Extra-sportivement, l'inter-saison se passe parfaitement. Malheureusement, 2 joueurs se blessent gravement. Yahia, la recrue phare, se blesse avant même le 1er match amical et ne jouera pas de la saison. Quant à Ayari, il se reblesse lors de son 1er match amical, 3 mois après sa fracture contractée contre Rennes, et ne reprendra la compétition que tardivement. Butelle, 2 fois meilleur gardien de L2, est l'autre recrue star du mercato. Le club prend également des éléments prometteurs (Kodjia, Camara), des vieux briscards (Guillon) et des jeunes (Clémence, Traoré). En cours de saison, il profite des déboires de Luzenac pour s'attacher les services de son capitaine, N'Gosso. Quant au mercato hivernal, le SCO vend sa perle, Boufal, et en profite pour prendre Pierre, Mangani et Ngando, pour un pari gagant.
Après une défaite inaugurale à Nîmes (3-2) due à une 1ère mi-temps totalement ratée, le SCO enchaîne avec 5 matches sans défaite dont une victoire à Tours (2-1) et pointe en 3ème position. Par la suite, le SCO 4 fois consécutivement à l'extérieur mais compense heureusement à domicile avec de belles victoires : 3-0 contre Créteil et Clermont, 1-0 contre le leader dijonnais, sur un bijou de Boufal. Le SCO rétrograde toutefois à la 7ème place après 14 journées. Lors de la 16ème journée, le SCO prend une claque à Jean Bouin contre une belle équipe de Troyes (3-0) et se retrouve alors 9ème, à 8 points du podium. C'est le tournant de la saison, le SCO rebondit alors avec une victoire à Orléans et un bon nul à Sochaux avant Noël, puis une victoire contre Nancy (3-1) avec un triplé de Kodjia. A mi-parcours, les Angevins sont 6èmes avec 5 points de retard sur Brest, 3ème.
Les Angevins attaquent les matches retours sur la même base avec une victoire probante à Arles-Avignon (3-1). Mais une mouise incroyable (penalty+carton rouge oublié, but csc dans les arrêts de jeu) les fait perdre contre le concurrent brestois (2-1). A partir de là, la défense angevine décide de ne plus prendre de buts : 1 seul en 8 matches ! Mais ce but encaissé signe une défaite au Gazélec. La victoire arrachée à Auxerre dans les arrêts de jeu (1-0) fait monter le SCO sur le podium en compagnie de Troyes et du Gazélec. Le podium ne bougera plus d'ici la fin de la saison. Le mois d'avril est plus compliqué pour le SCO avec une défaite à Clermont et un nul contre Valenciennes. Le déplacement à Dijon revêt alors une importance capitale. Après un début de match catatrophique, le SCO relève la tête et égalise en seconde période, il passe même tout près de la victoire (1-1). A 6 matches de la fin, le SCO conserve 3 points d'avance sur la meute. Après une victoire contre Ajaccio, le SCO s'incline à Troyes dans un match qu'il maîtrisait pourtant, en menant 1-0 à 11 contre 10 après 50 minutes. Il restait alors 4 matches, dont 3 à domicile, et seulement une meilleure différence de buts sur Dijon. Le SCO bat Orléans avec le coeur (2-1) pendant que Brest et Dijon se neutralisent. Puis le SCO obtient un nul heureux contre Sochaux pendant que Brest et Dijon contre-performent à Ajaccio et contre Châteauroux. Pendant ce temps-là, Nancy, victorieux dans les arrêts de jeu à Clermont, revient à 3 points. Et l'avant-dernière journée programme justement un Nancy-Angers bouillonnant. Angers arrache le nul (0-0) pendant que Dijon est tenu en échec à Tours. Lors de la dernière journée, le SCO reçoit Nîmes avec 3 points d'avance sur Dijon et Nancy qui s'affrontent. La belle victoire 3-0 évite au SCO de devoir se reposer sur le score à Gaston Gérard et permet de retrouver l'élite, 21 ans après.
