La saison a commencé par un coup de tonnerre, le limogeage d'Eric Guérit la veille de la reprise. Difficile donc pour Jacky Bonnevay d'avoir des résultats rapidement, d'autant que la plupart des joueurs n'étaient pas encore arrivés. Le SCO a donc commencé par 4 matches sans victoire. Le réveil angevin a eu lieu lors de la 5ème journée avec sa première victoire, contre un autre promu, Besançon. Le SCO a alors commencé à avoir des réultats plus qu'honorables avec, en points d'orgue, un nul spectaculaire arraché avec les tripes à Laval (3-3) et, surtout, une victoire contre le leader istréen jusqu'alors toujours invaincu (J11). Au soir de la victoire contre Châteauroux (2-0, J14), le SCO est 13ème.
L'équipe entame alors une peu glorieuse série de 13 matches consécutifs de championnat sans victoire. Pourtant, jusqu'à la trève, les résultats sont loin d'être déshonorants, le SCO accrochant des gros à domicile (St-Etienne puis Lorient) et faisant enfin de bons matches à l'extérieur, mais sans réussite. Au retour de la trève, un bon match de Coupe contre Rennes laissse penser que l'équipe est repartie sur de bon rails. Las ! Cinq défaites consécutives dont 3 à Jean Bouin semblent sonner les glas des espoirs angevins qui s'enfoncent alors dans les abysses du classement. Une piètre défaite contre la lanterne rouge Rouen indique à Jacky Bonnevay le chemin de la porte. Il est remplacé par Noël Tosi, ami de Patrick Norbert.
Le nouvel entraîneur a besoin de quelques journées avant de prendre ses marques et de voir son arrivée porter ses fruits. Une victoire obtenue avec les tripes dans les ultimes instants de la partie contre Laval relance la machine. Le SCO renaît alors et gagne ses 5 derniers matches à Jean Bouin. Il aligne même quelques performances à l'extérieur comme une victoire à Niort, la première victoire du SCO à l'extérieur en L2 depuis 8 ans ! Il y a bien un couac à Châteauroux (1-4) mais une victoire contre Le Havre et un bon nul à St-Etienne remettent les choses en ordre. A deux journées de la fin, il suffit au SCO de faire une seule fois mieux que Laval ou Gueugnon pour assurer son maintien, ou de ne jamais faire pire que l'un ou l'autre. La victoire contre Créteil n'est pas suffisante, Laval s'imposant face à Sedan et Gueugnon face à Châteauroux. C'est donc lors de la dernière journée que tout se décide. Le SCO compte 42 points, Valence 40, Laval et Gueugnon 39. Une équipe parmi celles-ci doit descendre, les autres se sauvant. Le hasard veut que le SCO se déplace à Valence, en conséquence, chaque équipe a son destin entre les mains, le SCO ayant une moins bonne différence de buts que Laval et Gueugnon. Laval s'imposant à Amiens (4-3) et Gueugnon à Lorient (5-0 !), le grand perdant se trouve forcément au stade Georges Pompidou. Un nul suffit au SCO. Dans un match fermé, Valence se met à pousser dans les cinq dernières minutes pour ouvrir le score, Lachuer et ses défenseurs sont déterminants, Grigulo contre et marque dans les arrêts de jeu. Le SCO se maintient, Valence descend.
En coupes, le parcours du SCO est comme souvent sans relief. Le SCO se qualifie tranquillement à Bouchemaine puis dans la douleur à domicile contre Concarneau, profitant du nouveau réglement lui permettant de recevoir une CFA. En 32èmes, le SCO reçoit le voisin rennais. Angers réalise un très bon match, obligeant Cech à effectuer de belles parades dans le temps réglementaire puis à sauver son équipe lors de l'épreuve des tirs au but. En Coupe de la Ligue, comme d'habitude, le SCO est éliminé au 1er Tour à l'extérieur. Le SCO, qui a envoyé son équipe B, s'incline 1-0 dans les arrêts de jeu à Valence.
Avec 5497 spectateurs de moyenne, le SCO se situe dans le ventre mou des affluences de L2. Par rapport à la saison dernière, le bilan est un peu décevant puisque l'affluence n'a augmenté en moyenne que d'à peine 800 spectateurs et encore, en grande partie grâce au match contre Saint-Étienne. Toutefois, cela reste la 2ème meilleure affluence de l'histoire du SCO en deuxième division et ce malgré des résultats pas toujours probants. Au total, Jean Bouin a accueilli 104439 spectateurs cette saison.
