L'inter-saison est plus agitée côté coulisses que côté terrain. En effet, Bertrand Baudaire est nommé président-délégué, du fait des ennuis de Willy Bernard avec la justice et, surtout, le SCO se retrouve une nouvelle fois dans le collimateur de la DNCG. Il est même temporairement rétrogradé avant d'être finalement conservé mais avec l'interdiction totale de recrutement. Une interdiction qui l'empêche même de se faire prêter Ayité gratuitement ! Au final, seul Tamboura est recruté (avant la décision de la DNCG) et le changement majeur concerne le remplacement de Garcia par le tandem Moulin/Le Dizet. Ces événements obligeront le SCO à faire confiance aux jeunes, avec succès.
Le SCO commence la saison par des matches spectaculaires (16 buts lors des 4 premiers matches) et frustrants (défaite incroyable contre Le Havre avec 2 penaltys ratés, 3-3 à Boulogne en menant 3-1 à 15 minutes de la fin et défaite dans les arrêts de jeu à Troyes). Puis les choses se tassent et c'est la splendide victoire à Monaco (3-1) qui ressort. Après une leçon contre Sedan (1-3), les Angevins se reprennent bien et finissent l'année 9èmes, à 4 petits points du podium.
L'année 2012 débute avec une défaite injuste à Nantes qui casse totalement l'élan. Le SCO réalise alors une série de 10 matches de championnat (et un de Coupe) sans victoire, touchant même le fond en étant battu 2-0 chez la lanterne rouge amiénoise et finissant le match à 9. A 10 journées de la fin, le SCO est 17ème et ne devance Monaco qu'à la différence de but, inquiétant quand on sait que les Monégasques remontent à toutes enjambées... La victoire contre Guingamp (1-0) sonne le réveil. Après une défaite en fin de match à Tours, le SCO enchaîne 7 matches sans défaite, dont une victoire à Clermont (2-1), alors à la lutte pour la montée. Le SCO officialise alors son maintien à 2 journées de la fin.
Avec 44 buts marqués (3 de plus que l'an passé) et une 10ème place, l'attaque a été correcte mais a eu tendance à trop reposer sur 2 hommes : Charbonnier le buteur et Gomez le passeur. Défensivement, en prenant 45 buts (13 de plus que la saison passée !), soit la 13ème place, le SCO a déçu. Les choix plus offensifs de Moulin et la longue blessure de Hénin n'y sont certainement pas étrangers. A domicile, avec seulement 30 points pris (4 de moins que la saison passée), le SCO a été décevant et prend la 12ème place. A l'extérieur, grâce à une bonne attaque, le SCO a pris 21 points (2 de moins que l'an passé) et termine à la 9ème place.
En Coupe de France, après sa 1/2 finale de l'an passé, le SCO était attendu. Après 2 tours passés sans trop souffrir (Rannée-La Guerche en DH et Calais en CFA2), le SCO a offert son match le plus spectaculaire (et le plus absurde, aussi) de la saison face à Monaco : 4-3 pour les Angevins, dont 3-3 à la mi-temps ! Tout cela pour s'incliner en 16èmes de finale comme il y a 2 saisons à Quevilly (Nat.)... futur finaliste de l'épreuve.
En Coupe de la Ligue, comme d'habitude, le SCO est éliminé dès son entrée en lice. Cette fois, c'est à Tours que le SCO s'est incliné, après avoir mené jusqu'à la 87'...
Il y a eu 6953 spectateurs de moyenne en championnat contre 6485 l'an passé, soit une hausse de 7%. Bizarrement, l'affluence a été faible en début de saison alors que c'est généralement une période propice à une belle affluence et que le SCO proposait un jeu spectaculaire. Un pic a été ressenti à la fin des matches aller, les bons résultats aidant. Début 2012, l'affluence a de nouveau chuté (hiver et résultats en berne) mais elle a complètement décollé au printemps lorsque l'enjeu, à savoir le maintien, s'est montré pressant.
Les trois meilleures affluences ont été :
Cette saison, 1 seul match n'a pas passé la barre des 5000 spectateurs (contre 3 la saison précédente) et 8 ont dépassé la barre des 7000 (contre 6 la saison dernière). Le SCO a commencé avec une affluence moyenne de 5329 spectateurs sur les 5 premiers matches. Elle est remontée à 7465 sur les 4 suivants grâce à de bons résultats. La reprise a été dure avec 5798 spectateurs sur les 5 premiers matches de 2012. La lutte pour le maintien et quelques derbys ont fait remonter spectaculairement la moyenne à 9323 pour les 5 derniers matches.
Willy Bernard a passé la main en 2 temps. Il a tout d'abord laissé les rènes opérationnels à Bertrand Baudaire, préseident des restaurants La Boucherie, en tant que président-délégué en juin 2011. Puis il s'est définitivement retiré du SCO en revendant ses parts à Saïd Chabane, président du groupe Cosnelle, qui est alors devenu le président du SCO. Son arrivée a tout de suite eu un effet positif puisque le SCO a pu recruté au mercato d'hiver alors qu'il en avait été empêché à l'inter-saison, même pour un prêt gratuit ! Discret, l'homme a fait une bonne impression lors de ses 6 premiers mois à la tête du club. Il a également eu l'immense mérite de ne pas s'affoler lors de la terrible mauvaise série du club et de continuer à faire confiance aux hommes en place.
