L'inter-saison se passe calmement. Les objectifs ne sont pas très clairs entre un président qui vise la montée et un entraîneur qui vise la 1ère moitié de tableau. Avec le départ de son buteur, Modeste, et de son joyau défensif, Ecuélé-Manga, le SCO se retrouve affaibli. Il base alors son recrutement sur l'expérience et des joueurs défensifs (Malicki, Hénin, Gillet, Deroff, De Freitas...). La réussite est variable mais force est de constater que la défense, après quelques semaines d'approximations, devient très performante. Quant au secteur offensif, on mise principalement sur les jeunes déjà présents.
Exactement comme la saison passée, le SCO démarre bien avec notamment 2 victoires de rang à l'extérieur (Grenoble et Clermont) et se retrouve 4ème. Puis Sedan vient mettre une claque à Jean Bouin (3-0) et le SCO enchaîne les mauvais résultats, dont une autre claque contre Le Mans (3-1 à Jean Bouin). Il faut attendre décembre pour voir le SCO trouver une assise défensive et produire du jeu. Les résultats ne sont toutefois pas immédiatement au rendez-vous et, à la trêve, le SCO pointe à une inquiétante 15ème place.
Une défaite malchanceuse dans les arrêts de jeu à Ajaccio, une autre du même tonneau à Boulogne-sur-Mer puis un nul concédé à Jean Bouin contre la lanterne rouge grenobloise en jouant à 10 une mi-temps rapprochent Angers de la zone de relégation et le mettent à 10 points du podium auquel seul Garcia croit encore. Et pourtant, le miracle ne passera pas loin. Le SCO entame alors une remontée fulgurante. Lors de la phase retour, le SCO prend 34 points, devancé uniquement par les 3 qui finiront sur le podium. Cette ascension commence par un hold up face à Clermont et le SCO enchaîne une série de 11 matches sans défaite (+ 3 en Coupe de France), dont une victoire à Sedan (invaincu chez lui depuis 1 an et demi) et une victoire nette 3-0 contre le futur champion, Evian-Thonon-Gaillard. A 7 journées de la fin, 9 équipes se battent encore pour les 3 places, le SCO est en embuscade, 7ème à 5 points du podium. Malheureusement, l'élimination en Coupe contre le PSG donne un coup de bambou aux Angevins qui s'écroulent 3 jours plus tard contre Reims. La semaine suivante, ils réalisent un très bon match à Nantes mais s'inclinent 2-0 alors que les Canaris n'ont tiré au but qu'une seule fois... 7 points de retard à 5 journées de la fin, ça commence à devenir compliqué. Mais le SCO repart de l'avant : une victoire facile contre Vannes, une victoire à Châteauroux et Ajaccio, 2ème, qui vient se faire étriller à Jean Bouin (3-1), cela donne beaucoup de regrets et... toujours un petit espoir puisque le SCO a 5 points de retard à 2 journées de la fin. Mais les équipes en tête assurant, le SCO doit se contenter d'une dernière victoire de prestige face à des Dijonnais qui, malgré leur défaite, fêtent leur montée à Jean Bouin.
Avec seulement 41 buts marqués (5 de moins que l'an passé) et une 12ème place, l'attaque a été le point faible du SCO cette saison mais les dernières semaines de championnat sont de bon augure. Défensivement, en ne prenant que 32 buts (11 de moins que la saison passée), le SCO a vraiment assuré et a largement terminé meilleure défense du championnat (5 buts de moins que le 2ème), pour la plus grande joie de Garcia dont c'était l'un des objectifs. A domicile, avec 34 points pris (3 de moins que la saison passée), le SCO a été moyen et prend la 9ème place. Ce résultat a été plombé par 3 matches joués à 10 pendant plus d'une mi-temps, qui se sont soldés par des nuls alors que la victoire était largement à portée. A l'extérieur, grâce à une défense de fer, le SCO a fait une très belle prestation. Le SCO a pris 23 points (5 de plus que l'an passé) et termine à la 4ème place.
