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Déroulé de la saison 2009/10

La saison

5ème en championnat de France de Ligue 2.
16èmes de finale de la Coupe de France.
2ème Tour de la Coupe de la Ligue.
 

Une fois n'est pas coutume, l'inter-saison s'est passée sans turbulence. Le recrutement est également alléchant avec l'arrivée de l'espoir niçois Modeste, du défenseur central Mienniel, de l'international espoirs japonais Suzuki, du buteur Adnane et de plusieurs espoirs ainsi que la conservation d'Ecuélé-Manga. Au final, la mayonnaise ne prendra pas pour tout le monde.

Après une entrée en matière tonitruante contre Dijon et une place de leader à la clé, le SCO s'essouffle rapidement et prend une claque 3-0 à domicile contre Châteauroux dès la 3ème journée. On pense alors qu'il s'agit d'un accident mais le SCO, privé de nombreuses semaines d'Ecuélé-Manga blessé, peine réellement et ne propose pas le même beau jeu que les saisons passées. Des défaites de dernière minute au Havre ou à Clermont montrent la fébrilité des Angevins qui coulent lentement mais sûrement au classement au point de n'être que 17èmes à une journée de la trève. Pourtant, le SCO va un peu mieux depuis quelques semaines, en témoignent des victoires contre Bastia et Nîmes et l'incroyable retour à Laval où le SCO, mené 2-0 à la 87', arrache le nul grâce à deux penalties. Mais le véritable déclic de la saison se joue à la Beaujoire juste avant Noël. Chez le grand frère nantais, certes à la peine cette saison, le SCO, bien que mené au score, obtient une belle victoire grâce à un très bon match. Le SCO ne passera pas Noël dans la charrette.

La phase retour du SCO est tout simplement exceptionnelle puisque, avec 32 points, elle est l'équipe qui en a obtenu le plus (avec Brest). Janvier est pourtant difficile avec notamment une défaite à Châteauroux où Papin officiait pour la première fois, et un nul chanceux contre Le Havre, l'arbitre n'ayant pas vu un but des Normands. Mais la victoire à Ajaccio, la première de la saison à l'extérieur, booste les Angevins qui enchaînent 8 matches sans défaite dont une victoire historique à Strasbourg et une affiche de folie contre l'ogre caennais : après avoir été mené 2-0 sur son terrain, le SCO revient et rate de peu la victoire au terme d'une rencontre de haut niveau. Malheureusement, le SCO, déjà revenu dans la course à la montée avec la 5ème place, rate une belle occasion à Istres où, les Angevins prennent un but casquette et manquent 8 (!) face-à-face avec le gardien pour un match nul qui laissera d'infinis regrets. Alors que le sprint finale se lance et que le 3ème, Metz, n'en finit plus de ne pas marquer de points, ses poursuivants le rattrappent petit à petit mais laissent également beaucoup de plumes en route, le SCO le premier. Deux défaites consécutives à Brest puis Bastia mettent le SCO en mauvaise posture. Puis vient le derby contre Tours. A la 33ème journée, 9 équipes peuvent encore prétendre à la 3ème place, Caen et Brest étant hors d'atteinte. Tours est l'une d'entre elles. Le SCO domine largement le match, l'arbitre oublie 3 (!) penalties en sa faveur et Tours s'empare du butin sur un contre en fin de match. Cela semble sonner le glas des illusions angevines, le SCO étant redescendu 8ème à 5 points des étonnants arlésiens. Puis le SCO arrache une victoire dans les arrêts de jeu chez le rival nîmois et enchaîne par une victoire sur le voisin lavallois. A 3 journées de la fin, Arles-Avignon a 56 points, Clermont et Angers 51, Metz 50, tout est encore jouable. Lors de la 36ème journée, Angers se déplace à Metz en match avancé. Le SCO réalise une belle prestation et passe à deux doigts de l'emporter lorsque Auriac touche le poteau à la 89'. Le SCO, souhaitant mettre la pression sur Arles et Clermont qui jouent le lendemain, monte à l'abordage pour tenter de l'emporter et... prend un contre assassin à la dernière seconde. On croit que c'est fini pour le SCO mais Arles s'écroule à Châteauroux et Clermont perd au Havre. L'espoir vit encore pour le SCO qui bénéficie d'un calendrier favorable. Lors de la 37ème journée, le SCO reçoit Nantes et le match est plié après 3 minutes, le SCO menant 1-0 et Maréval ayant été exclu. Mais les résultats sur les autres terrains ne sont pas favorables : Arles prend un point à Sedan, Clermont bat Guingamp et Metz crée la surprise en s'imposant chez le leader caennais, jusque là invaincu à domicile. Pour la dernière journée, il devient alors très compliqué pour le SCO de monter puisqu'il faut que Metz ne batte pas Vannes, à la lutte pour le maintien, que Clermont gagne d'un but à... Arles-Avignon et que le SCO s'impose à Dijon par... 6 buts d'écart. Le SCO finit la saison par un match nul spectaculaire à Dijon et accroche une belle 5ème place au final.