Les trois meilleures affluences ont été :
La courbe de l'affluence a, comme d'habitude, suivi à peu de chose près celle des résultats. Les bonnes affluences ont eu lieu en automne et en fin de saison (5 victoires consécutives !). L'énorme creux s'est produit en janvier/février lorsque le SCO a perdu les pédales (3 défaites et un nul).
Cette saison, un nouveau groupe de supporters est né, le SCOP, et le KDLB a vu ses effectifs augmenter, ce qui est signe d'un nouvel engouement pour le club. Le public angevin n'est toujours pas très chaud mais l'on a pu noter une amélioration perceptible des encouragements, venant principalement des kops et de St-Léonard. On peut toutefois déplorer que certains continuent à siffler quelques uns de leurs joueurs...
Le moins que l'on puisse dire c'est que, de ce côté-là, la saison aura été agitée. Tout comme à la dernière intersaison. Alors que le club, tout juste promu en L2, semble, enfin, parti pour se constituer une réelle assise stable autour de deux hommes, Philippe Doucet et Eric Guérit, patatras ! tout s'écroule à grands fracas. M.Blot, qui avait épaulé M.Doucet en cours de saison en apportant un chèque substantiel, se rend compte que M.Doucet n'a finalement pas réellement acheté les 62% d'actions détenues par M.Martel de la Chesnaye, le chèque de 207000€ n'ayant jamais été encaissé (selon les versions, il a été perdu ou jamais envoyé). En conséquence, M.Blot, désireux de prendre la direction du club, tente un mini putsch et s'autodéclare président du SCO en affirmant avoir, lui, acheté les actions à M.Martel de la Chesnaye. Après quelques semaines de foutoir tragicomique, M.Doucet décide finalement de jeter l'éponge et c'est M.Norbert qui reçoit l'aval de la mairie pour reprendre le club, à quelques jours de la reprise du championnat.
M.Norbert n'est pas arrivé les mains vides puisque, outre de l'argent, il avait dans ses valises un manager chargé du recrutement (Patrick Glanz), une première surprise, son fils (!) comme joueur et une énorme surprise, un entraîneur, Jacky Bonnevay. La première décision de M.Norbert a donc été de limoger Eric Guérit, la veille du championnat, lui l'artisan principal de la montée du SCO en L2... M.Norbert a eu un management particulièrement controversé, engendrant deux camps parmi les supporters : les pro et anti-Norbert. Voici un condensé des principaux arguments des uns et des autres, à chacun de se faire son opinion :
Le premier entraîneur de la saison a bel et bien été Eric Guérit mais il possède la particularité de n'avoir fait... aucun match ! En effet, le grand artisan de la remontée du SCO en L2 a tout simplement été congédié la veille du match d'ouverture. Officiellement, M.Norbert l'a licencié afin d'"ouvrir le groupe" et parce qu'il ne possédait pas les diplômes requis pour entraîner en L2, ce qui aurait obligé le club à embaucher un prête-nom. En pratique, le fait qu'il est sorti Ludwig Norbert au bout de 15 minutes lors d'un match amical et qu'il ait clairement signifié au président que celui-ci n'avait pas à s'ingérer dans le sportif n'est probablement pas étranger à la décision.
C'est Jacky Bonnevay qui a débarqué à la Baumette, dans des conditions d'autant plus particulières qu'il y avait alors peu de joueurs sous contrat et que ceux-ci étaient pour la plupart déjà présents la saison précédente et nombreux sont ceux qui sont restés pour... M.Guérit. M.Bonnevay, qui clamait en début de saison que le maintien du SCO tiendrait du miracle, a toutefois réussi à effectuer un recrutement correct et à mettre assez rapidement le SCO sur de bons rails. Il s'est pour cela appuyé sur un 3-5-2 modulable en 5-3-2. Malheureusement, après la trève, les résultats devenus catastrophiques et sa mauvaise entente avec le président ont conduit à l'inévitable, son licenciement.
M.Norbert fait alors appel à un ami, Noël Tosi, alors en charge de l'équipe nationale de Mauritanie, pour le remplacer au pied levé. Lors des premiers matches, ses compositions d'équipe sont assez loufoques et guère efficaces. Après quelques semaines, apprenant à connaître le groupe, il parvient enfin à obtenir des résultats plus que satisfaisants. Il redonne une âme à l'équipe et une envie de jouer et c'est cela qui lui permet d'arriver à un résultat quasi inespéré, le maintien. Il n'a pas opéré de révolution tactique ou dans le choix des joueurs mais il a réussi à réinsuffler un esprit positif dans l'équipe.
