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Déroulé de la saison 2004/05

La saison

19ème en championnat de France de Ligue 2.
16èmes de finale de la Coupe de France.
1er Tour de la Coupe de la Ligue.
 

Une fois de plus, le début de saison est agité. Tosi n'est pas resté entraîneur du SCO, officiellement parce qu'il restait sélectionneur de la Mauritanie, charge non compatible avec celle d'entraîneur du SCO. Un entraîneur suisse, Morinini, au CV tout à fait respectable, est donc arrivé en Anjou. Mais cela ne pouvait pas être aussi simple. Morinini a le malheur de n'être titulaire que de diplômes supérieurs au DEPF, mais pas du DEPF. L'UNECATEF lui refuse donc le droit de s'asseoir sur le banc angevin. Après 3 journées, il doit s'en aller pour laisser la place à... Tosi. Le 1er effet Tosi est une 1ère victoire de la saison, face à Troyes (futur promu). Le second effet Tosi est un premier match sans exclusion. La bagatelle de 4 exclusions avait émaillé les 3 premiers matches du SCO ! Dans l'ensemble, le début de saison est chaotique, agrémenté de quelques coups d'éclat (victoire contre Troyes, victoires à Lorient et Amiens) et de désillusions (4 défaites contre la lanterne rouge du moment, après 12 journées).

Le match à Créteil (J12) marque un tournant dans le domaine extra-sportif. Après un match lamentable des joueurs sur le terrain et de quelques "supporters" dans les tribunes, une vive altercation a lieu entre Norbert et des supporters, consommant ainsi définitivement le divorce entre le président et le KDLB. L'incurie des attaquants incite Tosi à faire venir des joueurs (Fauconnier, Gomis) mais ceux-ci sont tout aussi peu efficaces que leurs prédecesseurs. Une belle victoire contre Reims est vite balayée par une claque chez le voisin manceau et sera suivie de 10 matches sans victoire. La trêve est tant bien que mal atteinte au-dessus de la ligne de flottaison (17ème). Les arrivées de Stassin et surtout Gourvennec en novembre laissent présager du bon pour la suite.

La victoire en Coupe de France à Marseille à la reprise n'est qu'un leurre. L'effectif est de nouveau chamboulé durant le mercato, les joueurs pris sont enfin bons mais plusieurs ne pourront pas jouer avant plusieurs mois en raison de soucis administratifs ou physiques. La mauvaise série en championnat continue et ne se stoppe qu'avec la réception de Lorient (J24). Le SCO redresse alors la barre, enchaîne 3 victoires consécutives à domicile et même 6 matches sans défaite (J26 à J31). Mais dans ces 6 matches sans défaite, il y a 4 nuls contre des concurrents pour le maintien et Angers replonge en perdant 3 matches consécutifs dont 2 à domicile, la défaite en fin de match contre Le Havre faisant extrêmement mal. Le sursaut contre Brest (J36) ne suffit pas, une défaite à la dernière minute à Sedan (comme à Gueugnon, 4 matches plus tôt) enterre définitivement le SCO qui n'a même pas les ressources pour bien conclure la saison et se donner un espoir de repêchage puisque Châteauroux s'impose à Jean Bouin en 2 minutes.

En Coupe de France, après 2 premiers tours "faciles", le SCO réalise l'un des exploits de son histoire. Lors d'un match éblouissant, devant les caméras de TF1, le SCO s'impose au Vélodrome 3-2 face à une équipe marseillaise médusée qui, de plus, s'en tire bien ! Mais ce n'est qu'un coup d'épée dans l'eau, le SCO sort la tête basse au tour suivant, éliminé par Albi, équipe de CFA. En Coupe de la Ligue, c'est la routine, le SCO est éliminé au 1er Tour à l'extérieur, comme tous les ans. Il s'en est toutefois fallu de peu puisque Sedan ne s'est qualifié qu'aux tirs au but.