En Coupe de France, le SCO a réalisé un parcours exceptionnel en atteignant les demi-finales. Une telle performance remontait à 1969 ! Le SCO n'est pourtant pas gâté par le tirage du 7ème tour puisqu'il est dans la seule rencontre opposant 2 équipes de L2. Il vient néanmoins à bout des Havrais. Le tour suivant, chez une équipe de DH, est paradoxalement le plus compliqué à gérer pour les Angevins qui attendent les prolongations pour battre Rennes TA. Le SCO s'offre alor une affiche à domicile contre une L1, Valenciennes, et gagne logiquement. C'est alors l'ogre bordelais avec ses stars et... ses anciens Scoïstes, qui se présente à Jean Bouin et qui rentre à la maison la queue entre les jambes. Le tirage est ensuite plus clément pour le SCO qui s'offre Strasbourg (Nat.) à domicile et, pour le quart de finale, le SCO se déplace à Grenoble jouer chez l'équipe-phare de la Coupe, le SO Chambéry, équipe de CFA2 déjà tombeur de 3 L1. Mais le SCO, soutenu par 200 supporters qui ont fait le lointain déplacement en semaine, joue avec sérieux et s'impose tranquillement 3-0. Angers a alors droit à un match de rêve : une demi-finale à Jean Bouin contre le Paris SG. Une victoire et le Stade de France est là, ainsi que la Coupe d'Europe, l'autre finaliste étant le champion de France lillois. Mais le SCO est trop joueur et, malgré une belle prestation, s'incline 3-1, les 3 buts parisiens étant marqués... sur contre ! Bodmer et Nénê sont trop forts pour le SCO qui sort la tête haute de la plus belle des compétitions.
En Coupe de la Ligue, comme d'habitude, le SCO est éliminé dès son entrée en lice. Et ça devient de pire en pire puisque le SCO recevait une équipe de National (Bastia) et menait 2-0 à la mi-temps.
Il y a eu 6485 spectateurs de moyenne en championnat contre 6591 l'an passé, soit une baisse de 2%. Comme la saison passée, le SCO a mal commencé et a flirté avec la zone de relégation jusqu'au début des matches retour. Ce n'est qu'à partir de janvier que le SCO a redressé la barre, tant en termes de qualité de jeu que de résultats. Et, cette fois, le SCO s'est moins rapproché du podium et n'avait pas les derbies en fin de saison pour booster les affluences. Le superbe parcours en Coupe de France est même resté sans réelle influence sur le championnat.
Hormis la Coupe de France (16484 pour le Paris SG et 16021 pour Bordeaux), les trois meilleures affluences ont été :
Cette saison, 3 matches n'ont pas passé la barre des 5000 spectateurs (contre 4 la saison précédente) et seuls 6 ont dépassé la barre des 7000 (comme la saison dernière). Avec plus de 7200 spectateurs de moyenne sur les 5 premiers matches, la saison avait bien commencé. Mais les claques contre Sedan et Le Mans et les mauvais résultats d'ensemble font vite tomber l'affluence autour des 5000 (match contre Nantes exclu). Avec les bons résultats, elle est timidement remontée durant le printemps avant de finir en trombe sur les 2 derniers matches (8250 de moyenne) alors que la messe était quasiment dite. Paradoxalement, avec ses nombreux matches à domicile, la Coupe de France a peut-être eu une influence négative sur l'affluence en championnat, les gens privilégiant la première.
Willy Bernard a été au coeur de l'actualité du SCO à partir de février, et on s'en serait bien passé. Il a été placé en garde à vue le 8 février pour diverses infractions financières en lien avec le SCO :
En parallèle de cela, le club finit la saison avec un déficit de plusieurs centaines de milliers d'euros, alors même que le superbe parcours en Coupe de France a rapporté environ 1M€ et que la vente en début de saison d'Ecuélé Manga avait rapporté encore plus.
La confiance avec la mairie et les différents actionnaires étant en grande partie rompue, Bernard a cherché en fin de saison à revendre le club. N'ayant pu trouver de candidat crédible susceptible de verser le montant demandé, il est resté, tout en nommant M. Baudaire, PDG des restaurants La Boucherie, président délégué. Et l'on passera sur la guerre déclarée avec 4 investisseurs locaux qui souhaitent prendre le contrôle du club et se battent avec Bernard à coups de procédures sur des actions autrefois détenues par Loft, désormais sous séquestre.
Quant à Olivier Pickeu, il a été placé dans la même tourmente que son président, étant lui-même également mis en examen. Il s'en est toutefois sorti rapidement et a continué son travail de façon à peu près normale. Au niveau du recrutement, il y a eu les réussites (Malicki, Hiaumet, Hénin, De Freitas avec un peu de retard à l'allumage et Gomez en cours de saison, repéré par Moulin lors d'un match de CFA2) et les flops (Lamy qui a peu joué malgré des prestations intéressantes, Florentin, Arnaud et Gillet, voire Deroff).
