Déroulé de la saison 2024/25

La saison

14ème en championnat de France de Ligue 1.
Quart de finale de la Coupe de France.
 

Il n'y a pas de grand chamboulement dans l'effectif. Le duo de gardiens reste le même. En défense, seul Valéry s'en va et est remplacé par Arcus. Deux jeunes joueurs de Bordeaux sont aussi récupérés, Biumla et Ekomié. Au milieu, Lopy, qui n'a jamais vraiment récupéré de sa blessure, s'en va et deux joueurs expérimentés sont recrutés, Ahoulou et Belkebla. Devant, Jakoliš s'en va définitivement, Nadje et Eneme-Ella sont prêtés. Seul Allevinah est recruté, et Dieng emprunté. Durant l'hiver, Diony quitte le club.

En début de saison, on ne donne pas cher de la peau du SCO, plus petit budget de la division, et avec un recrutement très limité. Après 4 défaites lors des 4 derniers matches amicaux, les Angevins enchaînent avec 3 défaites lors des 3 premiers matches de championnat, dont une défaite 4-1 contre Nice qui marque 2 buts en infériorité numérique. Le SCO grappille son premier point à Strasbourg (1-1). Après un nouveau nul contre Nantes (1-1), le SCO est au fond du trou avec une défaite à domicile contre Reims (3-1) et une impression de grand n'importe quoi. Ce match semble servir d'électro-choc puis Angers prend un point au Vélodrome (1-1) puis un autre à Toulouse (1-1). Mais il faut quand même attendre la 9ème journée pour voir le SCO décoller avec sa première victoire, ô combien importante, contre St-Étienne (4-2). Et cette victoire est suivie d'un exploit, une victoire à Monaco (1-0). Deux défaites plus tard, les Scoïstes renouent avec la victoire, tout en maîtrise, au Havre (1-0). Après 2 autres défaites pour terminer 2024, le SCO entame 2025 avec 2 victoires pour finir les matches aller à une inespérée 13ème place.

Les matches retour commencent correctement. Lors de la 20ème journée, le SCO arrache le nul dans les arrêts de jeu contre Le Havre après avoir joué tout le match à 10 suite à une erreur d'arbitrage (1-1). Puis il continue avec une victoire précieuse à Reims (1-0). Vient ensuite un match dingue à Geoffroy-Guichard. Le SCO mène rapidement 2-0 mais les Verts renversent la vapeur et mènent 3-2. Au bout des arrêts de jeu, le SCO égalise sur penalty (3-3). Alors que l'on pense se diriger vers un maintien tranquille, une terrible série de 5 défaites sans marquer se profile. Les défaites à domicile contre Toulouse (0-4) et Rennes (0-3) font particulièrement mal. Les Angevins relèvent la tête face au cancre montpelliérain (2-0) puis enchaînent à nouveau 2 défaites. À 3 journées de la fin, l'inquiétude est de mise car les Havrais, moribonds il y a quelques mois, s'accrochent et Saint-Étienne réalise l'exploit contre Lyon et bénéficie d'une fin de championnat plus simple. Le SCO choisit alors son moment pour un sursaut salvateur. Tout d'abord avec une victoire historique à Nantes avec un but d'Allevinah (1-0) puis une victoire contre la surprise strasbourgeoise (2-1), invaincue depuis 12 rencontres et un match de Coupe de France contre... le SCO ! Le maintien est acquis au soir de la 33ème journée.

Le gros point noir du SCO aura été l'attaque, avec 32 petits buts marqués, soit la 17ème attaque, le 15ème étant à 39 buts. Dujeux a mis du temps à trouver la bonne formule avec Lepaul, et celui-ci s'est ensuite blessé plusieurs semaines. Il y a eu l'horrible série de 5 défaites sans marquer. La dernière fois que le SCO était resté aussi longtemps sans marquer, c'était en National, saison 1997/98 avec 6 matches. Et en D1, c'était en 1979/80, avec également 5 défaites sans marquer. Le SCO a encaissé 53 buts, ce qui en fait la 14ème défense, proche du ventre mou. Pas de quoi sauter au plafond, mais c'est loin des 3 derniers qui ont dépassé les 70 buts ! Le SCO a su en général être solide mais a craqué à 6 reprises avec au moins 3 buts encaissés. À domicile, les supporters n'ont pas été tout le temps gâté. Le SCO est 15ème avec 17 points pris et 10 défaites en 17 matches et plusieurs roustes (les 3 défaites avec 4 buts pris l'ont été à domicile). Le bilan est paradoxalement meilleur à l'extérieur avec une belle 11ème place et 19 points pris, soit plus qu'à domicile. C'est sur sa solidité défensive que le SCO a glané ses points, avec la 4ème défense à l'extérieur (20 buts encaissés, contre 17 pour Lens et 19 pour le PSG !). Il a ainsi su souvent grapiller.