Au niveau de l'attaque, le SCO a fait comme l'an passé avec 46 buts inscrits et termine 8ème meilleure attaque. Défensivement, le SCO a un peu péché avec 43 buts encaissés (un de plus que la saison passée) et la 9ème défense. A domicile, le SCO a été performant avec 37 points pris (7 de plus que la saison passée) et la 5ème place. A l'extérieur, le SCO a dû attendre la 23ème journée pour s'imposer et a ensuite réussi une fin canon avec 4 victoires au total. Le SCO a pris 18 points (5 de moins que l'an passé) et termine à la douzième place.

En Coupe de France, le SCO a eu de la chance au tirage mais n'en a pas réellement profité : une victoire laborieuse à domicile contre une CFA2, une victoire facile à domicile contre une équipe des DOM puis une victoire difficile chez une DH et enfin une défaite à Quevilly, équipe de CFA, mais également la sensation de cette Coupe de France car les Normands ont atteint les demi-finales.

En Coupe de la Ligue, le seul changement par rapport à d'habitude est que le SCO a reçu. Mais il s'est bien évidemment incliné dès son entrée dans la compétition, 1-0 face à Nîmes.

Le public

Il y a eu 6591 spectateurs de moyenne en championnat contre 7413 l'an passé, soit une baisse de 11%, c'est même moins que la saison précédente. Cela peut paraître étonnant pour une équipe qui a lutté jusqu'au bout pour la montée en L1. Cela peut toutefois s'expliquer par 2 raisons principales. Premièrement, la qualité de jeu n'a que rarement été au rendez-vous cette saison, contrairement aux saisons passées. Ensuite, le SCO a mal débuté avant de se redresser, ce qui n'a pas incité les gens à se déplacer en masse au stade avant la fin de saison.

Les trois meilleures affluences ont été :

  1. Nantes (J37) : 12422 spectateurs pour le dernier match à domicile face à Nantes et avec un espoir de montée.
  2. Laval (J35) : 10061 spectateurs. Derby face au meilleur ennemi et toujours l'espoir de montée.
  3. Tours (J33) : 8509 spectateurs. Là aussi un derby de fin de saison avec un SCO en embuscade.

Hormis les 3 matches de Coupe, les trois pires affluences ont été :
  1. Nîmes (J16) : 4259 spectateurs. Un match hivernal pour un SCO mal classé.
  2. Le Havre (J22) : 4462 spectateurs. Un match hivernal mais pourtant le SCO commence à remonter la pente.
  3. Arles-Avignon (J24) : 4604 spectateurs. Un match hivernal face au petit poucet, mais c'est pourtant un match entre deux équipes qui lutteront jusqu'au bout pour la L1.

Cette saison, 4 matches n'ont pas passé la barre des 5000 spectateurs (contre 1 seul les deux saisons précédentes) et seuls 6 ont dépassé la barre des 7000 (contre 10 la saison dernière). La douche froide contre Châteauroux en août a rapidement calmé les ardeurs. L'affluence a tourné à 6000 jusqu'à l'automne avant de fondre à 5000 avec l'hiver et le mauvais classement. Avec de nombreuses affiches, le retour des beaux jours et des bons résultats, l'affluence est remontée en trombe en fin de saison, les 5 derniers matches ayant dépassé 7400 spectateurs.

