Le SCO connaît comme toujours quelques remous lors de l'intersaison, même si c'est moins rocambolesque que l'année précédente. Pour un déficit d'environ 300k€, le SCO est près de subir les foudres de la DNCG. Le club doit alors se résigner à vendre en catastrophe Guy Moussi à Nottingham Forest pour justement environ 300k€ et ainsi boucler in extremis le budget au 30 juin 2008. Si cette vente a été forcée et très sous-évaluée, le SCO se rattrape quelques semaines plus tard en vendant Fahid Ben Khalfallah à Caen pour 1.5M€ puis Paul Alo'o Efoulou à Nancy pour 2.5M€ avec prêt d'un an au SCO. Coup sur coup, Willy Bernard réalise 2 fois le plus gros transfert sortant de l'histoire du club.
Le SCO réalise un excellent début de saison avec 2 victoires nettes à domicile et 2 nuls mal payés à l'extérieur, les Angevins s'emparent même de la 1ère place lors de la 1ère journée. Mais une défaite à domicile contre Brest grippe la machine. Le SCO enchaîne alors 5 matches sans victoire avec en point d'orgue une sévère défaite à Lens fin septembre. Commence alors une fantastique série de 14 matches de championnat (et 2 de coupe) sans défaite dont 9 victoires. Une éclatante victoire 3-0 contre le leader strasbourgeois jusque là invaincu, des victoires à Boulogne-sur-Mer et Metz, un nul épique contre Montpellier 3-3 alors que le SCO avait repris l'avantage à la 93' et une victoire du coeur contre Clermont 4-2 en ayant joué 50 minutes à 10 jalonnent l'automne et l'hiver angevins. Comme à l'aller, la série s'achève à Brest, et ce malgré une nette supériorité angevine en première mi-temps. Le SCO trébuche ensuite face à Vannes puis à Nîmes avant de prendre un énorme coup au moral face à Lens. Avant ce match, le SCO est encore sur le podium, Lens est leader. Durant 88 minutes, le SCO étouffe Lens et croit s'être mis à l'abri lorsque Ayité donne le 2-0 à la 87'. Las ! Lens qui ne s'était procuré jusque là qu'une seule occasion trouve le moyen d'arracher le match nul. Après la victoire à Troyes la semaine suivante, on pense que les Angevins s'en sont remis mais la pression est finalement trop forte. Le SCO, dont 5 internationaux sont en partance, passe complètement à côté de son match à Strasbourg puis, à 10 contre 11 pendant 80 minutes et sans ses internationaux, le SCO perd à domicile contre Ajaccio. C'est le tournant du championnat pour les Angevins qui enchaînent alors 8 matches sans victoire dont une cinglante râclée à domicile contre Boulogne-sur-Mer 5-1, la pire défaite à domicile de l'histoire du SCO professionnel. Le SCO termine la saison un peu mieux avec 1 victoire et 2 matches nuls pour sauvegarder la 7ème place, objectif initial du club, mais loin des espérances nées lors de l'hiver.
Avec 46 buts inscrits, le SCO a nettement amélioré son rendement offensif (39 la saison passée) et se situe au 7ème rang des attaques de L2, derrière toutes les équipes ayant fini aux places de 1 à 6, loin derrière les 61 buts de Montpellier. Mais cela s'est sans doute réalisé au détriment de la qualité défensive, malgré une série de plus de 6 matches sans encaisser de but. Le SCO a encaissé 42 buts (8ème meilleure défense) contre 35 la saison passée, ce qui est le total des meilleures défenses cette saison (Guingamp, Lens et Metz). A domicile, le SCO a réalisé une très bonne première partie de saison, étant encore la meilleure équipe et de très loin la meilleure attaque à domicile à la 22ème journée. Et sur la fin de saison, le SCO a été la pire équipe et la pire attaque à domicile avec 0 victoire, 3 nuls et 4 défaites pour 5 buts marqués ! Sur l'ensemble, le SCO n'est que la 12ème équipe à domicile avec 30 points pris (4 de moins que l'an passé), avec la 4ème attaque (31 buts) et la 15ème défense (22 buts), ce qui fait que le SCO a été très spectaculaire à domicile, contrairement à la saison passée. Le SCO a réalisé une belle saison à l'extérieur en y glanant 23 points (4 de plus que la saison précédente) pour 5 victoires, 8 nuls et seulement 6 défaites. Le SCO est la 6ème meilleure équipe à l'extérieur. Avec la 15ème attaque (15 buts) et la 3ème défense (20 buts), le SCO n'a pas été très spectaculaire.
En Coupe de France, le SCO n'a guère brillé. Il s'est facilement qualifié contre l'ancien club de Willy Bernard Arnage-Pontlieue (DH) avant de céder aux tirs au but à Romorantin (CFA).