Le titulaire en championnat a été Lachuer. Il a globalement fait une bonne saison même s'il a connu un creux à l'instar de son équipe durant l'hiver. Il a notamment sauvé la baraque lors du dernier match à Valence. Il lui reste toutefois à améliorer ses sorties. Lucas a une nouvelle fois été remplaçant, il a bien fait son travail lors de ses prestations en coupes.
Le patron de la défense a été Dussart, il a su profiter de la blessure de Cygan en début de saison pour s'imposer, il a été extrêmement régulier. A ses côtés, Kerhuiel a souvent joué à droite, sa hargne et son état d'esprit ont souvent compensé ses jambes plus toutes jeunes. A gauche, Grimaldi a été précieux pour son jeu de tête et a effectué une très bonne saison également. Cygan a commencé en défense mais s'est montré moins à l'aise que la saison précédente. Curieusement, il s'est (re)révélé lors de son repositionnement en milieu défensif où il a été monstrueux (malgré quelques déchets techniques). Le poste de latéral droit (plus ou moins défensif) a été tenu par Tacalfred qui a su s'y imposer et a souvent apporté le danger devant. Le poste de latéral gauche a été occupé en début de saison par Huck mais c'est Djellabi, lui le milieu offensif, qui y a finalement pris ses quartiers, s'acquittant correctement de sa tâche, jusqu'à sa blessure. Bahoken a été essayé au centre ou sur la droite mais, bizarrement, l'international camerounais n'a jamais convaincu, ayant souvent l'air perdu sur le terrain. Il restera probablement LE mystère de la saison. Haise n'a que très peu joué car il est rapidement parti à Mayenne et Mauget n'est apparu qu'une fois.
Au milieu, Guégan, le capitaine, a été d'une régularité soutenue dans la prise de cartons (un jaune tous les deux matches, aucun rouge) et, bien entendu, dans la récupération de ballons. Il a été épaulé dans sa tâche par Sáez. Celui-ci a fait un très bon début de championnat mais sa baisse de régime au retour de la trève lui a été fatale au profit de Cygan. Grigulo a été le seul Angevin percutant mais il n'a pas été aussi souvent titulaire que ses prestations auraient dû lui permettre. Huck a été en demi-teinte, bien moins incisif que l'an passé, mais toujours aussi combatif. Roda a été le maître à jouer de l'équipe. Il a fait un début de saison tonitruant puis a petit à petit baissé de régime jusqu'à sa blessure. A son retour, il s'est à nouveau montré sous son meilleur jour. Obbadi est arrivé au mercato de CFA, il a une jolie touche technique mais reste un peu fragile. Bouvier est un peu juste pour la L2, même s'il n'a pas démérité. Dia a commis l'exploit de se faire expulser 2 minutes après sa première entrée sur le terrain pour une prise de karaté sur un adversaire. Etonnament, Tosi l'a refait jouer par la suite, ce qui nous a permis de comprendre pourquoi Bonnevay le laissait en CFA2 mais pas pourquoi il avait été recruté. Rey est apparu quelques fois. Vaz, qui devait être le n°10 de l'équipe, s'est gravement blessé en début de saison et n'a donc que très peu joué. Fardeau est également entré.
Le grand buteur du SCO devait être Diallo, lui qui avait été sacré meilleur buteur de L2 avec Amiens et Laval. Il a marqué en tout et pour tout 4 buts dont 2 contre Bouchemaine. Ne semblant que rarement concerné, il est sans doute LA déception de la saison. Mussard a fait un bon début de saison avant de se blesser et de s'éteindre. Il est revenu à son meilleur niveau au printemps et a formé un bon duo avec Norbert. C'est surtout par son physique qu'il fait la différence car sa technique reste limitée. Norbert a été très décrié en début de saison et ses prestations en milieu de terrain n'étaient guère reluisantes. Malgré cela, il a su s'imposer en fin de saison comme le fer de lance de l'attaque angevine, grâce à un gros physique également et une technique ps si mauvaise que ça. Il en fait cependant parfois trop et il doit simplifier son jeu. Brisset a réalisé quelques apparitions en début de saison, son match contre Valence et, surtout, son entrée contre Troyes ont été très réussis. Toutefois, ses autres prestations ont été décevantes. Sampil a été égal à lui-même, parfois dans le coup, souvent pas. Kroupi est arrivé au mercato blessé, il n'a donc joué que lors de 4 matches. Prat, blessé toute la saison, n'est pas entré en jeu une seule fois.