L'attaque angevine est la 6ème du championnat, avec 47 buts marqués (1 de plus que la saison passée) mais elle a cartonné lors des matches aller (2ème avec 27 buts) avant de fortement ralentir lors des matches retour (10ème avec 20 buts). Avec 30 buts encaissés (15 de moins que la saison passée !) et 19 matches sans prendre de but, la défense, 3ème, a plus que tenu son rang ! Les matches aller étaient pourtant moyens (10ème avec 20 buts) mais les matches retour impressionnants (1ère avec 10 buts). Avec 41 points pris à domicile (10 de plus que la saison passée !), la meilleure défense et la 3ème place, le SCO a engrangé à Jean Bouin. Avec 23 points à l'extérieur (1 de moins que la saison passée) et la 6ème place, le SCO a obtenu des performances honorables hors de ses bases.
En Coupe de France, cette fois, grosse déception. Après un 7ème tour passé des plus tranquillement contre Argentré-du-Plessis (DRH, 10-0), le SCO a sombré contre Dinan-Léhon, équipe de CFA2 (2-1). Quelques jours après la claque contre Troyes, le SCO avait alors touché le fond de sa saison.
En Coupe de la Ligue, après un 1er Tour remporté dans les arrêts de jeu face à Nîmes (2-1), le SCO s'incline à domicile face au futur dernier de la classe, Arles-Avignon (2-1).
Il y a eu 8623 spectateurs de moyenne en championnat contre 8265 l'an passé, soit une petite hausse de 4%. Le début de saison a été laborieux, décollant rarement des 6000. Les bons résultats à l'hiver ont fait atteindre les 8000 puis la perspective de monter en Ligue 1 a fait exploser l'affluence en fin de saison.
Les trois meilleures affluences ont été :
Contrairement à la saison passée, il y a eu de très faibles affluences (2 au-dessous de 6000) et de très fortes (en fin de saison). On a eu globalement 3 phases. Jusqu'en octobre, l'affluence tournait à 5500-6500. Puis d'octobre à mars de 7000 à 9000. Enfin, la fin de saison s'est terminée avec 5 matches au-dessus des 10000, dont l'apothéose a bien sûr été le match à guichets fermés contre Nîmes.
Saïd Chabane continue de bâtir dans la discrétion. Le SCO est encore passé sans problème devant la DNCG et les infrastructures progressent.
Le recrutement estival d'Olivier Pickeu a été assez réussi. Kodjia a explosé, Camara a été très bon, Guillon, Butelle et Clémence (plus tardivement pour ces 2 derniers) ont apporté ce qu'on attendait d'eux. Traoré a par contre déçu et la star du recrutement, Yahia, n'a pas joué un seul match en raison d'une blessure. N'Gosso, arrivé à l'automne, a fini par convaincre. Le gros coup du recrutement a finalement été le mercato hivernal avec la vente historique de Boufal qui a permis de faire venir Ngando, Mangani et Pierre et ainsi de stabiliser l'aspect défensif de l'équipe.
Avec des joueurs comme Boufal, Kodjia ou Camara, Moulin a logiquement opté pour une configuration offensive lors de la 1ère partie de saison. Le spectacle était au rendez-vous, mais les résultats étaient en dents de scie. Après la double déconvenue contre Troyes et Dinan-Léhon, il a adapté son schéma de jeu (et ses joueurs lors du mercato) pour obtenir une meilleure assise défensive. Le spectacle a diminué mais, avec une défense quasi hermétique, les résultats ont, eux, été spectaculaires et le SCO est revenu du diable-vauvert pour obtenir la montée.
Chez les gardiens, c'est Butelle, l'une des recrues phares, qui était titulaire. Il a joué 34 matches de championnat et 1 de coupe. Il n'a réalisé aucune contre-performance ou bourde mais il a aussi été peu décisif jusqu'au printemps. Sa fin de saison a par contre été déterminante dans la montée. Letellier a joué les matches de coupe et 4 de championnat. IL a toujours bien tenu son rang.
