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Déroulé de la saison 2006/07

La saison

3ème en championnat de France de National.
7ème Tour de la Coupe de France.
 

Malgré un changement de président, malgré un changement de staff et malgré un changement de 80% de l'effectif, le SCO a réussi l'impensable en début de saison : remonter en Ligue 2. Avec une seule victoire lors des matches de préparation, le SCO n'engrange pas tellement de confiance avant le début de la saison et pourtant, il réalise un excellent départ en remportant 4 des 5 premiers matches. En jouant ensuite successivement 3 tenors (Clermont, Boulogne et Nîmes), le SCO connaît un gros coup de mou (1 point) et montre qu'il a du mal face aux gros calibres, le SCO glisse alors à la 6ème place, sa plus mauvaise de la saison. Mais jouer contre les petites équipes revigore Angers et 4 victoires de rang le propulsent à la 2ème place. La fin de l'automne est plus difficile, le SCO est 4ème à la trève, derrière le fameux trio Clermont, Boulogne, Laval déjà constitué. Le retour des vacances est tonitruant, 5 victoires consécutives dont une retentissante à Cannes 5-1. Le SCO a repris les commandes avant d'affronter successivement Clermont, Boulogne et Nîmes. Le SCO réalise 3 belles prestations, même s'il n'est payé que de 5 points. Il garde les commandes alors que les prétendants à la montée lâchent chacun leur tour. A 12 journées de la fin, seuls le Paris FC voire Nîmes semblent en mesure de pouvoir contrarier le quatuor Angers, Boulogne, Clermont, Laval. Le SCO alterne alors victoire à domicile et nul bêtement concédé à l'extérieur, cela ne permet pas de suivre le rythme infernal imposé par les Clermontois et les Boulonnais, le SCO redescend 3ème, seul Laval pouvnant encore le menacer, 4 points derrière. Lorsque le SCO reçoit Martigues, à la lutte pour le maintien, le SCO reste sur 15 matches sans défaite. Si le SCO avait eu pas mal de chances avec un poteau par match en sa faveur en janvier/février, là, il la paye, à croire que toute l'équipe a suivi un chat noir sous une échelle avec un parapluie ouvert dans la maison. Contre Martigues, le SCO domine, tire 3 fois sur les poteaux et perd 1-0. A Yzeure, bon dernier, le SCO domine, tire sur le poteau et fait 0-0. Contre Beauvais, le SCO archi-domine comme ce n'est pas permis, tire 3 fois sur les poteaux et fait 0-0. On atteint alors la 35ème journée et le SCO n'a plus que 2 points d'avance sur Laval, son hôte à venir. Ce match décisif pour les 2 équipes qui se battent pour la dernière place en L2 déchaîne les passions : le stade est comble et 1 millier d'Angevins ont fait le court déplacement, du jamais vu dans l'histoire du club. Laval s'impose en toute injustice 1-0 (pénalty inexistant pour Laval, pénalty oublié pour le SCO dans les arrêts de jeu) et reprend 1 point d'avance à 3 journées de la fin. Lors de la 36ème journée, malgré 4 (!!!) poteaux, le SCO bat Sète mais Laval s'impose dans le même temps à Châtellerault. Le SCO étant derrière Laval au goal average particulier, il n'a plus le choix, il doit gagner ses 2 matches restants en espérant un faux-pas de Laval, mais Laval a un calendrier plus facile. A priori. La 37ème journée réserve un scénario de folie pure. Le SCO s'impose à Toulon qui lutte pour son maintien alors que dans le même temps, Laval s'incline chez lui contre toute attente face à Pau, après avoir mené au score. Pour la dernière journée, il suffit donc aux Angevins de s'imposer face à Vannes, ce qu'ils font dans une liesse indescriptible.

Avec 53 buts en 38 rencontres, le SCO a la 4ème attaque du championnat. On est certes loin des 76 (!) buts de Clermont mais le total est des plus honorables. Par contre, avec seulement 29 buts encaissés, le SCO est de très loin la meilleure défense du championnat (le 2ème, Paris FC, en a pris 34). La performance est d'autant plus remarquable que le quatuor défensif a beaucoup tourné. A domicile, en engrangeant 43 points, le SCO a réalisé une performance de haut vol. Seul Laval a fait légèrement mieux avec 2 buts de mieux à la différence de buts. A l'extérieur, le SCO a été très solide en prenant 28 points, soit le 4ème meilleur total du groupe (loin derrière l'intouchable Clermont et ses 39 points). Le SCO est même la seule équipe à avoir pris moins d'un but par match à l'extérieur (16).

