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Déroulé de la saison 2013/14

La saison

9ème en championnat de France de Ligue 2.
Demi-finale de la Coupe de France.
1er Tour de la Coupe de la Ligue.
 

Pas de problèmes au SCO lors de l'inter-saison qui se déroule sereinement. Le recrutement est un mélange de jeunes (Sarr, Thomas, Keita) et d'expérimentés (Konaté, Gamboa, Blayac, Angoula). Le seul véritable remous est l'incertitude qui pèse sur El Jadeyaoui qui finit par rester... pour mieux partir au mercato d'hiver.

Le SCO entame la saison tambour battant, avec 4 victoires et 1 nul lors des 5 premières journées, dont de larges victoires à Istres (4-2) et Dijon (3-1) qui lui assurent la 1ère place dès la 1ère journée. Une rouste à Laval (4-1) qui n'avait pas encore gagné le moindre point remet la tête sur les épaules. La marche en avant reprend jusqu'à ce fameux match contre Troyes qui est un véritable tournant dans la saison. A 25 minutes de la fin, le SCO mène 3-0 et doit finalement concéder le nul (3-3). Par la suite, le jeu est moins flamboyant et le SCO est détrôné par Metz à la suite d'une défaite en Lorraine (1-0) lors de la 12ème journée. Le SCO s'accroche grâce à de bons résultats à l'extérieur mais commence à cafouiller à domicile (défaites contre Clermont et Lens, nul contre Nancy). A la trève, le SCO est malgré tout 2ème.

Les matches retour commencent sur le même rythme avec une victoire à Châteauroux mais un nul contre Dijon et une victoire heureuse contre Bastia. Un autre tournant intervient à la 23ème journée lorsque le match à Brest est reporté pour cause de terrain impraticable et le sera une 2ème fois plus tard, étant finalement joué avec un mois et demi de retard. Entretemps, le SCO s'est affaissé et Brest a repris du poil de la bête. Ce match "bonus" sera traîné comme un boulet pendant tout cette durée, le SCO restant malgré tout sur le podium. Une lourde défaite à Tours (2-0) lors de la 2ème journée, suivie d'un nul arraché miraculeusement contre Créteil (2-2) puis une défaite à Niort (2-1), un nul contre Metz (2-2) et une rouste à Arles (3-0) mettent le SCO en difficulté qui descend du podium pour la 2ème fois seulement, mais définitivement, lors de la 29ème journée. Malheureusement, la victoire contre Le Havre (1-0) n'est que feu de paille et les fins de match cruelles à Clermont et contre Caen sonnent le glas des espoirs angevins. Sur les 12 matches de la 26ème journée à la 37ème, le SCO n'a remporté qu'une seule rencontre.

L'attaque angevine n'est que la 12ème du championnat, avec 46 buts marqués (6 de moins que la saison passée) et la défense n'est que la 11ème avec 45 buts encaissés (6 de plus que la saison passée). C'est à domicile que le SCO a péché en ne prenant que 31 points (3 de moins que la saison passée, 13ème équipe à domicile) alors qu'il a réalisé une bonne saison à l'extérieur avec 24 points (3 de moins que la saison passée, 6ème place) et a été longtemps l'équipe la plus redoutable hors de ses bases, avant l'effondrement de fin de saison.

En Coupe de France, le SCO a de nouveau fait vibrer ses supporters. Après une victoire facile à Mouilleron-en-Pareds (DH, 5-1), le SCO a tremblé face à des CFA. Tout d'abord un scénario rocambolesque à Villenave d'Ornon avec un score de 4-4 alors que les Angevins menaient 3-1 à la 89'. Puis une autre victoire aux tirs au but à Chambly. La belle performance est intervenue en 16èmes avec une victoire sur Sochaux (L1, 1-0) qui commençait à revivre. Puis les Angevins se sont difficilement défaits de Bastia CA (4-2 a.p.) avant de sortir une 3ème CFA (Moulins) aux tirs au but en quart de finale. La demi-finale à Rennes restera un souvenir fort avec 1400 supporters angevins dans le parcage et un match qui laissera des regrets car il y avait la place (3-2).