Les quelques satisfactions sont venues des équipes de jeunes : l'équipe B est remontée en CFA2, l'équipe C a remporté la Coupe de l'Anjou et les -18 ans sont remontés en championnat national.

Le public

Seulement 4692 spectateurs de moyenne contre 5497 la saison passée, soit une baisse de 15%, ce qui est même légèrement moins que l'affluence de la saison 2002/03 en National. Au total, Jean Bouin a accueilli 89151 spectateurs. Cette désaffection du public a 3 causes principales : la politique tarifaire mise en place par Norbert est exorbitante avec une hausse moyenne de 25% du prix du billet à l'unité et de... 100% (!) pour les abonnements. La deuxième raison est le décalage de la journée de championnat du samedi au vendredi soir. Mais comme le dit Thiriez, président de la Ligue, tout le monde est content : les sponsors, les sponsors et même les sponsors. Bon, les supporters, on s'en fout quand même un peu. On va faire un geste, on décale d'une demi-heure le coup d'envoi la saison prochaine. La 3ème raison est bien entendu directement liée au domaine sportif puisque les résultats ont été faibles pratiquement toute la saison.

Les trois meilleures affluences ont été :

  1. Clermont (J11) : 8138 spectateurs dont 3500 invités. Sans les invités, l'affluence aurait été beaucoup plus "normale".
  2. Montpellier (J1) : 6830 spectateurs. Comme la saison dernière, le 1er match de l'année attire du monde, d'autant que l'adversaire était un gros calibre.
  3. Le Mans (J18) : 6820 spectateurs. C'est un derby, l'adversaire joue la montée et le SCO est sur une bonne série à domicile.

Les trois pires affluences ont été :
  1. Amiens (J28) : 3161 spectateurs. Comme la saison passée, Amiens décroche la palme de la plus petite affluence, probablement une coïncidence. Le SCO étant alors sur une bonne série, cette affluence est surprenante.
  2. Lorient (J24) : 3236 spectateurs. Une mauvaise série en plein hiver, ça ne pardonne pas au niveau des spectateurs mais ceux qui sont venus ont eu raison.
  3. Sedan (J19) : 3353 spectateurs. Comme pour Lorient, mauvaise série en hiver.

Les bonnes affluences ont eu lieu en début d'année quand l'espoir était là et fin mars suite à une bonne série. L'hiver a été catastrophique : 6 matches consécutifs sous la barre des 4000. Bizarrement, les bons matches ont lieu devant les petites affluences.

Les deux principaux groupes de supporters, le KDLB et le SCOP, ont continué à encourager les leurs, mais dans des tribunes séparées. Un mélodrame a eu lieu entre Norbert et le KDLB suite au match à Créteil. Le KDLB a été isolé pendant quelques matches sur la Butte. Plusieurs de leurs banderoles ont même été saisies. En ce qui concerne le reste du public, rien de nouveau sous la grisaille.

