite imposé comme le capitaine. Pas toujours à l'aise balle au pied, son gabarit, ses 3 poumons et surtout son fabuleux jeu de tête ont beaucoup apporté au SCO. Il a été décisif dans les 2 surfaces, éloignant souvent le danger dans la sienne et le portant dans l'opposée. Il est le meilleur buteur du SCO avec 9 réalisations. Mangani a fait un très bon début de saison, sa blessure à Lyon en décembre l'a cependant éloigné des terrains pendant 2 mois et il n'a pas réussi à revenir à son meilleur niveau. Mais il est l'un des grands artisans de la réussite du SCO sur coup de pied arrêté dont il était le tireur n° 1. Auriac et Diers n'ont été titulaires qu'à une seule reprise, pour une grosse quinzaine d'apparitions chacun. Leur importance s'est surtout située dans le vestiaire où ils ont perpétué l'esprit de la dalle angevine. Diers a quand même eu le bonheur d'inscrire le but du maintien à Troyes. Bourillon est arrivé au mercato d'hiver mais il n'a pas été très convaincant. N'Gosso n'a pas vraiment eu sa chance. Quant à Gomez, c'est assez inexplicable. Non conservé à l'intersaison, le staff l'a finalement repris à l'automne pour ne le faire jouer que 2 bouts de match, il a ensuite été transféré au mercato.

Devant, le trio a été un peu moins figé. Ketkeophomphone et Sunu ont été les 2 plus utilisés. A gauche, c'était Camara avant son départ puis plus fluctuant ensuite. Ketkeophomphone a connu des débuts un peu hésitants mais il est monté en puissance au point d'être l'homme des matches retour. Il s'est baladé à tous les postes de l'attaque et a été précieux pour son apport défensif et ses coups de pied arrêtés. Sunu a toujours été titulaire à droite, sauf durant sa blessure à la fin de l'été, et il a quasiment toujours été remplacé (26 fois !). Il a été intéressant pour sa capacité à obtenir des coups francs, mais il n'a pas été aussi décisif qu'espéré. Capelle a profité du départ au mercato de Camara pour s'imposer, généralement sur le côté gauche. Il a marqué plusieurs buts superbes, dont celui à Guingamp élu plus beau but de L1. Il a par contre été un peu inconstant et parfois trop "tout fou". En début de saison, le titulaire à gauche était Camara qui apportait sa vitesse, sa percussion et son abnégation pour défendre. Il est malheureusement parti au mercato à Derby County. Yattara est revenu en prêt en janvier. Après une bonne première rentrée contre Caen, il a globalement déçu bien qu'ayant la confiance de Moulin. Doré jouait régulièrement en début de saison mais une fracture du tibia survenue à l'entraînement à l'automne l'a définitivement éloigné des terrains pour la saison. Karanovic aura été l'un des grands mystères de la saison. Recruté en urgence pour pallier le départ de Kodjia, le Suisse n'a jamais eu sa chance. Il est vrai que son style n'était pas forcément adapté à celui de l'équipe, mais il avait pourtant montré une vraie envie sur le terrain. Le jeune Benrahma est arrivé au mercato en prêt de Nice. Entré en jeu puis remplacé lors de l'un de ses premiers matches, il n'a pas su convaincre, mais il est mieux revenu en fin de saison. Sissoko n'a fait que des bouts de match, sans jamais convaincre non plus. N'Samé ne s'est jamais hissé au niveau de la L1. Enfin, le jeune Serin n'a effectué qu'une seule minute en L1 et quelques minutes en Coupe.