La défense-type de la saison se compose de Angoula-Traoré/Guillon/Pierre-Thomas-Bouka Moutou avec Manceau en latéral suppléant. Angoula a fait une très bonne saison, avec un engagement exemplaire, même s'il prend un vent de temps à autre. A gauche, Bouka Moutou a également fait une bonne saison mais sa CAN en janvier a laissé des traces. Dès qu'un latéral était absent, Manceau jouait le pompier de service et il s'en est globalement bien tiré. Le leader de la défense a été incontestablement Thomas, le joueur qui a eu le plus de temps jeu et qui a été élu meilleur joueur de la saison par les supporters. A ses côtés, cela a été plus mouvant, Yahia n'ayant pas pu jouer un seul match. Traoré a joué en début de saison et avant la trève, mais il n'a vraiment pas convaincu. Guillon a joué à l'automne et en janvier, il a bien rendu service. Mais la stabilisation de la défense coïncide avec l'arrivée de Pierre à la fin du mercato. Il a formé avec Thomas une charnière de très haut niveau. Les jeunes Louhichi et Mutombo ont participé à leur 1er match pro en coupe contre Argentré-du-Plessis.
Au milieu, cela a beaucoup tourné. Quand il n'était pas blessé, Auriac était titulaire mais ses performances ont été décevantes. Quand il n'était pas latéral, Manceau était également souvent titulaire. Diers est le joueur qui a participé au plus grand nombre de matches, 40 sur 42, la moitié comme titulaire et la moitié comme remplaçant. Ses performances ont été inégales mais il a souvent répondu présent. Frikèche a été titulaire de septembre à janvier mais l'arrivée de Mangani l'a poussé sur le banc, malgré des prestations qui s'amélioraient. Ngando est arrivé en janvier et a été quasi systématiquement titulaire. Il a fait beaucoup de matches moyens et quelques gros matches qui ont laissé entrevoir un potentiel intéressant. Boufal a été la révélation du début de saison. Il a fait tourner en bourrique toutes les défenses de L2, a marqué un but splendide contre Dijon et... est parti au mercato à Lille pour ce qui est probablement à ce jour le plus gros transfert de l'histoire du SCO. Mangani est arrivé fin janvier et s'est tout de suite imposé. Son jeu long et sa qualité technique en ont fait un titulaire indiscutable, sans compter ses précieux buts et passes décisives. Keita a joué quelques matches par-ci par-là mais n'a pas retrouvé son niveau de début de saison précédente. Eudeline a joué en début de saison et a progressivement disparu des radars, la faute à des blessures et un niveau insuffisant. N'Gosso est arrivé tardivement suite aux déboires de Luzenac, il a fait quelques matches intéressants avant de disparaître de la circulation et de réapparaître par enchantement en fin de saison où il a été monstrueux. Pessalli a presque plus joué en coupe qu'en championnat. Il a été un peu décevant mais n'a guère eu sa chance non plus. Ben Othman est revenu de blessure à la fin de l'automne. Il n'a malheureusement jamais convaincu voire... semblé impliqué. Après 1 an et demi d'absence suite à une greffe du ménisque, une 1ère en France, Gomez a retrouvé le terrain en avril et a reçu une standing ovation méritée de Jean Bouin. Il a ensuite fait quelques bouts de matches corrects.
Devant, Kodjia a été la star de l'équipe, meilleur buteur du club et élu meilleur joueur de L2 par ses pairs. C'est un joueur très difficile à surveiller pour une défense mais sa saison a aussi été ternie par 2 cartons rouges et par une blessure en mars qui l'a tenu éloigné des terrains quasiment toute la fin de saison. L'autre attaquant titulaire était Camara dont la vitesse a mis à mal quelques défenseurs. Il a aussi su se montrer buteur. Il s'est malheureusement blessé peu après son retour de la CAN et il n'est pas tout à fait revenu à son niveau en fin de saison. Clémence a peu convaincu en début de saison mais il a su profiter des absences de Kodjia et Camara sur la 2ème partie pour faire son trou. Il n'est pas le joueur le plus technique mais il fait preuve d'un gros coeur et il a quand même réussi à marquer des buts importants, notamment un doublé contre Nîmes pour la montée. Blayac ne s'est pas imposé et a fini par être écarté. Il est parti au mercato à Strasbourg où il s'est éclaté. Pépé a fait quelques entrées en jeu. Après 1 an d'absence, Ayari est revenu pour quelques bouts de match. Un but décisif contre Auxerre mais le retour a quand même été plus difficile qu'espéré. Enfin, Ajorque a joué un début de match en Coupe de la Ligue puis il a été prêté au Poiré-sur-Vie.