Les dirigeants

Comme la saison passée, la principale vedette angevine a été son président qui s'est retrouvé sur le devant de la scène bien plus souvent que ses joueurs. D'emblée, il prend de mauvaises décisions. La première d'entre elles est la comédie autour de l'entraîneur. Faire partir un entraîneur, en appeler un autre qui n'a pas le diplôme requis pour finir par rappeler le premier entraîneur est de tout premier ordre en matière de risibilité. Moins drôle a été sa décision d'augmenter considérablement le prix des places, même s'il n'a pas fait la bêtise de laisser Jour de SCO payant. Sa gestion du personnel a été légèrement moins mouvementée que la saison passée puisque la seule autre victime a été le médecin bénévole du club qui a été licencié en raison de son diagnostic de la blessure de Cygan suite à l'altercation de ce dernier avec L. Norbert. Le site web a été repris en début de saison mais n'a jamais été vraiment mis à jour, à l'exception de début 2005 où un très bon travail était fait. Norbert a reconnu s'impliquer dans la gestion de l'équipe. D'après Lachuer, c'est lui qui a concoté la tactique mise en place contre Marseille et le succès a eu un effet boomerang. Cette saison encore, son fils Ludwig a été titulaire presque toute la saison (31 matches de championnat joués) alors que ses performances ne le justifiaient aucunement. Mais le principal point noir de sa saison a été sa propension à la bagarre, physique ou non. Le premier opus a été son altercation très vive au Stade Duvauchelle avec des supporters angevins, il a dû être maîtrisé par les forces de l'ordre. Suite à cela, il a pris des mesures à la limite de la légalité (et probablement au-delà) envers le club de supporters qu'il jugeait responsable. La fin de saison a été également mouvementée avec son début de bagarre avec Guégan à la fin du match contre Brest, il a fallu l'intervention de Caristan pour le calmer. Son comportement face à la presse vaut également son pesant de cacahuètes avec 2 editos consécutifs dans Jour de SCO dédiés à la dénonciation des agissements de la presse, coupable selon lui de chercher à déstabiliser le club. Sur ce tableau noir, on va quand même mettre une petite touche de blanc puisqu'il s'est à nouveau investi financièrement en apportant à Tosi tous les joueurs que ce dernier souhaitait et, cette fois, le passage devant la DNCG est vraiment "passé comme une lettre à la Poste".

Les entraîneurs

Le premier entraîneur a été Roberto Morinini mais il n'a pas fait long feu. Alors qu'il possèdait des diplômes reconnus par l'UEFA, il n'a pas été autorisé par l'UNECATEF à exercer en France car il n'était pas titulaire du DEPF. Il n'a donc que préparé la saison et été sur le banc durant les 3 premiers matches. Parmi les joueurs qu'il a fait venir, peu laisseront un souvenir impérissable.

Son remplaçant n'était pas un inconnu puisqu'il n'avait quitté l'Anjou que quelques semaines plus tôt. Les premiers résultats obtenus par Tosi ont été plutôt probants mais ils n'ont été que feu de paille. Il a réclamé à cors et à cris puis obtenu dans un premier des joueurs qui se sont avérés mauvais. Les recrues obtenues à partir de la fin novembre ont été bien meilleures mais, avec cette pléthore de joueurs, Tosi n'a jamais réussi à trouver une équipe-type ou même un schéma de jeu. 39 joueurs ont été utilisés tout au long de la saison en équipe 1 !!! Tosi a plus laissé libre cours à ses qualités verbales qui font le bonheur des journalistes qu'à ses compétences d'entraîneur. On se souviendra des "Le championnat ne commence que le 26 décembre", "Moi vivant, le SCO ne descendra pas", "Si le SCO descend, je pars en Tanzanie", "Si le SCO descend, je m'exile dans une tourbière en Ecosse" mais pas du tout de sa tactique puisqu'il n'y en avait pas. En fin de saison, malade, il a laissé sa place sur le banc à Beaufreton qui n'est pas passé loin du miracle (2 poteaux à Sedan contre un but pris à la 94').

Les joueurs

En début de saison, le titulaire en championnat était Lachuer et en coupes Lucas. Lachuer a toutefois cédé sa place à Lucas pour 3 matches durant l'hiver et pour les 4 derniers matches de la saison, sans que l'on ne sache exactement pourquoi. Les deux gardiens ont fait une saison correcte, sans plus.