Comme la saison passée, Garcia a dû et su redresser la barre d'un SCO en mauvaise posture à la trêve pour l'emmener tutoyer le haut de tableau en fin de saison. Le SCO a même fini avec 57 points, son record en Ligue 2 depuis l'ère Gauthier. Garcia a d'ailleurs achevé sa 5ème et dernière saison au SCO en devenant le 3ème entraîneur le plus capé de l'histoire du SCO en championnat avec 190 matches, juste devant Hervé Gauthier (186), à quelques encablures de Karel Michlowsky (208) et Antoine Pasquini (212). La fin de saison a toutefois été légèrement ternie par les atermoiements autour de son départ, qui s'est fait finalement pour Lens où l'attend un difficile défi.
Renouvellement général au niveau des gardiens : les 3 sont arrivés à l'inter-saison. Le titulaire était Malicki. Le capitaine angevin a réussi une excellente saison, entâchée toutefois de quelques blessures dont Hiaumet a su profiter pour jouer 14 rencontres. La doublure a parfaitement tenu son rôle. Enfin, Letellier a dû se contenter d'apparitions sur le banc et n'a pas joué de match officiel.
La défense-type de la saison se compose de Deroff/Fall-Hénin-Gillet/Couturier-Djellabi. A droite, Deroff était le titulaire en début de saison mais il n'a jamais été très convaincant et Fall lui est passé devant à mi-saison. Avec 3708 minutes, Hénin a été le joueur le plus utilisé. Il a été le véritable pilier de la défense. Son comparse en provenance du Havre, Gillet, n'a pas eu la même réussite. A l'instar de Deroff, il était le titulaire en début de saison mais sa lenteur a permis de Couturier de s'imposer à sa place à mi-saison également. A gauche, Djellabi était le titulaire indiscutable. Riga a fait quelques apparitions intéressantes. Leray, écarté du groupe pro, a toutefois dépanné à quelques reprises. Lamy n'est apparu que 3 fois mais a toujours bien fait son travail. Il a été prêté au mercato à Niort. Enfin, Ouasfane, blessé toute la saison, n'est pas entré une seule fois en match.
Il n'y a pas vraiment de milieu-type qui s'est dégagé cette saison. De Freitas, à droite et au centre et Auriac, au centre, étaient titulaires. De Freitas a eu un début de saison difficile mais il est monté en puissance. Stéphan était titulaire durant la phase aller mais il a arrêté sa carrière pro lors du mercato et est parti à Valence. A leurs côtés, Manceau a su récupérer beaucoup de temps de jeu, au point de s'affirmer comme un titulaire en puissance. Sur les côtés, c'est Diers qui a eu le plus de temps de jeu, mais plus par défaut car sa saison a été décevante. Vient ensuite Saivet qui n'est arrivé qu'au mercato mais a alors été titulaire et a fait du bien à l'animation offensive angevine. Renouard était l'un des meilleurs Angevins mais ses blessures à l'automne et au printemps l'ont longuement éloigné des terrains. La trouvaille du mercato a été l'Argentin Gomez que Moulin avait repéré quelques semaines plus tôt lors d'un match de CFA2. Un peu court pour tenir un match entier (il n'a d'ailleurs jamais dépassé 80 minutes de jeu), il a montré de vraies qualités de percussion. Florentin est quant à lui la grosse déception. Recruté après une longue période sans jouer en raison d'une blessure, il n'est jamais revenu à niveau et a rapidement écarté du groupe, ne bénéficiant même pas d'une 2ème chance. Bourgaud n'a pas vraiment réussi à faire son trou, il a été prêté au mercato à Créteil. Enfin, le jeune Rousseau a pointé le bout de son nez et a montré du potentiel.
L'attaque angevine s'est surtout basée sur le duo Keserü-Doré qui n'a pas toujours montré une grande complicité. La fin de saison a mieux fonctionné avec Charbonnier qui est passé aux avant-postes (il a aussi souvent joué au milieu) avec Keserü. Arnaud a beaucoup déçu, il a longtemps eu sa chance mais n'a pas su la saisir, paressant timoré sur terrain.