Olivier Pickeu a été quasiment au chômage technique pendant les premiers mois puisque le SCO était interdit de recrutement. Il avait tout de même pu recruter Tamboura juste avant l'interdiction mais le jeune joueur n'a pas percé. Le recrutement du mercato a été mitigé entre un bon Zoro, un Soumah qui a mis du temps à s'imposer et un Delporte qui n'a jamais joué plus de quelques minutes par match.
Grande première pour Stéphane Moulin qui, après avoir été joueur dans les années 80, entraîneur de la réserve ces dernières années, est devenu l'entraîneur en chef du SCO, bien secondé par Serge Le Dizet. Même s'il a dû faire avec l'effectif que lui avait légué son prédécesseur, il est parvenu à imposer sa patte, probablement un peu plus joueuse. Il a quand même connu un gros trou en début d'année 2012 avec une série de 10 matches sans victoire mais il a su remettre l'équipe sur les rails. Son grand mérite, et c'était attendu, est qu'il a su faire confiance aux jeunes et en a lancé plusieurs dans le grand bain.
Chez les gardiens, c'est capitaine Malicki qui était le titulaire. Malheureusement, sa saison n'a pas été aussi bonne que la précédente, il a notamment cumulé les bourdes durant l'hiver, ce qui a nettement contribué à la mauvaise passe angevine, au point que l'intéressé lui-même a demandé à être écarté quelque temps. Malgré cela, Hiaumet n'a que peu sa chance puisqu'il n'a participé qu'à 6 matches. Enfin, Letellier a dû se contenter d'apparitions sur le banc et n'a pas joué de match officiel.
La défense-type de la saison se compose de Fall-Hénin/Zoro-Djellabi. Fall a été le titulaire inamovible à droite... sauf quand il a joué au centre. Il a fait une très belle saison et s'est révélé encore meilleur en défense centrale lorsqu'il est intervenu pour dépanner. Couturier est le joueur qui a eu le plus de temps de jeu cette saison (3446 minutes) et est un cadre de cette équipe. Hénin a été l'autre titulaire de la défense centrale jusqu'à sa grave blessure en janvier, il n'est réapparu que 4 minutes lors du dernier match. C'est la recrue Zoro qui l'a suppléé lors de la 2ème partie et ce dernier s'est imposé. A gauche, malgré une blessure en début de saison, c'est bien sûr Djellabi qui a tenu la baraque pour sa toute dernière saison angevine. Deroff a fait quelques dépannages, notamment en coupe. Riga a également remplacé Djellabi à plusieurs reprises mais il a subi une très grave blessure en match de CFA2 qui devrait l'éloigner des terrains pendant environ 1 an. Lemaire a fait son entrée dans le groupe en fin de saison et a pu signer pro. Ouasfane et Gillet n'ont quasiment pas joué et ont surtout assuré en CFA2. Enfin, la recrue du mercato Bouka Moutou a fait quelques apparitions intéressantes en fin de saison.
Au milieu, Auriac et Gomez étaient les 2 tauliers, les 2 autres places se répartissant équitablement entre De Freitas, Diers, Manceau et Frikèche. Auriac et Gomez sont les 2 joueurs qui ont participé au plus grand nombre de matches (39). Le vice-capitaine a fait du Auriac. Gomez a réalisé une excellente saison, seul réel dynamiteur du groupe, il a fini 2ème de L2 au classement des passeurs. De Freitas a pas mal déçu. A sa décharge, il a souvent été positionné en milieu droit, ce qui n'affectionne guère. Diers a souvent joué plus par défaut que pour ce qu'il a montré. Manceau a souvent été titulaire en début de saison mais il a été eclipsé par l'éclosion de Frikèche, la révélation de la saison. Pour sa 1ère saison pro, le jeune Angevin s'est imposé dans le groupe, au point de participer aux JO de Londres. Rousseau a connu une saison rythmée par les blessures, il n'a donc que peu joué. Delporte, arrivé au mercato précédé d'une réputation flatteuse mais revenant d'une longue blessure, n'a fait que des entrées en jeu et n'a jamais réellement eu sa chance alors qu'il a montré des choses intéressantes. El Hamzaoui a pu faire ses premières apparitions dans le groupe. Tamboura n'a jamais convaincu alors que Florentin a carrément été écarté du groupe et a pu préparer sa reconversion.
Le duo d'attaque a bien sûr été surtout constitué de Charbonnier-Keserü, avec Doré en complément. Charbonnier a fait une 1ère moitié de saison étincelante, marquant but sur but et ayant une grande influence dans le jeu. Mais sa 2ème partie a été gâchée par une blessure, il a quand même réussi à terminer 5ème buteur de L2. Keserü a fait de bonnes choses mais il a également souvent déçu. Il a notamment perdu sa vista sur les coups de pied arrêtés qui faisait sa force. Doré a manqué sa 1ère partie de saison mais il s'est bien repris au printemps. Soumah est arrivé au mercato, il a mis du temps à convaincre mais sa vitesse a été intéressante en fin de saison. Ouarguini a fait quelques apparitions avant d'être transféré au Red Star au mercato d'hiver. Enfin, N'Samé et Dogo ont joué leurs premières minutes en fin de saison.