En Coupe de France, le SCO pourra nourrir des regrets, passé à deux doigts d'une finale. Il a commencé sont parcours avec une victoire difficile à Bobigny (N2) (1-0), qui a vu Lepaul éclore. Il a continué avec une victoire à Quevilly-Rouen (Nat.) relativement tranquille, malgré un score serré (3-2). En 8èmes, les Angevins ont réalisé un petit exploit en s'imposant à Strasbourg (3-1), qui était l'une des toutes meilleures équipes de France sur 2025. Le gros bug s'est produit en quart. Alors qu'il recevait une équipe de Reims moribonde, chez qui il venait de gagner en championnat, le SCO s'est fait éliminer aux tirs au but (1-1, 5tab4), après avoir pourtant égalisé à la toute dernière seconde. Quand on sait que Reims a joué sa demi-finale chez une N2, cette défaite a été difficile à digérer et a précédé une très mauvaise série en championnat.

Le public

Il y a eu 13164 spectateurs de moyenne en championnat contre 9394 la saison précédente, soit une hausse de 40%. Le SCO a réalisé sa 2ème meilleure affluence de l'histoire, après celle de 2015/16. Cependant, la situation n'a pas été si satisfaisante car le stade a été envahi par des supporters adverses à de trop nombreuses reprises.

Les trois meilleures affluences ont été :

  1. Marseille (J21) : 17325 spectateurs. Probablement le pire match à suivre à domicile de la saison car, outre la défaite (0-2), les Marseillais jouaient à domicile et se sont même payé le luxe d'un tour d'honneur.
  2. Paris SG (J11) : 17212 spectateurs. Là aussi, beaucoup de supporters adverses, une 1ère mi-temps catastrophique (0-4) et une fin de match pour sauver l'honneur (2-4) avec l'un des plus beaux buts de la saison, signé Lepaul.
  3. Nantes (J5) : 16960 spectateurs. Les voisins avaient également bien envahi le stade. Mais sur le terrain, cela a été équilibré (1-1).
Les trois pires affluences ont été :
  1. Reims (J06) : 8526 spectateurs. Cela tombe bien, c'est probablement le pire match à domicile de la saison, avec une équipe angevine totalement désunie, étrillée par un futur relégué (1-3).
  2. Nice (J03) : 9168 spectateurs. C'est étonnant car on en est en début de saison, face à une belle équipe. Mais là aussi, très mauvais match avec une claque contre une équipe qui a marqué 2 fois en infériorité numérique (1-4).
  3. Auxerre (J18) : 9938 spectateurs. Certes le match est au coeur de l'hiver et l'affiche n'est pas la plus excitante, mais le SCO est dans une bonne passe, et le confirme lors de ce match (2-0).

Cette saison, 3 matches ont franchi la barre des 15000 spectateurs et 3 sont sous la barre des 10000. Hors affiches, le début de saison a été laborieux côté public, mais c'est monté en puissance avec les bons résultats. On sent quand même qu'il y a moyen de faire nettement mieux.

Les dirigeants

Malgré sa mise en retrait officielle il y a un an, Saïd Chabane est resté le patron à bord, même s'il s'est peu exposé dans les médias.

Romain Chabane, fils du propriétaire, est toujours le président. Enfin, il paraît, car il ne s'est pas montré une seule fois de la saison.

Jérôme Negroni est arrivé comme directeur général adjoint, en charge des parties administrative et commerciale. Discret, son travail est difficile à évaluer, mais on note une nette amélioration de la communication et il y a enfin un travail fait pour réattirer le public à Raymond-Kopa, vaste chantier.

Laurent Boissier avait 2 missions : trouver des bons joueurs pas chers et trouver une porte de sortie aux joueurs pas bons (ou pas motivés) et chers. Il s'est plutôt bien acquitté de la 1ère mission avec un jeune prometteur (Biumla), des joueurs à relancer (Aholou et Belkebla) et d'autres qui ont globalement donné satisfaction. La 2ème mission a été moins réussie : Hunou et son salaire XXL n'a pas joué une seule minute avec les pros, Diony n'est parti qu'au mercato d'hiver.

L'entraîneur

Alexandre Dujeux a encore réussi un miracle. On n'attendait pas grand-chose du SCO en début de saison, tout petit poucet qu'il était. Et encore moins à l'automne, avec aucune victoire au compteur après 8 journées. Mais Dujeux a réussi à trouver une équipe-type qui tenait bien la route, avec un plan de jeu sans fioritures, mais avec abnégation. S'il a eu du mal à trouver des solutions en mars/avril avec l'accumulation des blessures, il a su redonner du peps au bon moment pour le sprint final, en donnant du temps de jeu à des jeunes et à Camara qu'il a sorti du placard. Rétrospectivement, on peut aussi se demander ce que Camara a fait tout ce temps (2 ans) si loin de l'équipe 1.

