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Déroulé de la saison 1978/79

La saison

17ème en championnat de France de Première division professionnelle.
1/8 finale de la Coupe de France.

Revenu à Monaco qu'il avait fait champion (1961 et 1963) et vainqueur de la Coupe (1960 et 1963), Lucien Leduc a réussi l'exploit de mener le promu monégasque au titre de champion de France 1978. A l'orée de la saison 1978-79, nul ne rêve que le SCO d'Aimé Mignot en fasse autant : son but sera seulement d'assurer sa pérennité en D1. Retrouvant sa place parmi l'élite, le SCO va y disputer sa vingtième saison. Il est le dix-septième club à y parvenir après Marseille (1957), Lille (Olympique puis LOSC), Sochaux et le Racing (1958), Strasbourg (1962), Rennes (1963), Lens et Saint-Etienne (1964), Nice et Reims (1966), Metz (1968), Nîmes (1970), Lyon (LOU puis Olympique) et Bordeaux (1971), Monaco (1975) et Valenciennes (1977).

Afin de renforcer l'effectif, Mignot porte son recrutement sur un défenseur expérimenté (René Le Lamer, 30 ans), sur un " renard des surfaces " (François Félix, 29 ans, finaliste de la coupe UEFA quelques semaines plus tôt) et sur de jeunes attaquants : Patrice Lecornu, Gérard Saliné et Thierry Princet. Ce dernier est membre de l'Equipe de France amateurs qui a notamment battu l'Italie 4-0 ! Le SCO l'a convaincu de ne plus cumuler une carrière d'instituteur et de joueur de haut niveau à Tours, et de passer professionnel. Quant à Lecornu, vingt ans, l'un des plus sûrs espoirs du football français, c'est à la faillite du Red Star, club " historique " multiple vainqueur de la Coupe de France et pionnier du championnat professionnel, que le SCO doit de pouvoir l'engager.

La reprise du championnat a été fixée au 19 juillet. Nice, récent finaliste de la Coupe de France (battu par le Nancy de Michel Platini) accueille le SCO au Ray. L'équipe de Guillou ouvre la marque dès la 8'. Malgré un but de Guillon, le " Gym " s'impose facilement et prend la tête du championnat. Suivent deux matches à domicile : le SCO est accroché par le Bordeaux d'André Ferri mais il domine la " bande à Platoche " par un renversement en seconde période. A Sochaux, pour la quatrième journée, il révèle sa grande fragilité défensive, travers qui va le poursuivre toute la saison. Le jeune Yannick Stopyra marque en début de match et le SCO chute lourdement (4-0). La semaine suivante, pour leurs retrouvailles avec Jean-Bouin, les Bastiais Marc Weller et André Barthélémy s'imposent. C'est Johnny Rep, tout récent finaliste de la Coupe UEFA au terme de l'épopée bastiaise et finaliste de la Coupe du Monde en Argentine, qui a ouvert la marque.

Ainsi, malgré l'arrivée du défenseur Jean-Claude Osman (treize saisons au F.C. Nantes), le SCO va-t-il souffrir toute la saison, engrangeant deux précieux et larges succès contre des clubs en plein naufrage (3-0 à Marseille qui se retrouve dernier et 3-0 contre Reims avant-dernier) mais encaissant beaucoup de lourdes défaites :
a.. 8ème journée : 5-0 à Nantes alors en pleine crise et seulement seizième.
b.. 10ème journée : 6-0 à Strasbourg, face à des Alsaciens euphoriques qui prennent le large au classement.
c.. 12ème journée : 3-0 à Lyon, où s'affirme le Marseillais Tigana.
d.. 14ème journée : 3-0 à Monaco, lancé à la poursuite de Strasbourg.
e.. 18ème journée : 3-0 au Parc des Princes contre un Paris F.C. pourtant mal en point qui signe là son plus gros score de la saison.
Malgré ces revers parfois cinglants, l'équipe angevine s'accroche, grapille des points. A la trêve, le SCO est quinzième.

La deuxième partie de saison, en 1979, est particulièrement difficile. Les Angevins serrent les boulons, encaissent moins de buts mais sont incapables de faire la différence : les scores serrés et les matches nuls s'accumulent (8 en 14 matches). Les buts sont rares (10 seulement). Le SCO flirte sans cesse avec la limite de la relégation. Il se rattrape en Coupe de France, atteignant les huitièmes de finale. Là, il tombe face au spécialiste n°1, l' Olympique de Marseille, vainqueur au Vélodrome puis à Jean-Bouin.

A la veille du dernier match de championnat, le SCO a son destin en main. Il reçoit Nice qui vient tout juste d'assurer son maintien, et compte deux points d'avance sur Valenciennes et sur le Paris FC (Reims, complètement largué, est condamné depuis longtemps). Le hasard fait que les deux concurrents du SCO s'affrontent à Valenciennes. Etant précisé que le SCO a une différence de buts (-31) meilleure que le P.F.C. (-35) mais moins bonne que celle de Valenciennes (-29), les choses sont assez simples. Le SCO est sauvé sauf s'il perd et que Valenciennes gagne ou que le PFC gagne par un gros score. L'enjeu est donc de ne surtout pas perdre. Le problème, c'est que le SCO a rechuté et reste sur une défaite 4-0 à Saint-Etienne. A Geoffroy-Guichard, il n'a pas pesé lourd (0-2 après un quart-d'heure). Mais voici que le Paris F.C. score d'entrée de match à Valenciennes (Smerecki, 2 ') et que le SCO attaque la rencontre on ne peut mieux : " Fanfan " Félix marque au bout de cinq minutes ! Devant 6.000 spectateurs, le SCO tient bon. Les affaires se gâtent puisque Valenciennes égalise (Larvaron, 45') et que Nice en fait autant à Jean-Bouin (Barelli, 54') mais finalement le SCO assure son maintien. En n'ayant gagné aucun de ses neuf derniers matches.

Départs : Boskovic, Heslot (Saumur), Perraud (Thonon-les-Bains)

Arrivées : Félix (Bastia), Lecornu (Red Star), Le Lamer (Troyes), Osman (Nantes), Princet (Tours), Saliné (Bordeaux)

Effectif : Amersek, Augustin, Baudry, Brucato, Brulez, Camlann, Cassan, Chastin, Citron, Felci, Félix, Gonfalone, Goupil, Guillon, Janin, Lecornu, Le Lamer, Osman, Petiteau, Princet, Saliné - Entr. Mignot
© Olivier Moreau 2005