Les dirigeants

Willy Bernard a bataillé au sujet du stade. Finalement, il a obtenu la construction d'une tribune "temporaire" de 5000 places en lieu et place de la butte, qui devrait être prête pour la reprise de la saison 2010/11. Antonini a clairement dit qu'il n'y aurait pas de nouveau stade tant qu'il serait maire. Le dossier du centre de formation n'a guère avancé. En ce qui concerne les finances, la saison se solde par un déficit de près d'un million d'euros, en raison d'une billetterie moins rentable que prévu et d'une défaillance de sponsors. Il a dû remettre la main à la poche pour passer devant la DNCG en fin de saison. A noter toutefois à son crédit l'organisation d'une très belle soirée anniversaire pour les 90 ans du club qui a permis à tous les amoureux du SCO de revoir et fêter les anciennes gloires angevines.

Quant à Olivier Pickeu, son recrutement a été réussi à 50% (dixit Jean-Louis Garcia à l'issue de la saison). Il y a eu de très bonnes pioches comme Modeste et Keserü au mercato, des pioches satisfaisantes ou prometteuses comme Oniangué, Mienniel (même si on attendait mieux) et Charbonnier, des pioches mitigées comme Olimpa et Renouard (trop souvent blessé). Et enfin, il y a eu les flops : Adnane, vite reparti, et Suzuki, qui n'a presque pas joué et à qui le staff n'a pas semblé donner sa chance.

L'entraîneur

Sollicité à l'inter-saison pour entraîner en L1, Jean-Louis Garcia est finalement resté au SCO. Et alors que le SCO a fait un mauvais début de saison, Garcia est parvenu à redresser la barre pour faire remonter le club à une étonnante 5ème place et un total de 55 points, meilleure performance du SCO depuis son retour en L2. La qualité de jeu n'a toutefois pas toujours été au rendez-vous, au grand dam des supporters qui avaient été habitués à du caviar ces dernières saisons et l'entraîneur angevin n'a que peu goûté les quelques critiques y afférentes. Mais gageons que cela reste purement anecdotique.

Les joueurs

Dans les buts, contrairement aux saisons passées, Garcia a fait jouer la concurrence. Padovani et Olimpa, international Espoirs prêté par Bordeaux, ont eu chacun 6 matches de championnat pour gagner leur place. Olimpa a alors été désigné titulaire par Garcia mais s'ets blessé en fin de saison. Au final, chaque gardien a joué à peu près autant de matches. Mais l'ambiance n'était pas au rendez-vous entre les 2 hommes et cela a probablement eu une influence négative sur les résultats du groupe, leurs performances personnelles étant par ailleurs moyennes. Quant au 3ème gardien, Caillaud, il n'a pas joué avec l'équipe 1. Au final, aucun de ces gardiens ne reste au club pour la saison 2010/11.

La défense-type de la saison se compose de Fall-Mienniel-Couturier-Djellabi. En fait, Ecuélé Manga, Mienniel et Couturier ont eu un temps de jeu assez équivalent. Ecuélé Manga était le patron de la défense mais il a été absent pour blessure les 8 premiers matches de championnat puis pour cause de CAN durant 2 matches de championnat. Du coup, Mienniel et Couturier ont aussi beaucoup joué. Mienniel était le titulaire annoncé en début de saison, il a d'ailleurs plutôt bien joué les premières semaines. Mais Couturier l'a finalement déboulonné en fin de saison, au point que Mienniel sera prêté à Amiens pour la saison 2010/11. A droite, Fall a été le titulaire toute la saison, malgré une série noire de penalties provoqués durant l'hiver. Il faut dire que son concurrent principal, Leray, a été blessé une large partie de la saison. A gauche, le numéro 1 était Djellabi, qui a peut-être été le meilleur Angevin de la saison, tout simplement. Ouasfane a joué à quelques reprises, sans totalement convaincre, puis s'est blessé pour de nombreux mois. Le jeune Riga a également fait quelques apparitions, toutes encourageantes, ce qui lui a permis de signer son 1er contrat pro à l'issue de la saison.