Les joueurs

Fofana était le titulaire et il a fait une grosse saison, qui lui a valu d'être élu Scoïste de la saison par les supporters de sco1919. Il a été le 2ème gardien de Ligue 1 à avoir empêché le plus de buts et il a été très régulier. Zinga l'a suppléé pour les matches de Coupe de France et pour le dernier match de championnat. Il a correctement fait le job, mais sans convaincre qu'il pourrait passer titulaire la saison prochaine, avec le départ annoncé de Fofana.

La défense a majoritairement joué à 4, avec quelques exceptions à 5. Arcus a été le plus souvent titulaire en latéral droit. Il a montré une bonne qualité de centre, mais a parfois été en difficulté défensivement. Raolisoa a été son complément, baladé à différents postes (arrière droit, milieu droit, milieu gauche). Le poste de central droit a beaucoup bougé. Hountondji y a commencé mais n'a pas convaincu. Biumla s'y est imposé, avec un très bon jeu de tête, mais il a été trop souvent blessé. C'est donc Bamba qui a eu le plus de temps de jeu mais son faible jeu de tête a été handicapant. Et dans les dernières rencontres, c'est le revenant Camara qui a dépanné avec brio. Le poste de central droit était dévolu à Lefort, qui a joué l'intégralité des 34 rencontres de championnat, seul joueur de champ de L1 à l'avoir fait cette saison. Il était le patron de la défense, toujours là pour sonner la révolte. Le poste de latéral gauche était en début de saison pour Ekomié mais, même s'il n'a pas démérité, c'est le vieux routier Hanin qui s'y est imposé. Lui qui semblait juste la saison dernière en L2 s'est révélé en L1, avec une fougue qui faisait plaisir à voir.

Au milieu, le SCO a souvent joué à 3, avec 2 défensifs et 1 offensif. Les 2 milieux défensifs titulaires étaient Aholou et Belkebla. Aholou a mis du temps à être efficace et il a fait du bien quand il était en forme. Il a un peu décliné sur la fin de la saison. Belkebla est le ratisseur qui joue propre. Il a malheureusement été handicapé par une blessure à la voûte plantaire et a peu joué en fin de saison. Tout cela a permis à Belkhdim de jouer beaucoup plus que prévu et il est bien monté en puissance, plus offensif aussi que ses 2 compères. Il court partout pour bloquer une passe ou donner une solution à un coéquipier, mais parfois aussi un peu dans le vide, ce qu'il doit encore travailler. Capelle a vu son temps de jeu diminuer au fur et à mesure de la saison, le poids des ans commence à oeuvrer. Courcoul a commencé à prendre du temps de jeu en fin de saison, d'abord arrière droit, puis à son vrai poste de milieu défensif où il a montré de belles qualités. Ould Khaled a joué sporadiquement. Caumont a eu quelques minutes sur les derniers matches et Lopy n'a pas joué du tout. Côté offensif, c'est capitaine Abdelli qui était à la manoeuvre, parfois suppléé par Belkhdim. Il a fait une bonne saison, mais on attendait plus de sa part dans les zones décisives.

Devant, le SCO jouait avec 2 ailiers et un avant-centre. Côté droit, le titulaire était Allevinah. Il n'a pas triché et a apporté, mais on l'attendait plus décisif. Son seul but en championnat, mais quel but !, est intervenu à l'ante-pénultième journée (victoire à Nantes). Son 1er remplaçant était Ferhat, qui a eu quelques trop rares bonnes prestations. Raolisoa a aussi souvent fait le job en offensif droit. Le côté gauche était tenu par El Melali. Après une bonne première moitié de saison, il s'est progressivement éteint, s'enfonçant trop souvent dans des raids solitaires. Pour les avant-centres, Dujeux a tâtonné. Dieng était le préposé naturel mais, souvent blessé et pas toujours très impliqué, il ne laissera pas un grand souvenir. Niane a régulièrement évolué. Il était intéressant pour remonter le ballon, mais son incroyable maladresse l'a fait prendre en grippe par une partie du public. Il a quitté le club en avril et l'on a su ensuite que c'était pour une suspension pour dopage. Finalement, le vrai n°9 que le SCO attendait est Lepaul. Quasiment pas utilisé en 2024, il s'est montré à l'occasion d'un match de Coupe de France à Bobigny et a ensuite enquillé les buts (dont un splendide contre le PSG, sur le podium des buts de l'année en L1). Sa blessure à la fin de l'hiver a coïncidé avec la mauvaise passe du SCO. Il est revenu à temps pour remettre les Angevins sur les rails du maintien. Chérif a montré plein de promesses en début de saison, mais il s'est rapidement gravement blessé. Kalumba, Machine, Moussaoui et Peter ont grapillé quelques minutes en fin de saison. Enfin, Diony, après être rentré physiquement mais pas mentalement sur le terrain en fin de match contre Lens, a totalement disparu du groupe et est parti en janvier. Hunou, quant à lui, n'a joué que des bouts de match avec la réserve.