En Coupe de France, après 2 premiers tours gagnés sans brio face à de modestes adversaires, le SCO est malchanceux au tirage puisqu'il doit se déplacer chez son voisin et concurrent pour la montée, Laval. Une entame de match catastrophique du SCO permet aux Lavallois de ses qualifier.

Le public

Il y a eu 5295 spectateurs de moyenne contre 3269 l'an passé, soit une augmentation de 62% ! Cela s'explique bien sûr avant tout par les résultats et par le suspense qui a duré jusqu'au bout, mais également par la politique du club qui a consisté à multiplier les animations et les opérations pour faire venir du monde. Il faut aussi noter que cela a été l'année du probablement plus gros déplacement de supporters à l'extérieur du club avec 700 Angevins dans le parcage à Laval et environ un millier au total dans les tribunes.

Les trois meilleures affluences ont été :

  1. Vannes (J38) : 14760 spectateurs pour soutenir le SCO dans sa quête de remontée en L2.
  2. Nîmes (J26) : 9250 spectateurs. Un match important pour la montée face à une équipe joueuse, une opération du club pour une très belle affluence et un superbe match.
  3. Beauvais (J34) : 7767 spectateurs. A quelques matches de la fin, le SCO est en position idéale pour remonter un reçoit une équipe qui n'a plus rien à jouer.

Les trois pires affluences ont été :
  1. Sannois-SG (J23) : 2950 spectateurs. Match en hiver face à une équipe de milieu de tableau.
  2. Toulon (J19) : 2978 spectateurs. Match de reprise en janvier.
  3. Yzeure (J15) : 2998 spectateurs. Match face à l'équipe la plus faible.

Alors que la saison dernière seuls 5 matches avaient franchi la barre des 3000 spectateurs, cette saison, seuls 3 matches ne l'ont pas atteinte et encore, de justesse. Bien entendu, l'affluence s'est améliorée au fur et à mesure que les bons résultats s'enchaînaient, avec la traditionnelle déprime de l'hiver. Les 3 derniers mois, l'affluence a été particulièrement élevée, même si le trou de l'avant-dernier match à domicile (4285 spectateurs) est difficilement compréhensible alors que le SCO jouait la montée.

Les dirigeants

Norbert ayant enfin décidé de passer la main, c'est le jeune entrepreneur Willy Bernard qui a pris les rênes du club. Sans expérience dans le monde du foot professionnel, il est arrivé bien entouré, avec l'ex-pro Olivier Pickeu comme manager général et l'ex-entraîneur de Toulon Jean-Louis Garcia pour diriger l'équipe. D'entrée, ce trio s'est attelé à créer une équipe solide et à regagner la confiance des partenaires et des supporters, ébranlée par 3 ans de norbertisme. Sur le plan sportif, l'équipe était entièrement constituée avant le 1er match amical de la saison, événement à Angers ! Et l'objectif de retour en Ligue 2 sur 2 ans a été atteint plus vite que prévu : 100% de réussite pour les dirigeants. Sur le plan extra-sportif, le club s'est également consolidé avec l'apparition d'un nouveau siège plus fonctionnel, la venue de nouveaux partenaires, le projet de reconstruction du stade (la tribune St-Léonard a enfin été rasée) et d'autres projets en cours (une boutique au stade, une boutique en ligne, etc.). Ajoutez à cela que ces messieurs sont très abordables et l'on a fini de brosser un portrait élogieux. Fini ? Eh bien non car il faut bien ajouter les batailles successives de l'intersaison, tout d'abord pour convaincre la DNCG d'autoriser le SCO à monter en Ligue 2 puis pour faire face aux pratiques indignes de certains membres de la Ligue qui avaient décidé de couler le club sous un prétexte des plus fallacieux. Grâce à l'abnégation de M. Bernard, le SCO a remporté ces différentes épreuves et gagné le droit de jouer en L2.