La défense a été plusieurs fois chamboulée, un coup à 4 joueurs, un coup à 3, un coup à 5. Les deux joueurs les plus utlisés ont été Dussart et Grimaldi. Dussart a été très bon, Grimaldi a eu une petite baisse de régime et une blessure à la fin de l'automne mais est bien revenu par la suite. Cygan a aussi joué régulièrement mais parfois au milieu. Il a toutefois raté le début de l'automne et la fin de saison en raisons de blessures. Sonnerat a joué par intermittences, ne convaincant pas vraiment sans être mauvais non plus. Kerhuiel était le capitaine en début de saison mais une blessure l'a tenu éloigné des terrains durant toute la phase retour. Eknai a joué durant tout l'automne mais n'a pas été non plus flamboyant, il est repati à Lens durant le mercato. Kipré a fait un très mauvais début de championnat, a été écarté très longtemps pour revenir en force et en forme durant les derniers matches. Adamski a débuté fin février mais il ne s'est pas imposé. Portillo n'a pu commencer à jouer que fin mars, il a alors été à chaque fois titulaire. Akouassaga a été titulaire lors des 4 premiers matches puis on ne l'a presque plus revu. Enfin, Sourice est apparu lors de la dernière rencontre.

Au milieu, 2 joueurs ont participé à la majorité des rencontres, Obbadi qui finit meilleur buteur de l'équipe et qui a été excellent tout au long de la saison, et L. Norbert qui finit meilleur carton jauneur de l'équipe. Djellabi a joué assez souvent mais a été plusieurs fois blessé, il occupait souvent le poste de latéral gauche mais est bien meilleur quand il est en phase offensive. Bedrossian a joué par intermittences, il n'a pas toujours semblé au top de sa motivation. Après un début de saison plus que moyen, Traoré était parti se ressourcer au Sénégal plusieurs semaines et on pensait bien ne jamais le revoir. Que nenni ! Il a joué la plupart des matches retour et a été très satisfaisant. Stassin est arrivé fin novembre et s'est vite imposé comme le capitaine de l'équipe. Il a montré beaucoup de hargne mais n'a pas otujours été en réussite. Gourvennec est arrivé en même temps que Stassin, ses premières apparitions ont été excellentes et son coup-franc contre Marseille restera dans les annales. Mais, après une blessure, il a été très décevant sur le dernier tiers du championnat, ne donnant visiblement pas tout. G. Norbert, l'autre fils du président, a peut-être été le meilleur joueur de la phase aller mais il est parti au mercato à Nantes, où il ne s'est jamais vraiment remis de sa blessure contractée contre Grenoble. Moussi, en provenance de la réserve, a été la révélation de l'hiver, doté d'un physique impressionnant, il s'est aussi permis de marquer un but exceptionnel contre Lorient mais, bizarrement, il n'a pas joué la fin du championnat. Grigulo a joué régulièrement lors de la phase aller mais il n'a pas plus convaincu Tosi de l'utiliser régulièrement que la saison passée alors qu'il était une nouvelle fois bon. Il a dû partir au mercato. Assous a été titulaire en début de saison puis son comportement l'a privé de temps de jeu le reste de la saison. Aït-Khama a fait quelques apparitions alors que Huck est aussi revenu sur les terrains après une blessure de près d'une année.

Devant, ça a beaucoup tourné puisque 13 joueurs se sont partagé le petit gâteau. Théreau, avec 17 matches, arrivé au mercato, est celui qui a le plus joué. Il s'est imposé par sa combativité. Son compère Rami, arrivé quelques semaines après lui, complètait bien le duo mais il n'a été que trop rarement constitué. Fauconnier est arrivé à la fin de l'été est est parti au début de l'hiver, il n'a pas fait grand chose. Dia a joué quelques bouts de match, sans plus de talent qu'auparavant. Inkango a également fait quelques timides apparitions. Ognjenovic n'a pu jouer qu'en fin de saison et c'est réellement dommage car il est très talentueux. Gomis n'est resté que 2 mois et ne laissera pas un souvenir impérissable. Kasso, qui devait être titulaire, n'a joué que 5 matches, pour seulement 144 minutes. Boskovic, malgré des débuts réussis, n'a été testé que 3 fois. Brisset, Ferreira, Zahiri et Coulibaly sont également entrés en jeu.