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L2 2003/04 (31ème journée)

Angers 2 - 1 Gueugnon

Feuille de match

3 avril 2004 - Stade Jean-Bouin - 4665 spectateurs
Arbitre : M. Rodolphe

Angers Gueugnon

Résumé

Pour cette 31ème journée du championnat de Ligue 2 version 2003/2004, l’équation était simple pour Angers SCO : la victoire et rien d’autre, une fois de plus… Sauf que cette fois-ci, les dernières prestations des Angevins nous permettaient d’entretenir un certain optimisme quant à l’issue de cette rencontre face à un autre prétendant au maintien, le FC Gueugnon. La victoire acquise à l’arrachée face à Laval, la défaite in extremis contre le leader Istres puis la splendide victoire sur les terres des Chamois niortais, sensation inédite cette saison, étant autant de signes annonciateurs d’une dynamique de conquête de points retrouvée, enfin !
Pour ce match de vallée (comprenez sommet du bas de classement…), l’affiche n’a pas attiré la foule des grands jours puisque seulement 4 500 spectateurs avaient fait le déplacement à Jean Bouin. Parmi ceux-là, une poignée de valeureux Gueugnonnais, dont on entendit plus les tambours que les voix pendant le match.
Le SCO avait décidé d’entamer cette rencontre le mors aux dents, et c’est avec le pied à fond sur l’accélérateur que Dussart planta une première banderille sur un coup de tête bien placé détourné juste avant que la balle ne franchisse la ligne. La défense de Gueugnon n’était pas au bout de ses peines puisqu’une minute plus tard, Bouvier ponctuait par un geste lumineux une belle circulation de balle entre Roda et Norbert, en ajustant en douceur Trivino, impuissant.
L’entame de match était très à l’avantage du SCO. Assis sur un 4-4-2 solide, la maîtrise du jeu et du ballon était scoïste et l’équipe présentait un visage plutôt offensif. Les deux milieux récupérateurs Cygan et Obaddi, moins physiques que Guégan et Saez, mais aussi plus techniques, apportaient beaucoup de vivacité aux mouvements angevins. Face à une défense gueugnonnaise pas dans son assiette samedi soir, les attaques d’Angers portaient systématiquement le danger sur le but des Forgerons et c’est assez logiquement que Trivino s’inclina une seconde fois à la suite d’une nouvelle belle action dans l’axe ponctuée par une frappe puissante de Norbert dont le ballon, repoussé par le gardien, ricocha sur la jambe du pauvre Casartelli revenu en catastrophe et alla ainsi terminer sa course au fond des filets (17’).
A ce stade de la partie, on voyait mal comment Gueugnon allait pouvoir se remettre de ce coup du sort, et les minutes qui suivirent confirmèrent cette impression avec un festival de balles ratées et de déchirage de la défense qui aurait pu permettre au SCO d’enfoncer un peu plus le clou. On se disait que pour la première fois de la saison, on allait pouvoir passer un match sans se manger la moitié des doigts et que l’on allait peut-être assister à une avalanche de buts en faveur de nos couleurs. Las ! C’était sans compter sur ce passage à vide autour de la 40ème minute qui permit aux Forgerons de revenir à 2-1 grâce à l’intenable Boutabout venant battre de près un Lachuer désemparé. Boutabout, celui-là même qui avait ridiculisé le SCO l’année dernière en faisant chuter le leader 3-1 à domicile avec son équipe du FC Sète, redonnait ainsi un tout autre visage à la rencontre. C’est le genre de but que l’on sent inévitable dans une partie. Pendant 5 minutes, les Gueugnonnais ont monopolisé le ballon tournant et tournant encore autour de la défense du SCO, terriblement passive, bénéficiant des largesses de l’arbitre qui ne siffla pas deux fautes évidentes sur les défenseurs du SCO et qui ne vit pas la main de l’attaquant de Gueugnon juste avant que le but ne soit marqué.
2-1 à la mi-temps, rien n’était donc acquis.
La seconde mi-temps fut comme un second match. Ce n’était plus le même SCO sur le terrain, beaucoup plus emprunté, passant au-dessus du milieu de terrain pour aller chercher les attaquants et notamment un Mussard omniprésent mais trop esseulé pour que ses déviations de la tête puissent constituer un danger pour la défense des Forgerons. Le SCO reculait, le jeu se délitait, mais pour autant Gueugnon ne se montrait pas plus menaçant. Seule la crispation de l’équipe et du public pouvait laisser craindre le pire, comme notamment sur les sorties aériennes ratées de Lachuer qui firent passer quelques frissons dans l’échine des spectateurs de Jean Bouin. Les joueurs angevins, très entreprenants au début de rencontre, accusaient un peu le contrecoup physique à ce stade de la rencontre et beaucoup d’entre eux étaient déjà carbonisés à l’heure de jeu. Le ballon, confisqué par les joueurs de Gueugnon, ne venait malgré tout que sporadiquement dans la surface de réparation angevine. Dussart dut toutefois montrer une nouvelle fois sa science du tacle et sa remarquable expérience pour venir contrer une action qui s’annonçait très chaude pour Lachuer. L’entrée de Bahoken et Dia en fin de rencontre n’apporta pas vraiment de technique en plus, mais leur masse athlétique permis de maintenir les débats dans la partie de terrain de Gueugnon.
Les 5 minutes de temps supplémentaires furent interminables, mais l’arbitre finit par délivrer des Angevins heureux de remporter une deuxième victoire consécutive sur leur pelouse et la 3ème en quatre matchs. Grimaldi en tête, les Angevins pouvaient s’adonner au bonheur de remercier le public et de se faire saluer comme il se doit sous les vivats des spectateurs ravis de l’issue favorable de la rencontre.