Le SCO connaît une intersaison à nouveau très agitée. Il s'est octroyé sur le terrain sa place en Ligue 2 le 25 mai mais n'est officiellement proum que le 27 juillet matin... une dizaine d'heures avant la 1ère journée de championnat ! Episode 1 : le SCO est passé devant la DNCG amateurs qui, mi-juin, relégue Angers en CFA ! Les dirigeants expliquent qu'il manque quelques documents et que tout rentrera dans l'ordre lors de l'appel du 28 juin mais les responsables de la FFF semblent plus circonspects. Le doute s'immisce alors chez les supporters et s'amplifie lorsque, 2 jours avant l'appel devant la DNCG, le SCO perd un procès en appel contre Jacky Bonnevay, ce qui coûte au club 520k€s. Tout va mal. Mais finalement, Willy Bernard met une grosse main à la poche et réussit son passage devant la DNCG. Le SCO est assuré de ne pas être rétrogradé, le soulagement est général. Il reste ensuite à passer devant la DNCG professionnelle pour valider l'accession en L2 et cela se passe pour le mieux. Le 11 juillet, le SCO est enfin en Ligue 2. Croit-on.
Episode 2 : Le 17 juillet, la Ligue interdit au SCO de monter. Pour résumer, le SCO a volontairement abandonné le statut professionnel il y a un an, ce qui lui a effectivement permis de ne pas honorer le contrat de certains joueurs. L'article 115 du règlement concernant ce sujet étant obscur, les dirigeants se sont enquis auprès de la Ligue des répercussions sur une éventuelle montée du club. Le club a reçu un courrier de la Ligue en date du 23 février lui certifiant suite à une étude juridique de cet article qu'il n'y aurait pas de problèmes. Le Conseil d'Administration de la Ligue se réveille à seulement 10 jours de la reprise du championnat pour empêcher par 5 voix contre 4 le SCO de monter. Neuf membres sur 25 du CA de la Ligue se sont donc prononcés par conférence téléphonique. Certains d'entre eux n'étaient visiblement pas même au courant du courrier de février. A ce sujet, la Ligue précise que ce courrier n'était qu'un "avis" et non pas une décision.
Episode 3 : Le 20 juillet, le CNOSF , composé de magistrats, a tranché en faveur du SCO et a recommandé à la Ligue de réintégrer le SCO en Ligue 2 en lui montrant que sa décision était erronée. Coup de théâtre en soirée puisque la Ligue maintient sa décision initiale (toujours par conférence téléphonique, ce qui est un vice de forme). Aucun membre de la Ligue n'a accepté de s'exprimer publiquement sur cette affaire, la Ligue s'est simplement fendue d'un communiqué expliquant que "Le Conseil d’administration de la LFP considère que ce club, en agissant de cette manière, a méconnu, sinon la lettre, du moins l’esprit de l’article 115". Le CA de la Ligue reconnaît donc que le SCO a respecté le règlement mais le condamne malgré tout. Notons qu'une partie des votants contre le SCO sont des présidents de club, soit de Ligue 2 (Montpellier, Le Havre), soit proches d'Angers (Le Mans)...
Episode 4 : Le 26 juillet, le SCO passe devant le Tribunal Administratif. Ce n'est qu'une formalité, l'avocat de la Ligue reconnaissant lui-même que le SCO a raison. Le vendredi 27 matin, alors que les joueurs sont déjà dans le car les menant à Brest, la LFP se résout à autoriser définitivement la montée du SCO en Ligue 2.
Avec 2 défaites lors des 2 premiers matches, le début de saison est difficile et laisse présager le pire. Mais la mayonnaise prend petit à petit. Un très beau nul à Troyes, prétendant à la L1, puis une première victoire contre Ajaccio donnent confiance aux Angevins. Une série de 6 matches sans défaite entre la 6ème et la 11ème journée et de belles perfs comme le nul à Nantes (1-1) devant plusieurs milliers d'Angevins ou la victoire à Bastia (1-0) mettent le SCO à 1 point du podium à la 18ème journée. Pour le dernier match avant la trève, le SCO reçoit Dijon. Le matin du match, Tangeaoui, s'est envolé pour Dubaï. Perbet se blesse gravement durant la rencontre. Résultat : le SCO n'aura plus que 2 attaquants valides jusqu'à fin janvier et l'arrivée de Boutabout. Le SCO enchaîne alors une série de 4 matches sans victoire entre la 19ème et la 22ème journée. La victoire contre Boulogne-sur-Mer n'est que feu de paille puisque les Angevins repartent sur 5 nouveaux matches sans victoire et dégringolent à la 11ème place. La victoire à Reims relance alors la machine scoïste qui prend 16 points sur les 10 derniers matches pour finir à une très honorable 10ème place.
L'attaque avec 39 buts marqués a sans doute été le facteur limitant du SCO, elle n'est que la 13ème de L2, très loin des 66 buts du Havre. A l'opposé, la défense a été le point fort : 5ème défense de L2 avec seulement 35 buts encaissés. Seuls les 3 gros et Montpellier ont fait mieux. A domicile, avec la 17ème attaque et la 3ème défense, le SCO n'a pas fait le spectacle. Mais cela a été relativement efficace puisque le SCO a pris 34 points (8ème équipe à domicile) et n'a concédé que 3 défaites, toutes contre des ténors. Le comportement à l'extérieur a été bon puisque le SCO s'est imposé 4 fois, a pris 19 points (9ème équipe à l'extérieur).