L'entraîneur

Cette saison, on a enfin eu un entraîneur qui a pu travailler comme il'entendait, du début à la fin de la saison. Jean-Louis Garcia est arrivé de Toulon dans les valises de M. Bernard. Disposant rapidement de l'intégralité de son effectif, il a réussi à en tirer beaucoup tout de suite, le SCO réalisant un très bon début de saison malgré un renouvellement à 80% de l'effectif. Régulièrement entraîneur de la meilleure défense de son championnat depuis qu'il occupe ce rôle, il n'a pas dérogé à la règle cette saison avec le SCO. Peu adepte du turn over, il est également très rigoureux. Ses analyses d'après-match sont toujours un régal, et pas uniquement pour son accent du Sud. Il est toujours très lucide et ne manie guère la langue de bois.

Les joueurs

Dans les buts, Padovani a été le titulaire tout au long de la saison et a réalisé de bonnes prestations. Martinelli n'a été employé que pour un malheureux match de Coupe de France.

La défense-type de la saison se compose de Pinault-Cygan-Makuma-Djellabi/Ahou. Une grave blessure dès le 2ème match a écarté Pinault des terrains jusqu'à la fin de l'automne. Il a ensuite été le titulaire indiscutable du flanc droit de la défense. Parfois un peu lâche au marquage, il a apporté beaucoup offensivement. Capitaine Cygan a encore une fois été précieux en charnière centrale, mais il a encore été blessé durablement durant l'hiver. Makuma a commencé la saison au poste d'arrière droit pour compenser l'absence de Pinault, puis il a été suspendu 6 matches suite au match de Coupe de France à Laval. Il est ensuite revenu titulaire, dans l'axe. Le côté gauche s'est équitablement partagé entre l'infatigable Ahou et l'offensif Djellabi qui a aussi joué régulièrement au milieu de terrain. Ongoly a souvent été titulaire dans l'axe, profitant des longues blessures de Pinault puis Cygan. Son physique a fait des merveilles, sa technique un peu moins. Carlier est parti comme titulaire mais cela n'a pas duré. Il a été rapidement cantonné au rôle de pigiste en défense centrale ou sur le côté gauche. Rosay et Vespuce sont également apparus une fois chacun.

Au milieu, le vice-capitaine Stéphan et Moussi ont régné toute la saison au niveau des récupérateurs. Stéphan, plutôt discret en début de saison, est monté en puissance. Moussi a fait une bonne saison. Sur le côté droit, Planus a fait un début de saison canon, mais il s'est émoussé tout au long de la saison et a moins participé aux derniers matches. Il a sans doute payé son manque de physique (seulement 8 matches complets). Sola a eu un début de saison très perturbé par un virus dont il a eu du mal à récupérer. Il a par contre fait une excellente fin de saison, même s'il a plus souvent tiré sur les poteaux qque dans les buts. Vaugeois a commencé comme titulaire sur le côté gauche et a plutôt bien rempli son rôle, mais une blessure l'a éloigné des terrains et il n'a pu retrouver la confiance de Garcia qu'en toute fin de saison. Obbadi est revenu au SCO en janvier et a rapidement montré son talent, bien que moins rayonnant que l'an passé. Il est parti avant la fin de la saison dans des conditions restées assez obscures. Zahiri a été utilisé quasi exclusivement comme joker (aucun match entier, 6 comme titulaire, 14 comme remplaçant) et n'a pas pu peser sur le destin du SCO. Bourgaud, des -18 ans, a également eu sa chance lors de plusieurs fins de match et a su la saisir, réussissant notamment un superbe but contre Nîmes ou une passe décisive lors du dernier match contre Vannes. Clavier est également apparu à quelques reprises.

Le duo de choc devant est sans contestations le tandem Do Marcolino/Tangeaoui. Do Marcolino a marqué 26 buts (dont un formidable quadruplé à Cannes), a participé à 40 des 41 matches du SCO (il n'a manqué que le match à Treillières en Coupe de France), a été élu 6 fois joueur du mois sur ce site et joueur de la saison. Que dire de plus ? Tangeaoui a tout de suite fait de très bons matches mais a dû attendre la 10ème journée pour marquer son 1er but et la 20ème pour le deuxième. Il a par contre ensuite su enchaîner et pallier la petite défaillance à ce niveau de Do Marcolino lors de l'hiver. L'entente de ces 2 joueurs a vraiment fait des merveilles. Biakolo, arrivé à la fin de l'été, a eu un rôle difficile puisqu'il n'a quasiment fait que rentrer en fin de match, malgré de bonnes prestations bien souvent. Il a été récompensé de son bon état d'esprit en fin de saison en marquant et offrant des buts décisifs. Madiokoka est également parfois entré en fin de match.