En Coupe de la Ligue, on est revenu à du grand classique avec une élimination au 1er Tour, à domicile contre Lens (2-1 a.p.).

Le public

Il y a eu 8265 spectateurs de moyenne en championnat contre 8382 l'an passé, soit une mini-baisse de 1%. Les rapides bons résultats du club et la place sur le podium pendant 80% de la saison ont permis d'avoir une affluence importante sur la saison complète. Mais le trou d'air sportif de fin de saison n'a été que partiellement compensé par la réception de gros calibres.

Les trois meilleures affluences ont été :

  1. Caen (J34) : 12487 spectateurs. Match de la dernière chance face au concurrent principal pour la montée. Gros match mais fin cruelle qui enterre les derniers espoirs angevins.
  2. Lens (J17) : 10671 spectateurs. Face à l'ogre de la division, et concurrent direct pour la montée.
  3. Metz (J30) : 10014 spectateurs. Face à la meilleure équipe du championnat, grand spectacle sur le terrain.

Les trois pires affluences ont été :
  1. Clermont (J15) : 6446 spectateurs. Match en novembre face à une équipe moyenne. Gros raté au final.
  2. Châteauroux (J02) : 6547 spectateurs. Assez étrange puisqu'il s'agissait du 1er match à domicile.
  3. Troyes (J16) : 6569 spectateurs. Match de février pourtant contre une équipe joueuse.

Cette saison, tous les matches ont passé la barre des 6400 spectateurs (plusieurs étaient restés sous les 5500 la saison précédente), 14 ont dépassé la barre des 7000 (contre 8 la saison dernière !) mais, seulement 3 ont passé la barre des 10000 (contre 6 la saison dernière). L'affluence a été très régulière, sans gros coup de mou, mais sans gros éclat non plus.

Les dirigeants

Saïd Chabane continue de bâtir dans la discrétion. Le SCO est passé sans problème devant la DNCG et le centre de formation a ouvert en février.

Le recrutement d'Olivier Pickeu a été mitigé. Il a réalisé de très belles pioches avec Thomas, Keita et Yattara. Mais Angoula a mis du temps à prouver sa valeur, Blayac, Gamboa et Eudeline ont montré du bon et du moins bon alors que Konaté a été un flop. Sarr et Ben Othman n'ont quant à eux guère eu le loisir de s'exprimer entre blessures et problèmes administratifs.

L'entraîneur

Saison mitigée pour l'entraîneur angevin. Après un début canon en 4-5-1, il est rapidement revenu à son 4-4-2 fétiche mais la qualité de jeu a diminué et les résultats ont fini par disparaître. Certes, il n'a pas été aidé par la pléthore de blessures qui se sont abattues sur l'équipe, mais certains de ses choix individuels ont également prêté à question, comme le maintien à tout prix de Konaté ou de Socrier alors que d'autres joueurs ne se sont guère vu offrir de chance.

Les joueurs

Chez les gardiens, c'est capitaine Malicki qui était le titulaire. Il a fêté ses 40 ans (!) en novembre et a réalisé une bonne saison. Malheureusement, celle-ci s'est terminée en eau de boudin, a priori suite à un désaccord entre le joueur qui souhaitait prolonger d'une saison et le club qui ne le souhaitait pas. Letellier a pu jouer 10 matches et a globalement réalisé de bonnes prestations.

