Une fois n'est pas coutume, l'inter-saison se passe tranquillement du côté de la Baumette. Pas de problème avec la DNCG et pas de changement à la direction. Côté terrain, le recrutement est un mélange de jeunesse (Boyer, Ravet, Pessalli) et d'expérience (Diallo, El Jadeyaoui, Décamps, Socrier). Sur le front de l'attaque, on fait surtout confiance aux jeunes du club (Doré, N'Samé).
Après 2 victoires, le SCO enchaîne par 3 défaites, dont 2 à domicile. Mais une spectaculaire victoire à Lens (3-1) relance la machine et le SCO réalise 4 victoires consécutives, avec en point d'orgue la leçon donnée au Mans (4-0, quadruplé de Keserü). S'ensuit alors une série très moyenne avec notamment un nul concédé à Dijon en ayant fini à 11 contre 9 et 2 défaites frustrantes contre Monaco (1-2) et à Nantes (0-1). Le déclic a lieu en décembre, le SCO est pourtant 5ème, mais loin du podium. Après une retentissante victoire à Laval (4-1), le SCO se défait en toute fin de match d'Auxerre en ayant joué une heure à 10 et remet le même scénario extraordinaire le match suivant à Tours. C'est le début de la "dalle angevine".
Le SCO attaque l'année 2013 au pied du podium, devancé par Caen à la différence de but uniquement. Mais une défaite suprise contre Clermont (1-2) et une autre dans les arrêts de jeu chez le rival guingampais (1-2) font mal. Quelque temps plus tard, nouvelle démonstration du SCO qui, mené et à 10 au début des arrêts de jeu, renverse totalement la vapeur pour s'imposer 3-2. Après plusieurs belles performances comme le nul à Monaco (2-2) et la victoire au Mans (2-0), le SCO s'impose à Châteauroux 3-2 alors que mené 2-1 à l'entrée des arrêts de jeu ! S'ensuit un match extraordinaire contre Nantes (2-0) et un nul à Niort, le SCO est sur le podium à 6 journées de la fin ! Mais le SCO craque. Après un nul contre Caen et une déroute à Nîmes (3-0), le SCO bat Laval dans les arrêts de jeu et arrache un nul à Auxerre dans ces mêmes arrêts de jeu. Mais Guingamp finissant en trombe (victoires 6-1 contre Le Mans et 7-0 contre Lens), la messe est dite et le SCO finit sur 3 matches sans victoire.
Avec 52 buts marqués (8 de plus que l'an passé !) et une 4ème place, l'attaque a fait feu de tout bois. On peut tout juste regretter qu'elle ait trop reposé sur 2 hommes : Keserü le buteur et El Jadeyaoui le meilleur passeur du championnat. Défensivement, en prenant seulement 39 buts (6 de moins que la saison passée !), soit la 5ème place, le SCO a été solide. A domicile, avec 34 points pris (4 de plus que la saison passée), le SCO a été correct et prend la 8ème place, il a perdu trop de points contre les grosses cylindrées (seule Nantes a été battue). A l'extérieur, grâce à une bonne attaque, le SCO a pris 27 points (6 de plus que l'an passé !) et termine à la 5ème place.
En Coupe de France, le SCO a réalisé une piètre performance : une victoire à l'arrachée (1-0) contre Val d'Izé, évoluant en DRH, puis une défaite sans gloire (1-0 a.p.) à Arras (CFA2).
En Coupe de la Ligue, paradoxalement, le SCO a réalisé de meilleurs résultats. Il a passé le 1er tour pour la 2ème fois de son histoire (victoire contre Nantes 2-1 a.p.) et s'est payé le luxe de passer le 2ème tour pour la 1ère fois (victoire à Laval 2-0) ! Malheureusement, l'histoire s'est arrêtée en 16èmes à Auxerre où le SCO s'est incliné 2-0 en ayant joué à 11 contre 10 pendant 75 minutes !
Il y a eu 8382 spectateurs de moyenne en championnat contre 6953 l'an passé, soit une hausse spectaculaire de 20%. C'est d'autant plus impressionnant que les matches aller se sont joués le vendredi à 18h45, horaire peu propice s'il en est, et que ces matches ont enregistré une moyenne de 6850 spectateurs seulement. Les matches retour ont tourné à 10084 de moyenne dont les 5 derniers au-dessus de 10000 ! Le beau jeu prodigué par le SCO et une fin de saison à enjeu avec des derbies et des gros calibres à domicile expliquent cela.
Les trois meilleures affluences ont été :
Cette saison, tous les matches ont passé la barre des 5000 spectateurs (1 ne l'avait pas fait la saison précédente), 8 ont dépassé la barre des 7000 (comme la saison dernière) mais, surtout, 6 ont passé la barre des 10000 (contre 2 la saison dernière). Le SCO a commencé avec une affluence moyenne de 5463 spectateurs sur les 4 premiers matches. Elle est remontée à 8762 sur les 4 suivants grâce à de bons résultats et la venue de Monaco. L'hiver a été délicat avec 6086 spectateurs de moyenne sur les 6 matches. Mais beau jeu, enjeu et derbies ont permis une formidable moyenne de 13169 spectateurs sur les 5 derniers matches !
Saïd Chabane continue de bâtir dans la discrétion. Le SCO est passé sans problème devant la DNCG et le centre de formation ouvre à la fin de la saison.