En Coupe de la Ligue, grosse surprise au tirage au sort puisque le SCO devait non seulement recevoir, mais qui plus est une équipe de National. Heureusement, grâce à l'incompétence habituelle de la Ligue, tout est rentré dans l'ordre. Le PSG, d'abord exclu de la compétition, a dû être réintégré, ce qui a provoqué un nouveau tirage au sort. Le SCO a gagné le droit de se déplacer à Troyes, où il s'est incliné dans les arrêts de jeu.
Il y a eu 7413 spectateurs de moyenne en championnat contre 6977 l'an passé, soit une augmentation de 6%. La qualité du jeu proposé à domicile jusqu'en février a permis de fidéliser un noyau de spectateurs plus important, mais il sera difficile d'augmenter sensiblement cette affluence en L2 sans changement ou grosse restauration de stade. En ce qui concerne l'affluence à l'extérieur, on peut mettre en exergue le déplacement à Lens de 300 supporters, il est vrai un samedi.
Les trois meilleures affluences ont été :
Comme l'an passé, un seul match n'a pas passé la barre des 5000 spectateurs mais, cette fois, 10 ont dépassé la barre des 7000. Cette saison, à l'exception du match contre Bastia, les affluences ont à peu près suivi la courbe des résultats.
Willy Bernard a continué de développer le club. On a déjà parlé des gros transferts, on peut aussi évoquer la hausse du sponsoring (malgré le dépôt de bilan de Loft qui a coûté 500k€ d'impayés et 400k€ de manque à gagner au SCO), la création d'une boutique au siège ainsi que la possibilité d'acheter ses billets et certains articles en ligne sur le site du club. Il reste malgré tout 2 vastes chantiers : la réouverture d'un centre de formation (dossier qui avance) et, surtout la question du stade dont le dossier semble au point mort, ou presque, les négociations avec la mairie bloquant quelque peu.
Quant à Olivier Pickeu, il a à nouveau eu le nez creux sur le recrutement avec la révélation Ecuélé-Manga, la bonne saison d'Ayité et les performances satisfaisantes de Couturier et Rivière.
Rarement entraîneur au SCO aura pu travailler de façon aussi sereine que Jean-Louis Garcia, élu entraîneur de l'année 2008 par le magazine France Football. Il est tellement apprécié à Angers que même durant la très mauvaise passe de fin de saison du SCO aucune voix ne s'est élevée pour remettre en question l'homme ou son travail. La pression liée à la visée de la L1 n'a peut-être pas été bien gérée par Garcia et son staff. Mais si cette pression est apparue, c'est bien parce que le SCO a enchaîné d'excellents résultats pendant plusieurs mois et que tous (supporters, media, adversaires) louaient la qualité de jeu des Angevins. Logiquement, en fin de saison, l'entraîneur angevin a été très sollicité par des clubs de Ligue 1, mais c'est bien avec le SCO qu'il a décidé de continuer, et à Angers, personne ne s'en plaint !
Dans les buts, comme l'an passé, il n'y a pas eu de concurrence. Cousin n'a joué qu'un match de Coupe de France et le dernier match de championnat. Padovani a joué tout le reste de la saison. Le gardien angevin a fait un bonne première moitié de saison puis la 2ème partie a été ternie par quelques bourdes (Lens et Tours notamment).
La défense-type de la saison se compose de Leray-Ecuélé Manga-Couturier-Djellabi. La grave blessure de Kouassi dès le 2ème match de la saison permet rapidement à Ecuélé-Manga de se placer dans la peau d'un titulaire. L'international gabonais, jusqu'alors inconnu, réalise une grande saison qui lui vaut d'être courtisé par de nombreux clubs de L1 et de l'étranger et d'être en position intéressante pour la qualification à la Coupe du Monde. Doté d'un physique impressionnant, il a écoeuré la plupart des attaquants qui se sont frottés à lui. En charnière centrale, il était associé à Couturier qui a fait une bonne saison. L'ex-Niortais est certainement moins doué que son comparse mais il n'en demeure pas moins une valeur sûre. A gauche, la grave blessure d'Ahou dès la 1ère journée a anihilé toute concurrence. Djellabi a joué toute la saison sauf la fin où, blessé, il a laissé sa place à Ahou qui revenait tout juste. Le latéral angevin a passé un cap et a probablement réalisé sa meilleure saison. A droite, Leray et Fall étaient en concurrence. Le Sénégalais ayant été plusieurs fois blessé, Leray s'y est imposé. Toujours volontaires, ces 2 joueurs sont toutefois un cran au-dessous de leurs partenaires. Lavie, initialement prévu pour jouer au milieu, a alterné entre le poste de milieu défensif et celui de défenseur central qui lui va mieux. Handicapé par des blessures, il n'a toutefois pas pu prétendre à mieux qu'à une place de remplaçant. Josse, prêté par Sochaux, s'est gravement blessé parès 2 matches. Il a pu revenir en fin de saison, avant d'être à nouveau rapidement écarté à cause de cette même blessure. C'est dommage car le peu qu'il a pu montrer était très intéressant. Le jeune Riga n'a joué qu'un match, mais quel souvenir pour lui car il s'agit du match de Coupe de France à Romorantin et qu'il est malheureusement l'auteur du tir au but (le 10ème !) raté qui élimine le SCO. Ongoly passé la saison en réserve. Il est revenu titulaire pour un match lors duquel il provoque un penalty et se fait expulser à la 10ème minute. Il n'est ensuite réapparu que pour 2 remplacements.