La défense-type de la saison se compose de Angoula/Manceau-Konaté-Thomas-Bouka Moutou. Après un début de saison raté (blessure et mauvaises performances), Angoula a laissé sa place à droite à Manceau mais il a brillamment reconquis sa place sur les matches retour. Manceau a passé sa saison a faire le pompier en arrière droit, parfois en arrière gauche et a joué à quelques reprises à sa place au milieu. Il a été l'une des grosses satisfactions de la saison et ses 2 mois d'absence au printemps suite à une blessure ont certainement joué un rôle dans le déclin angevin. Konaté a été le titulaire en arrière central droit et, à part un bon début 2014, il a été la déception de la saison, de par sa lenteur et ses relances imprécises principalement. A contrario, Thomas, élu joueur de la saison par les forumistes, a été l'une des belles surprises. Arrivé de National avec un statut de remplaçant de Boyer, il a rapidement conquis sa place de titulaire pour ne plus la lâcher. Il a parfois dépanné à gauche voire en milieu défensif, avec une belle aisance à chaque fois. Elu meilleur joueur des matches aller, Bouka Moutou a été l'autre très grande surprises. Alors qu'il avait été quelconque la saison passée lors de ses quelques apparitions, il a tout de suite pallié avec brio l'absence pour blessure de Diallo. Rapide, technique et infatigable, il a été un régal sur son côté gauche. Pour sa dernière saison, Hénin a régulièrement dépanné mais il n'avait clairement plus le jus des saisons précédentes et a commis quelques boulettes préjudiciables. Boyer, si impressionnant la saison passée, n'a quasiment pas existé de la saison, éclipsé par Thomas, souvent blessé et, bizarrement, délaissé au profit de Konaté. Diallo a été blessé toute la saison et n'a joué que quelques minutes en Coupe de France.

Au milieu, on peut dessiner une paire de défensifs type, avec Keita et Frikèche. Par contre, sur les côtés, ça a beaucoup plus tourné. Keita a été le titulaire indiscutable du milieu, grâce à sa puissance. Très sollicité, il a malheureusement décliné en fin de saison, avant de se blesser. Frikèche est le joueur qui l'a le plus épaulé mais sa saison a été moyenne, gâchée notamment par une lourde sanction fin 2013. Auriac a fait quelques apparitions mais a passé plus de temps à l'infirmerie. El Hamzaoui a joué les utilités à 2 reprises. Côté offensifs, Gamboa a été le plus sollicité, sur la gauche. Après un très bon début de saison, il a décliné et n'est plus apparu que par intermittences en fin de saison. Sa grosse activité a été gâchée par ses coups de pied arrêtés systématiquement mal tirés. Le jeune Boufal, pour sa 1ère saison, est apparu régulièrement et a fait montre d'une belle technique. Il lui reste cependant à franchir un palier et devenir décisif. Diers est également apparu régulièrement, parfois même en défensif. Eudeline, recruté au mercato, a été titulaire sur les matches retour, il est monté en puissance au fil des matches. Après un bon début de saison, Gomez a été trahi par son ménisque. Une très longue absence (plus d'un an) est prévue. Pessalli n'a été utilisé qu'avec parcimonie et c'est bien dommage tant son agilité technique est un régal. Dommage que son physique ne suive pas. El Jadeyaoui a fait quelques matches en début de saison avant de filer à Lens au mercato. Ben Othman, recruté au mercato, a dû patienter pour raisons administratives avant de jouer. Pour son 1er match, il émerveille tout le monde et claque un but de toute beauté. Il se blesse sérieusement pour son 4ème match... Enfin, Sarr n'a joué qu'un bout de match en début de saison avant de partir pour le reste de la saison à l'infirmerie.

Devant, Moulin a privilégié l'association pivot/rapide. Côté pivots, Socrier a été le plus souvent titulaire mais quelques belles talonnades ne sauvent pas une saison très difficile. Blayac est souvent entré en cours de match et a été beaucoup plus décisif dans ce rôle que dans celui de titulaire. Côté rapides, Yattara, arrivé sur le tard, a commencé par marquer les esprits. Premier match, remplaçant, il marque. Deuxième match, titulaire, il réussit le hat-trick. Il a ensuite été le titulaire préférentiel, parfois repositionné milieu droit, et a fait une belle saison, au cours de laquelle il a progressé. Ayari était parti sur les chapeaux de roue avec 5 buts en 5 matches. Mais l'arrivée de Yattara l'a freiné et il a été le plus souvent remplaçant. Une grosse blessure en fin de saison va le rendre absent pour au moins 7 mois.