En Coupe de France, le sort est logntemps en faceur du SCO qui reçoit d'abord une équipe de CFA (Orléans) puis affronte en région parisienne une équipe guadeloupéenne (CS Le Moule) puis reçoit une équipe de National (Vannes). Les choses se compliquent en 16èmes lorsque le SCO reçoit Nice. A ce moment-là, les Azuréens sont 5èmes de L1 et meilleure défense. La veille du match, la nouvelle tribune St-Léonard reçoit l'homologation, ce qui permet au SCO de jouer devant un public fourni. Les Scoïstes sont galvanisés et rétament leurs adversaires 3-1. Le tirage au sort des 8èmes est moins favorable au SCO qui se déplace à Sedan, bonne équipe de L2 et s'y voit éliminé.
En Coupe de la Ligue, rien de neuf, un premier tour à l'extérieur contre une équipe de L2 (Boulogne-sur-Mer) et une défaite aux tirs au but, la routine...
Il y a eu 6977 spectateurs de moyenne en championnat contre 5295 l'an passé, soit une augmentation de 32%. Cela s'explique bien sûr en premier lieu par le changement de division mais aussi par les bons résultats de l'équipe qui a flirté avec le podium pendant une demi-saison. Il faut aussi souligner que la nouvelle tribune St-Léonard n'a été disponible qu'à partir de février, sans quoi l'affluence aurait probablement été encore meilleure. Le déplacement à Nantes a sans doute été l'occasion de pulvériser le record d'Angevins en déplacement puisque le parcage était plein (1500 personnes) et plusieurs autres milliers d'Angevins garnissaient la Beaujoire.
Les trois meilleures affluences ont été :
Si l'on ne parle que du championnat, un seul match n'a pas passé la barre des 5000 spectateurs mais la moitié n'ont pas dépassé celle des 6000. Comme souvent, les matches d'été (début et fin de saison) ont attiré beaucoup plus de monde que les matches d'hiver, et ce bien que les résultats du SCO aient été plus probants fin 2008 qu'en début et fin de saison.
Il a fallu toute la pugnacité de Willy Bernard pour que le SCO accède réellement à la Ligue 2 après en avoir obtenu le droit sur le terrain. Quant à Olivier Pickeu, il a encore réalisé de bonnes pioches avec Lécluse, Kouassi, Ben Khalfallah ou encore Alo'o Efoulou.
Pour sa première saison comme entraîneur à ce niveau, Garcia a réussi une réelle performance en hissant le SCO dans la première moitié de tableau. On s'est même pris à rêver à mieux au coeur de l'hiver mais l'entraîneur angevin a mis du temps à redresser la barre lors de la mauvaise série angevine. On ne lui en tiendra pas rigueur tant une 10ème place était inespérée avec un si petit budget et une histoire récente en L2 du SCO peu à son avantage.
Dans les buts, Padovani a été le titulaire tout au long de la saison et a réalisé de bonnes prestations. Martinelli et Cousin n'ont pas joué le moindre match.
La défense-type de la saison se compose de Fall-Lecluse-Kouassi/Leray-Djellabi. Malgré un renouvellement aux 3/4 de la défense et diverses blessures, elle a bien tenu. Le patron a été l'expérimenté Lécluse. Il formait une charnière de fer avec Kouassi mais l'Ivoirien, arrivé fin août et gravement blessé en hiver n'a pu participer qu'à 20 rencontres. Fall a été le titulaire à droite, avec de l'engagement et parfois un peu de maladresse. Djellabi a joué sur la gauche. Leray a profité des nombreuses absences en défense pour jouer tantôt à droite tantôt dans l'axe, avec plus ou moins de succès. Ahou s'est blessé dès le 1er match, il n'est revenu qu'à mi-saison concurrencer Djellabi sur le côté gauche. Cygan n'a réalisé que de sporadiques apparitions, le poids des ans commençant à se faire sentir. Enfin, Ongoly a également joué les utilités, se contentant surtout de son rôle de patron de la défense de la CFA2.
Au milieu, les 2 places de défensif se sont équitablement réparties entre Auriac, Moussi et Stéphan. Auriac a fait une très belle saison, tout comme Moussi qui a attiré l'oeil de bien des recruteurs. Quant à Stéphan,, il a joué son rôle près de la défense. Sur la droite, Ben Khalfallah avait le rôle de dynamiteur. Il a fait souffrir plus d'un arrière gauche et ses coups francs ont souvent fait mouche. A gauche, dans un style différent, c'est Brunel qui a joué au chef d'orchestre. Sola a eu sa chance en début de saison mais il n'a pas vraiment su la saisir et s'est ensuite contenté d'apparitions, bien que nombreuses. Le jeune Bourgaud a eu souvent le rôle d'un joker de toute fin de rencontre, 1 seule titularisation pour 15 entrées en jeu et seulement 240 minutes de jeu au total. Enfin, son compère Tribeau a également pu entrer en jeu à quelques reprises en fin de saison.
Le duo d'attaque a été composé d'Alo'o Efoulou et de Do Marcolino. Le Camerounais a réalisé une belle saison en étant meilleur buteur du club (12 buts) et en gratifiant le public angevin de quelques exploits (quel but face à Nice !). Son acolyte gabonais a été beaucoup moins en réussite que la saison passée. Ses prestations ont été correctes mais en-dessous des attentes. Perbet n'a jamais convaincu et sa saison s'est terminée sur blessure en décembre. Boutabout, recruté à la fin du mercato pour le remplacer, a été encore plus transparent. Enfin, Tangeaoui n'a bizarrement jamais réellement eu sa chance et il est parti en décembre, donnant quelques regrets aux supporters angevins.