La section professionnelle du SCO est constituée en société anonyme d'économie mixte en juillet 1988 selon la formule du directoire. Il est composé de quatre membres dont Jacques Tondut qui en assure la présidence et Hervé Gauthier, le nouvel entraîneur. Le conseil de surveillance, où les collectivités locales sont majoritaires, est présidé par André Despagnet, adjoint au maire d'Angers en charge des finances ; l'opposition municipale est représentée par Christiane… Kopa, épouse de Raymond et sœur de Claude Bourrigault, et la Chambre de commerce par Jean Keller, ancien président du SCO. Quant au commissaire aux comptes, c'est également un ancien président du SCO, Bernard Dupuis.
Deux figures quittent le SCO : Albert Falette, devenu le chouchou de Jean-Bouin, part à Rennes après cinq saisons sous le maillot angevin. C'est également au terme d'un quinquennat que Pascal Grosbois obtient sa promotion au Stade Lavallois. Enfin, Bertolino retourne dans sa Champagne natale. Les dirigeants angevins misent sur des recrues prometteuses : Sylvain Chomlafel, 23 ans, et Christophe Lagrange, 21 ans, ont tâté de la D1 à Lens, de même que les milieux Jean-Luc Jacquinot, 25 ans, à Nancy et Philippe Lévenard, 23 ans, à Bastia. Quant à Hervé Rollain, arrière de 20 ans prêté par les Girondins de Bordeaux, il n'est pas le moins brillant.
Alors qu'à titre expérimental la victoire vaut trois points, le SCO commence la championnat en accumulant les matches nuls : 5 lors des six premières journées ! A la rentrée de septembre, trois défaites consécutives plongent le SCO dans la zone de relégation. Il sera en péril toute la saison, incapable de gagner entre septembre et mars !
Si les affluences à Jean-Bouin restent à peu près convenables (quatrième moyenne de D2), certains déplacements sonnent creux : à Créteil, ils ne sont que 726 spectateurs à voir les débuts du jeune Laurent Viaud, remplacé à la-temps par un autre débutant, Abdallah Mehli. En février, Thierry Bacconnier, champion de France avec le PSG en 1986, vient renforcer la défense. Pour deux matches Michel Pageaud est remplacé par Jean-Marie Aubry, un gardien de 18 ans arrivé de Strasbourg à l'inter-saison.
Comme souvent au SCO, les résultats reviennent avec les beaux jours. Les Angevins réalisent l'exploit de battre le leader Mulhouse 3 à 0 (Lévenard, Stojkovic contre son camp et Rollain dans la minute qui suit) ; une semaine plus tard, ils gagnent à Valenciennes sur le même score, acquis à la mi-temps par Sauvaget, Eyquem et Rollain ! Puis c'est une victoire contre Le Mans, en perdition depuis le début de la compétition.
Pour autant, le SCO demeure dans la zone dangereuse et ces succès ne font que lui éviter de couler. Il s'incline logiquement à Rennes et à Nancy mais arrache le nul à domicile contre Brest, Perrocheau égalisant à la dernière minute. Au soir de la 33ème et avant-dernière journée, le SCO vainqueur – dans le dernier quart d'heure – d'un match à six points contre l'A.E.P.B. compte tout juste un point d'avance sur Gueugnon et sur… La Roche-sur-Yon ; loin derrière, Le Mans et Le Touquet sont condamnés. Heureux hasard, les Touquettois sont les derniers adversaires du SCO, qui reste cependant à la merci d'une victoire de La Roche ou de Gueugnon et qui a donc interdiction de perdre. Il n'y aura pas de stress car les Scoïstes l'emportent facilement 2 à 0 (Sauvaget dès la 3' et Lagrange à la 18'). Ce qui leur vaut une 12ème place presque inespérée, la meilleure depuis la fin de l'été.
En Coupe de France, après avoir pris sa revanche de décembre 1984 sur le N.O.-C.P.B. Rennes malgré moultes difficultés (qualification aux tirs aux buts sur un terrain gorgé d'eau, " un vrai water-polo "), le SCO va jusqu'en huitième et s'incline devant d'autres Rennais, ceux du Stade (0-1 et 1-3). En Gambardella, les juniors du SCO tombe également en huitième, non sans avoir éliminé un FC Nantes où figurent Capron, Pedros, Martins, Ziani et Ouédec !
Départs : Bertolino (Châlons-sur-Marne), Falette (Rennes), Garcia (entr., Quimper), Gauvrit (Nantes), Gianetta (Abbeville), Grosbois (Laval), Marin (Lorient), Savrot (Gueugnon), Schuth (Dunkerque)
Arrivées : Aubry (Strasbourg), Bacconnier (Paris Saint-Germain), Chomlafel (Lens), Jacquinot (Cuiseaux-Louhans), Lagrange (Lens), Levenard (Sedan), Rollain (Bordeaux)
Effectif : Aubry, Bacconnier, Chellat, Chomlafel, Deverge, Eyquem, Guillot, Jacquinot, Lagrange, Le Gall, Levenard, Maillet, A. Mehli, N. Mehli, Mottin, Moulin, Pageaud, Perrocheau, Popovic, Rabouan, Rivière, Rollain, Sauvaget, Viaud – Entr. Gauthier
© Olivier Moreau 2006