La saison
13ème en championnat de France de Première division professionnelle.
Huitièmes de finale de la Coupe de France.
Huitièmes de finale de la Coupe Drago.
Le SCO attaque sa septième année en Première division et demeure, avec Rennes, le seul club de l'Ouest parmi l'élite. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le sort ne lui est pas clément si on en juge par le calendrier de début de saison : 1. déplacement à Reims, champion en titre ; 2. déplacement à Nîmes, troisième de la même édition ; 3. réception du Racing, vice-champion en titre ! Malgré le retour d'Algérie - indépendante depuis le printemps - de Rouaï et de Defnoun, les résultats du SCO sont, comme on pouvait le redouter, catastrophiques. A Reims, il encaisse un but d'Akesbi dès le premier quart d'heure, résiste puis s'écroule dans le dernier quart de match : 4-0 ! C'est encore pire la semaine suivante à Nîmes où les Crocos, ayant encore à l'esprit la monumentale déculottée subie à Bessonneau, sont particulièrement remontés. Ils régalent leur public et le stade Jean-Bouin peut exulter : le SCO est balayé. C'est 4-0 à la mi-temps et un cinquième but dès le retour des vestiaires ; heureusement que les Nîmois sont moins adroits par la suite... Naturellement, le SCO est bon dernier avec deux matches joués, deux défaites, neuf buts encaissés et aucun marqué.
Et ça ne semble pas s'améliorer avec la réception du Racing : devant une modeste galerie, Sénac ouvre la marque en début de match. Heureusement, un doublé de Bruey en début de seconde mi-temps permet au SCO de redresser la tête. Mais à Lyon, équipe de milieu de tableau (futur finaliste de la Coupe, il est vrai), il est encore battu sèchement (3-0). Puis ce sont deux nuls arrachés face à Lens et à Nancy avant une nouvelle défaite à Strasbourg. Avant-dernier, le SCO ne décolle pas de la zone de relégation. Or, le visiteur de la 8ème journée est le leader du championnat, Bordeaux, brillant promu. Les Angevins ne font pas le poids : Gori (17'), Brahim (30') et Calleja (81') signent la victoire des Girondins. Dès lors, la situation du SCO devient alarmante : incapable de se redresser, il s'enfonce sous la ligne de flottaison (les quatre derniers sont relégués). Face à ce constat, Jean Samain décide de retirer la direction de l'équipe à Karel Michlowski et de la confier à l'entraîneur de l'équipe amateur, Antoine Pasquini. C'est la première fois depuis dix ans qu'un entraîneur du SCO ne va pas au bout d'une saison.
La mission de Pasquini est simple : « Sauvez le SCO ! » Il fait ses débuts en recevant Sedan, équipe en forme. Le SCO tient le choc mais laisse la victoire aux homme de Dugauguez. Trois jours plus tard, il s'incline nettement à Rouen (3-0 avant que Thomas ne sauve l'honneur). Sur dix matches, le SCO en a perdu sept ! C'est alors que se présente l'Olympique de Marseille, promu et autre équipe mal en point (où pratique le jeune Jean-Pierre Dogliani). Par des buts de Casimir Hnatow, Jacky Parchard et Roland Ehrhardt le SCO remporte sa deuxième victoire. Mais le véritable redressement n'intervient qu'à partir de novembre (entre-temps, il a encore été étrillé 4-0 à Toulouse). Dès lors, l'amélioration des résultats devient régulière et, s'il subit encore quelques défaillances (0-4 à Valenciennes, 1-5 à Monaco, défaites en Anjou devant Reims et Toulouse), il remporte quand même près d'un match sur deux (y compris à Grenoble, Montpellier et Colombes). Dès la fin des matches aller, il sort de la zone rouge. Il termine dans le ventre mou, loin des premiers, loin des derniers.
Le médiocre parcours en Coupe de France (qualifications étriquées devant les amateurs de Blois et de Bagneaux puis élimination en huitième devant Toulon, avant-dernier de Deuxième division) et en Coupe Drago (battu d'entrée par un Olympique de Marseille à la dérive) démontre que 1962-63 est une saison de transition. En contrepartie, le SCO remporte le trophée du fair-play.
Cependant, un peu plus à l'ouest, l'oeuvre de José Arribas commence à porter ses fruits : après dix-huits saisons consécutives en Deuxième division, le Football Club de Nantes, âgé de vingt ans, accède enfin à l'élite.
Départs : Venturi (Grenoble), Vidal (Béziers)
Arrivées : Ballesteros (Toulon), Defnoun (Algérie), Ehrhardt (Metz), Rekas (Lorraine), Rouaï (Algérie)
Effectif : Ballesteros, Bourrigault, Bruey, Chlosta, Defnoun, Devis, Ehrhardt, Grobarcik, Hnatow, Kicinski, Lamartine, Le Gall, Loncle, Oliver, Parchard, Pillard, Rekas, Rouaï, Stiévenard, Thomas, Voloviec
© Olivier Moreau 2003