Le milieu-type de la saison se compose de Ayité-Auriac-Stéphan-Brunel. Ayité a eu un début de saison difficile, il tentait souvent des choses compliquées et perdait régulièrement. Ecarté quelques matches du groupe, il est revenu bien meilleur, s'imposant comme une pièce maîtresse du SCO. Souvent positionné à droite, il a également rendu de nombreux services au centre où son abattage s'est avéré précieux. Son concurrent préincipal à droite a été Diers qui a particpé à 37 des 41 rencontres, mais qui n'en a joué que 3 entièrement. Le grand Charles a montré d'indéniables qualités à l'approche du but, devant lequel il est particulièrement adroit. Il a en revanche moins convaincu comme milieu droit, poste où il était généralement aligné. Au centre, Stéphan a participé à toutes les rencontres, sauf les 3 dernières durant lesquelles il était suspendu. Cela montre la confiance que lui portait Garcia, même si son jeu est souvent critiqué. Auriac a également participé à ses côtés à la plupart des rencontres, excepté lorsqu'il était blessé ou suspendu. la mauvaise période du SCO en mars a "coïncidé" avec son absence. Il s'est encore cette saison affirmé comme l'un des rouages essentiels de l'équipe et s'est même payé le luxe de terminer 2ème buteur de l'équipe avec 6 buts. A gauche, Brunel le capitaine a réalisé une bonne saison, même si le poids des ans commence à se faire ressentir. Vinicius, le meneur de jeu brésilien, est rentré petit à petit dans le groupe jusqu'à en devenir titulaire durant l'hiver. Doté d'une belle technique (qui ne se souvient pas de son but face à Clermont ?), il s'est parfaitement entendu avec Alo'o Efoulou. Sa fin de saison a par contre été très laborieuse, au point qu'il est sorti du groupe et que l'option d'achat n'a pas été levée par le SCO alors qu'il en était fortement question quelques mois auparavant. Ben Khalfallah a joué les 2 premiers matches avant de partir à Caen. Bourgaud est apparu plusieurs fois et a montré de belles choses, il aurait certainement mérité mieux. Manceau s'est lui aussi gravement blessé en début de saison et n'a donc participé qu'à 2 bouts de match en août et 2 bouts en mai. Le capitaine de la CFA2, Saleh, est également entré en jeu une fois.
L'attaque-type a été le duo Alo'o Efoulou-Rivière, principalement à domicile, Garcia jouant parfois avec un seul attaquant en pointe à l'extérieur. Le Camerounais a vécu une saison exceptionnelle. Transféré fin août à Nancy pour le plus gros montant de l'histoire du SCO et immédiatement prêté au club, il a terminé meilleur buteur du SCO, meilleur passeur de L2, a été élu meilleur joueur de L2 par ses pairs et a connu ses premières joies d'international camerounais, partageant la ligne d'attaque des Lions indomptables avec Eto'o, excusez du peu ! Plus altruiste que la saison passée, capable de coups de génie (plusieurs buts à angle fermé, slalom géant et but contre Metz), il a réellement franchi un cap cette saison. A ses côtés, Rivière jouait les remiseurs et les oppresseurs de défense. Il a effectué une bonne saison mais a tardé à trouver l'ouverture et n'a pas assez marqué pour un attaquant (seulement 3 buts en championnat pour 22 matches comme titulaire et 6 remplacements). Classiquement, il était remplacé à l'heure de jeu par Do Marcolino qui est entré en cours de jeu à 20 reprises pour seulement 7 titularisations en championnat. Le Gabonais s'est généralement montré à la hauteur, même si c'était plus difficile lorsque Garcia le positionnait milieu gauche. On attendait de Deblé qu'il soit la bonne surprise de la saison. Garcia l'a utilisé par petites touches au début. Il montrait alors de bonnes qualités mais il s'est blessé gravement en octobre. Il n'est donc revenu que pour quelques apparitions en fin de saison. Kanouté a joué les 2 dernières minutes du match contre Strasbourg, les deux seules de la saison. Il est le joueur qui a le moins été utilisé.