Le milieu-type de la saison se compose de Diers-Oniangué et/ou Auriac et/ou Stéphan-Brunel. Au poste de milieu défensif, 3 joueurs ont eu un temps de jeu équivalent (seulement 47 minutes d'écart entre Oniangué, le plus utilisé, et Auriac, le moins utilisé). Oniangué est arrivé fin août et s'est rapidement imposé comme titulaire, d'autant que Garcia a aligné les 3 défensifs ensemble au début de l'automne. Il est monté en puissance avant de baisser un peu en fin de saison. Stéphan n'était pas parti pour être titulaire mais il a profité de l'absence d'Oniangué en début de saison et de la longue blessure d'AUriac pour avoir du temps de jeu. Auriac n'a pas eu le rendement que l'on attendait de lui en début de saison. Il s'est ensuite blessé début décembre pour ne revenir sur les terrains qu'en mars. Il a alors su élever son niveau de jeu pour que l'on puisse dire que l'on avait retrouvé le Auriac de la saison passée. Manceau a également fait quelques apparitions intéressantes durant l'hiver mais il a aussi été souvent handicapé par les blessures. Sur la droite, il était prévu que Renouard s'impose au détriment de Diers mais l'ex-Messin s'est blessé en octobre puis à nouveau en janvier, peu de temps après son retour. Il n'a donc eu que peu de temps de jeu et n'a pas encore pleinement convaincu. Diers en a donc profité pour occuper le couloir droit une bonne partie de la saison. Avec globalement moins de réussite que la saison passée, à l'exception des derniers matches où le grand Charles a su remonter la pente. A gauche, on fondait de grans espoirs sur l'international Espoirs japonais Suzuki qui impressionnait tout le monde aux entraînements. Et finalement, il a été le flop de l'année. Utilisé sporadiquement en début de saison, il semblait perdu sur le terrain et a joué son dernier match fin octobre. Du coup, c'est capitaine Brunel qui a joué plus que prévu sur le côté gauche, où son entente avec Djellabi a fait des merveilles. Mais il ets aussi indéniable que l'âge du capitaine a commencé à se faire sentir et ce dernier n'avait pas toujours les jambes pour tenir jusqu'au bout (seulement 9 matches complets sur 36 disputés). Bourgaud a été utilisé à peu près à tous les postes du milieu mais son temps de jeu a fortement diminué au fur et à mesure que la saison avançait. Il a apporté sa fougue mais il doit encore progresser sur l'utilisation du ballon.

L'attaque-type a été le duo Modeste-divers. En effet, le buteur angevin a été titulaire toute la saison (1 match de championnat et 1 de Coupe manqués seulement) mais son comparse à la pointe de l'attaque angevine a varié. Ce fut tout d'abord Adnane jusqu'à l'automne mais celui-ci a fortement déçu avec un rendement faible et surtout un manque d'implication qui lui ont valu d'être prêté au mercato à Evian en National où il s'est bien réveillé. Deblé a ensuite eu sa chance quelques matches mais il a rapidement cédé sa place à Charbonnier qui a plus convaincu. Deblé a encore cette saison surtout joué les jokers de fin de rencontre. En janvier, l'arrivée de Keserü a fait reculer Charbonnier au poste de milieu gauche où il s'en est assez bien sorti, mais il a manqué de constance. Son expulsion idiote à Brest lui a probablement coûté sa place sur la fin de saison. Garcia tenait absolument à faire venir Keserü au mercato et le Roumain a toujours été titulaire (sauf blessure). Dans le jeu, il a été irrégulier, mais il a été brillant sur les coups de pied arrêtés qui ont permis au SCO de débloquer quelques situations. Pour en revenir à Modeste, il a connu une première moitié de saison sensationnelle avec 12 buts inscrits et un retour en équipe de France Espoirs où il a marqué à quasiment chacune de ses sorties. Sa 2ème partie de saison a été correcte mais il a moins été décisif. Ses 20 buts font de lui le meilleur buteur du SCO et le 2ème de L2 et, comme Keserü, il a obtenu un trophée de meilleur joueur de L2 du mois. Ses 0 passes décisives assombrissent toutefois un peu le bilan. Enfin, le jeune Doré est arrivé dans le groupe en fin de saison et ses prestations ont été très encourageantes, il a d'ailleurs signé son premier contrat pro.