Olivier Pickeu a eu le nez creux sur 2 recrues en particulier : Boyer et El Jadeyaoui qui ont attiré de nombreux recruteurs en fin de saison. Il a eu moins de réussite avec Pessalli et Socrier qui ont tous 2 passé une grande partie de la saison à l'infirmerie et on se demande pourquoi il a fait venir Décamps qui n'a quasiment pas joué de la saison malgré de bonnes performances. Au mercato d'hiver, nouvelle bonne pioche pour Pickeu qui a fait venir Ayari de Tunisie.
Pour sa 2ème saison d'entraîneur, Moulin a failli faire un coup de maître, ratant la montée de peu. Son équipe a enchanté les supporters, que ce soit par son côté joueur ou par la fameuse dalle angevine qui a permis aux Angevins de gagner 11 points dans les arrêts de jeu !
Chez les gardiens, c'est capitaine Malicki qui était le titulaire. Après une saison difficile, il a semblé retrouver une nouvelle jeunesse. Il est l'un des artisans de la belle saison du SCO. Letellier a enfin joué ses premiers matches officiels en équipe 1 : 3 matches de Coupe de la Ligue et 1 match de championnat où il a bien répondu présent. Enfin, Gaudu a dû se contenter d'apparitions sur le banc et n'a pas joué de match officiel.
La défense-type de la saison se compose de Fall-Hénin/Zoro-Boyer/Couturier-Diallo. Fall a été une nouvelle fois le titulaire à droite mais ses performances ont été moins étincelantes que la saison précédente, bien que tout à fait honorables. L'arrière central droit a régulièrement été Zoro qui a réalisé de très bonnes prestations. Blessé, il a cédé sa place à Hénin durant tout l'automne, jusqu'à ce que ce dernier ne se blesse également (dans un choc avec Zoro à l'entraînement) et ne revienne qu'en toute fin de saison. Le central gauche a été dévolu en début de saison à Boyer qui a été l'une des révélations angevines. Après une 1ère blessure il a cédé sa place à Couturier durant l'automne puis à nouveau en fin de saison pour la même raison. Couturier a fait le boulot mais a semblé en baisse de régime cette saison. Le titulaire à gauche a été Diallo. Après un super début de saison, ses performances se sont dégradées, même s'il a gardé sa place jusqu'au bout. Bouka Moutou a participé à 9 rencontres, généralement pour suppléer Diallo. Ses performances ont été honnêtes mais pas toujours rassurantes. Lemaire a quant à lui assuré l'interim à droite (6 matches). Auteur improbable du but de la victoire à Tours, il a par ailleurs surtout eu des difficultés. Quant à Décamps, il s'agit de l'énigme de la saison. Recruté pour jouer en défense centrale, il n'a quasiment jamais eu sa chance (6 rencontres) alors qu'il a toujours assuré.
Au milieu, Auriac est le joueur de champ le plus utilisé. Le vice-capitaine a réalisé une bonne saison, mais plus défensive qu'à l'accoutumée. L'autre poste de milieu défensif a été partagé entre Frikèche et Manceau (qui a parfois également dépanné en arrière droit). Par rapport à sa fin de saison précédente, Frikèche a déçu, il peut nettement faire mieux, bien qu'il ait su être décisif à plusieurs reprises. Manceau a effectué une saison correcte, sans ratage ni éclat. Côté milieux offensifs, El Jadeyaoui a cassé la baraque. Meilleur passeur de L2, il a martyrisé les défenses tout au long de la saison et suscité bien des convoitises. Dommage qu'il pêche un peu à la finition. L'autre poste a été partagé entre 3 joueurs. Tout d'abord l'inusable remplaçant Diers qui a participé à 41 des 43 matches (record) et terminé 2ème buteur avec 6 buts, peut-être sa meilleure saison sous les couleurs angevines. Ensuite Ravet a réalisé un début des plus prometteurs avec notamment 2 buts exceptionnels mais il s'est ensuite éteint. Le 3ème larron a été Gomez, meilleur joueur du SCO la saison précédente, qui a malheureusement été victime de plusieurs blessures et n'a pu donner sa pleine mesure. Rousseau a fait quelques apparitions mais n'a pas su faire son trou. Boufal a pointé le bout de son nez et donné rendez-vous pour la saison prochaine. Hafidi est apparu une fois. Quant à Pessalli, il s'est blessé gravement durant l'avant-saison et, après d'excellents matches avec la CFA2, n'a pu montrer son talent avec l'équipe première que durant la dernière journée, suffisant pour convaincre le SCO de le garder alors qu'il n'était que prêté.
Le duo offensif était constitué de Keserü et Doré. Le Roumain a réalisé sa meilleure saison professionnelle, inscrivant la bagatelle de 17 buts dont un retentissant quadruplé contre le voisin manceau. Quant à Doré, il a fait une belle saison mais son manque d'efficacité devant le but (seulement 3 réalisations) lui a mis à dos une frange du public. Socrier aurait dû être un titulaire potentiel mais ses blessures à répétition ne lui ont permis d'être réellement dans le groupe qu'en fin de saison. N'Samé a ainsi joué le rôle de joker pendant la première moitié de saison, inscrivant au passage son 1er but pro. En 2ème partie de saison, c'est Ayari, recruté au mercato, qui a épaulé le duo, et il a rapidement séduit tout son monde. Enfin, Dogo est apparu 9 minutes.